Avant que la route du Giro d'Italia ne repasse la frontière italienne, les coureurs passeront un peu plus de temps en Suisse au départ de la 14e étape, qui partira de la ville de Sierre. Située dans le canton du Valais, Sierre est connue comme la “ville du soleil” car elle est exposée à environ 300 jours de soleil par an. Ces conditions, ainsi que son orientation sud-est qui permet de profiter au maximum de la lumière du soleil, et la façon dont les sommets alpins environnants la protègent des précipitations, ont contribué à en faire la première région productrice de vin en Suisse. Leur vin fait la fierté de la ville, et des musées, des sentiers viticoles et des promenades dans les vignobles lui sont consacrés. Découvrez le programme télé, le parcours, le profil, les favoris et le classement de l'étape 14 du Giro 2023.
Les coureurs retourneront en Italie en gravissant le col du Simplon, après quoi ils se dirigeront vers le sud-est en direction de Cassano Magnago. Cassano Magnago est une petite ville lombarde sans histoire, mais elle a la particularité d'être la ville natale d'Ivan Basso, double vainqueur du Giro d'Italia. Bien qu'il soit l'un des cyclistes italiens les plus performants de ces dernières décennies, Basso laisse un héritage controversé après avoir été impliqué dans le scandale de dopage Operation Puerto quelques semaines seulement après le Giro 2006. Après avoir purgé une peine d'interdiction et admis en quelque sorte qu'il s'était dopé, il est revenu pour remporter son deuxième titre au Giro en 2010. Depuis sa retraite, il a investi dans l'Eolo-Kometa avec son ancien coéquipier de Tinkoff-Saxo, Alberto Contador, qui a obtenu une nouvelle invitation à participer à leur troisième édition du Giro d'Italia cette année.
LE PROFIL ET PARCOURS DE L'ÉTAPE 14 DU GIRO
Sommaire
Malgré l'inclusion du col du Simplon, il ne s'agira pas d'une étape pour les grimpeurs du classement général, à l'image de Basso. Après la descente, il y a environ 100 km de routes presque entièrement plates jusqu'à l'arrivée, ce qui laisse beaucoup de temps à ceux qui sont lâchés pour revenir dans le peloton à temps pour un sprint massif.
Cela dit, avec plus de 20 km et une moyenne de 6,5 %, le col du Simplon est une montée de catégorie 1 très dure qui ne sera pas facile pour les sprinters. Ceux qui espèrent rester dans le coup ne voudront pas se donner trop de mal en étant distancés au début de la montée, et ils ne pourront pas non plus se permettre de se mettre dans le rouge en essayant de suivre le rythme et de se retrouver avec plusieurs minutes de retard. Il est encore possible que les équipes dont les sprinters arrivent au sommet encore dans le peloton travaillent dur pour s'assurer que ceux qui ont été lâchés ne reviennent pas, même si cela demande un long effort.
Dans le cas où seul un petit peloton arriverait dans la phase finale de la course, il pourrait être difficile de contrôler les attaques des chasseurs d'étapes dans le kilomètre de montée non classé à 6,1 % à 16 km de l'arrivée. Et même si la course se termine par un sprint, le dernier kilomètre en pente, qui monte à environ 2 ou 3 %, ajoute une complication supplémentaire pour les sprinters qui espèrent remporter l'étape. Dans ces conditions, il ne faut pas s'étonner si les sprinters laissent l'échappée qui se forme dans le col du Simplon survivre jusqu'à l'arrivée.
LES FAVORIS DE L'ÉTAPE 14 DU TOUR D'ITALIE 2023
Après l'étape raccourcie d'hier, qui a débuté par un feu d'artifice sur la Croix de Cœur, les jambes seront lourdes. Et bien que les 100 km qui séparent l'arrivée de la 14ème étape soient relativement plats, le puissant col du Simplon est une grosse bête qu'ils devront affronter en premier – peut-être un défi trop grand pour les purs sprinters – ce qui en fait une journée potentielle pour l'échappée.
De plus, la puissance de feu des équipes de sprint commence à diminuer dans le peloton. Kaden Groves (Alpecin-Deceuninck) et Mads Pedersen (Trek-Segafredo) ont tous deux quitté la course, laissant leurs coéquipiers chercher la gloire dans les échappées, tandis que des équipes comme UAE Team Emirates pour Pascal Ackermann, Team DSM pour Marius Mayrhofer et Alberto Dainese, et Intermarché-Circus-Wanty pour Niccolò Bonifazio, ont soit des intérêts dans le classement général, soit si peu de coéquipiers restants qu'il sera presque impossible de contrôler une échappée.
Mark Cavendish (Astana-Qazaqstan) et Jonathan Milan (Bahrain-Victorious) sont les deux sprinters qui restent avec des équipes complètes, mais le premier risque de trouver l'ascension trop difficile sur cette étape.
Jayco-Alula pourrait faire appel à Michael Matthews, mais son équipe est plus susceptible de l'envoyer dans l'échappée que de travailler toute la journée à l'avant du peloton. Son coéquipier Alessandro De Marchi pourrait également être présent, à la recherche d'une victoire d'étape après deux tentatives de victoire manquées de peu. Le compatriote australien de Matthews, Simon Clarke (Israel-Premier Tech), était aux côtés de De Marchi lors de l'une de ces occasions manquées la semaine dernière et voudra compléter son grand balayage du Grand Tour.
Toms Skujinš (Trek-Segafredo) est en pleine forme en ce moment, ayant terminé dans le top 10 à quatre reprises. Ayant réussi à se placer dans l'échappée lors de plusieurs étapes, lui et son coéquipier Bauke Mollema espèrent pouvoir s'échapper dans la première ascension de la catégorie 1.
EF Education-EasyPost a réalisé un excellent Grand Tour jusqu'à présent, avec deux victoires d'étape, grâce à Magnus Cort et Ben Healy. Alberto Bettiol pourrait être un coureur à suivre s'il parvient à se glisser dans l'échappée, tout comme Magnus Cort, qui cherche à remporter une troisième victoire pour l'équipe.
Derek Gee (Israel-Premier Tech) a très bien roulé, décrochant deux secondes places jusqu'à présent et terminant quatrième au sommet de Crans Montana. A deux doigts de la victoire, il voudra certainement être présent dans une échappée s'il lui reste suffisamment d'énergie dans le réservoir de l'étape de vendredi. Si Davide Ballerini (Soudal – Quick-Step) peut se glisser dans l'échappée, il sera l'un des coureurs les plus rapides du peloton, capable d'escalader le col du Simplon et d'accélérer le rythme sur le plat pour se débarrasser des coureurs les plus lents, tandis que son coéquipier Ilan Van Wilder a fait forte impression dans l'échappée de jeudi.
Stefano Oldani (Alpecin-Deceuninck) semble également en bonne forme et pourrait être un outsider.
SUR QUEL CHAÎNE REGARDER LE GIRO 2023 À LA TÉLÉ ?
En France, Eurosport est le diffuseur officiel du Giro 2023. La deuxième étape sera à suivre à partir de 12h05 sur les plateformes Eurosport.
LE CLASSEMENT DU GIRO 2023 APRÈS L'ÉTAPE 13
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