6 raisons qui démontrent que Lucas Pouille peut battre Novak Djokovic
Qualifié pour sa première 2 en Grand Chelem à Melbourne, Lucas Pouille a déjoué tous les pronostics en se hissant dans le dernier carré. Dans un tournoi Majeur, le chemin est long, et les obstacles de plus en plus difficiles à franchir à mesure que l'on avance dans le tournoi. Pour le Français, la plus haute marche reste à franchir : celle de battre le numéro un mondial, détenteur de 14 Grand Chelem et qui connait parfaitement l'enjeux d'un tel match comme peu de joueurs sur le circuit.
Vous avez envie d'y croire ? Nous aussi. Voici 6 raisons pour vous démontrer pourquoi Lucas Pouille pourrait bien créer l'exploit face à Novak Djokovic
1 : Lucas Pouille 2.0
Envolé, enterré… Le fantôme du Lucas Pouille version 2018 n'aura pas résisté longtemps à la nouvelle année. Fraîchement débarqué à Melbourne après un mauvais début de saison, le Français aborde un état d'esprit différent. Il travaille, dur, comme il ne cesse de le répéter avec sa nouvelle coach Amélie Mauresmo. Et c'est un homme nouveau qui s'offre au monde du tennis : allégé de quelques kilos, le français trouve plus de dynamisme dans ses déplacements sur le terrain. Côté mental, le résultat est flagrant. Le Nordiste aborde un état d'esprit différent et il le dit : “C'est génial. Maintenant l'objectif ça va être d'aller en finale, c'est certain. Comme l'objectif aujourd'hui (mercredi) était d'aller en demi-finale. Mais avant le tournoi je ne me projetais pas. Le problème qu'on peut avoir quand on se projette c'est d'avoir des pensées négatives pendant les matches. C'est là où on peut se mettre de la pression. J'arrive à évacuer tout ça et juste me concentrer sur le moment présent.” (l'Equipe). Léger dans la tête et sur le court, Lucas Pouille ne semble avoir peur de rien ni de personne. Jusque là, cela s'est avéré payant. Alors… Pourquoi ne pas y croire aussi face à Novak ?
2 : Car Amélie Mauresmo connait parfaitement les enjeux d'un tel match
Les avis sont unanimes : Amélie Mauresmo est certainement l'une des meilleures coachs (homme et femmes confondus) que la France du tennis ait pu produire. Ce n'est pas un hasard si l'ancienne numéro une mondiale a amené les filles de l'équipe de France de Fed Cup jusqu'en finale… Ce n'est pas un hasard non plus si elle a ramené Andy Murray au plus haut niveau en le prenant sous son aile. Surdouée du tennis, Amélie ne manquera pas de conseils pour que son protéger aborde sa demi-finale avec l'état d'esprit et le tennis adéquats. Nul doute qu'elle saura trouver les mots et les précieuses consignes techniques nécessaires pour que son poulain puisse tout mettre en oeuvre et arriver à 100% sur le court avec pour objectif de faire douter le numéro un mondial.
3 : Car Novak Djokovic a montré quelques signes de fébrilité
On ne va pas aborder son quart de finale face à Kei Nishikori, car face au Japonais blessé, il n'y a pas eu match. En revanche, on ne sait pas si cela peut vraiment inquiéter Novak Djokovic, mais face à Daniil Medvedev pour son huitième de finale, le Serbe a souffert. C'est dans la douleur et au terme d'une partie accrochée dépassant parfois les 40 coups de raquettes dans l'échange que le Serbe s'en est sorti, laissant un set en route. Parfois à bout de souffle, le Serbe a laissé envisager une ouverture en faveur du Russe. Si Lucas Pouille veut faire douter Novak Djokovic, solidité et tenue de l'échange seront de rigueur. Lui qui s'est montré si solide jusqu'à présent aura fort à faire face au numéro un mondial, mais le tennis est un sport où la confiance et l'état physique peuvent prévaloir sur tout le reste.
4 : Il est l'outsider qui n'a rien à perdre
Comme évoqué ci dessus, Lucas Pouille aborde cet Open d'Australie sans pression particulière. Face au numéro un mondial, il joue le rôle de l'outsider qui n'a rien à perdre. A l'instar, Novak Djokovic, lui, n'est pas venu à Melbourne pour se refaire la santé. Le titre est sa seule obsession. Sauf que voilà, parfois la pression amène à faire douter et jouer son tennis avec retenue. De son côté, Lucas Pouille sait qu'il n'est pas favori. Alors qu'a t-il à perdre ? Rien. Personne ne l’imaginait aller aussi loin dans cette édition, encore moins passer l'obstacle Borna Coric, puis Milos Raonic. Le Français a su hausser son niveau de jeu au fur et à mesure du tournoi, et sa confiance en lui même et en son tennis ne cesse de progresser. Lâcher ses coups, prendre du plaisir, détermination et audace… Voilà qui pourrait faire les ingrédients d'un nouveau succès made in France. De plus, les deux hommes ne se sont jamais affrontés; et c'est toujours un avantage d'aborder un match sans avoir les statistiques du “head to head” contre soi.
5. Car il a accumulé les “premières” durant la quinzaine australienne
Il n'avait jamais remporté un seul match sur les courts de l'Open d'Australie. Et pourtant : première victoire en 5 participations à Melbourne, première victoire de l'année 2019, première victoire sur le top 15 depuis avril 2018 (face à Fognini en Coupe Davis), première demi finale en Grand Chelem… La quinzaine australienne de Lucas Pouille ressemble à un baptême de feu. Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ?
6 : Car on a envie de croire en la magie du sport
Le sport… Tout sauf une science exacte. D'ailleurs, si l'on aime autant le tennis, c'est pour ces combats acharnés entre favoris et outsiders, pour ses tragédies et ses belles histoires. En parlant de belles histoires, on rêverait voir s'écrire une nouvelle, avec comme principal protagoniste un dénommé Lucas Pouille. Après une année 2018 remplie de frustration, on aimerait que la page soit définitivement tournée sur cette mauvaise passe qu'a subit le tennis français.
Croire en une victoire de Lucas Pouille face à Novak Djokovic peut sembler être de la folie, absurde, ridicule ou même ressembler à un excès de chauvinisme. Mais peut importe, le tennis français a besoin de son héros. Alors, oui, on va y croire quand même : pour lui, pour nous, et pour toute la famille du tennis français. Et puis s'il échoue, peut importe, Lucas Pouille a déjà prouvé en 13 jours de compétition qu'il était de retour aux affaires et qu'il ne comptait pas s'arrêter là.
Crédit photo en une : l'Equipe