Barrages Pro D2 : le Biarritz olympique qualifié pour les demi-finales
Au terme de 80 minutes dominées dans tous les secteurs, Biarritz est qualifié pour les demi-finales de Pro D2. Les Basques se déplaceront à Vannes pour prétendre accéder à la finale tant attendue.
Le BO maîtrise son propos
Le Biarritz Olympique a donné le coup d'envoi du second barrage de Pro D2. Avec de belles premières intentions de jeu, Grenoble a dans un premier temps reculé sous les percussions du All Black Francis Saili. Dès la troisième minute, les Isérois sont pénalisés, Perraux passe ainsi la première pénalité. Sur le renvoi suivant, Grenoble récupère à son tour un coup de sifflet de l’arbitre. L’arrière Capuozzo relance à la perfection, les défenseurs biarrots sont signalés hors jeu. Sur la pénalité, le ballon heurte le poteau.
Les Grenoblois ne marquent pas et permettent à la ligne de trois-quarts biarrote remonter le terrain. Après avoir imposé un rythme intense dans les 22 mètres adverses, le talonneur Lucas Peyresblanques, du haut de son mètre quatre-vingt a éliminé Fifita d’un cadrage débordement, geste technique rarement réalisé par les joueurs de première ligne. Il finit par marquer un essai qui enflamme le public (enfin) présent au parc des sports d’Aguiléra (8-0, 13e). Perraux ne transforme pas.
Juste avant la mi-temps, Speight reçoit le ballon dans la tête sur son aile gauche. Le ballon part devant, Lonca maîtrise le cuir du bout des doigts avant d’être arrêté à cinq mètres de la ligne. Couilloud prend le ballon au pied du regroupement et file vers l’en-but. Étiré de tout son long, il parvient à aplatir tout justement sur la ligne. Un essai casquette accordé avec l’aide de l’arbitrage vidéo.
En première période, Biarritz s’est appuyé sur ses avants pour dominer les lancements de jeu grenoblois. Les ballons portés font la force de l’équipe qui joue avec le vent dans le dos. Les joueurs de Stéphane Glas ont quant à eux buté sur une défense solide sans parvenir à marquer le moindre point.
Le vent tourne, pas le sens du match
Le vent change de camp en deuxième période et soutient des Grenoblois en manque d’air. Perraux tente une pénalité “facile” mais, une nouvelle fois, le ballon est renvoyé par le même poteau qu’en première mi-temps. Le numéro dix est remplacé dès la 45e minute par Bosch. À l’inverse des Isérois, les Basques font preuve de réalisme en marquant leur troisième essai, par Ruffenach, sur le même schéma que celui inscrit plus tôt par le talonneur titulaire, un maul à 15 mètres puis un passage en force. Le BO mène 22-0 à la 48e.
L’équipe récidive une action plus tard. Cette fois c’est la vitesse des trois-quarts qui offre 27 points d’avance à l’équipe de Nicolas Nadau. Francis Saili, une fois de plus, intercepte le ballon, casse le plaquage et passe à Stark. Le Néo-zélandais Gavin Stark, tel un héros Marvel s’envole en travers du terrain pour tuer la rencontre.
Grenoble a joué le tout pour le tout
Les Grenoblois ne baissent pas les bras pour autant et donnent tout pour revenir sur les locaux. Un premier essai est marqué par le pilier géorgien Neparidze. Cinq minutes plus tard, le talonneur Laurent Bouchet permet à son équipe de réduire l’écart (27-14, 67e). Mais sur une interception, Stark inscrit un doublé et enterre définitivement les espoirs d’un retour grenoblois, à dix minutes de la fin. Grenoble fait tout pour marquer de nouveaux points mais se casse les dents sur une défense impeccable. Gavin Stark, après que la sirène retentit à Aguiléra, s’offre même un triplé : tout simplement monstrueux !
Victoire sans conteste de Biarritz 41-17, dominateur de la première à la dernière minute. Les joueurs basques, auteurs d’une saison complète, devront se battre au stade de la Rabine de Vannes pour une place en finale du championnat. De son côté, le FC Grenoble Rugby ne retrouvera pas l’élite, qu'il a quitté en 2017.
Crédit photo : Sud Ouest
Etudiant en journalisme à Vichy. Je fais du vélo et je suis supporter de l'ASM Clermont.