National – Orléans : Bernard Casoni s’excuse
Suspendu par son club et accusé de racisme, Bernard Casoni s'est excusé sur France Bleu Orléans sur des propos qu'il a jugés déplacés.
Suspendu ce mardi par son club l'US Orléans, Bernard Casoni a été interrogé par France Bleu Orléans ce mercredi soir. L'entraineur est accusé de racisme par ses joueurs. Une polémique qui s'ajoute à un contexte sportif très compliqué pour le club du Centre-Val de Loire.
“L'US Orléans a pris la décision de suspendre Monsieur Bernard Casoni de sa fonction d'entraîneur de l'équipe professionnelle pendant la durée de l'enquête interne, indique le communiqué. L'équipe professionnelle sera encadrée et dirigée par ses adjoints pour la rencontre du 11 octobre 2023 à Cholet,” explique le club dans un communiqué.
Sur la radio locale ce mercredi, l'ancien entraineur de Tanger a présenté des excuses : “Bien sûr que cela choque, je le comprends. Je m'excuse d'avoir pu blesser des gens, ce n'est pas dans ma nature. Je suis tout sauf raciste. J’ai pu tenir des propos déplacés,” a-t-il ajouté.
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Une enquête est ouverte envers Bernard Casoni
Après avoir été suspendu par son club, le parquet d'Orléans a ouvert une enquête préliminaire pour provocation à la haine ou à la discrimination raciale et pour injures publiques à caractère raciste. Son avocat Didier Lacombe a expliqué à l'AFP que l'ancien international français (30 caps en équipe de France) a déposé une plainte contre X pour dénonciation calomnieuse.
L'ancien entraineur de Lorient était également passé dans le Super Moscato Show pour se défendre sur 3 points. Le premier est une phrase prononcée en conférence de presse le 21 septembre 2023 : “Ils ne sont pas plus cons que des Maghrébins hein…”
“Le Maghreb, c'était mes derniers clubs. Partout où je suis passé, je mets des principes en place. Donc ça a marché là-bas, comme ça a marché dans tous les pays du Maghreb que j'ai faits. Donc j'ai dit que ce que j'avais mis en place là-bas, j'étais capable de le mettre en place à Orléans. Ce sont des phrases un peu bateau. C'est comme si j'avais entraîné au Canada et que j'avais dit “On n'est pas plus cons que des Canadiens,” réplique-t-il.
La deuxième polémique se passe durant une séance d'entrainement. L'entraineur a prononcé la phrase : “Pour vous, pas besoin de chasubles, car vous êtes tous noirs”
Casoni se défend : “Je vais vous expliquer pourquoi : les maillots d’entraînement sont noirs. Si on met des chasubles, on met des chasubles jaunes ou orange. Il y avait un groupe de cinq qui était déjà en noir. J’ai dit “Ils sont noirs, donc pas besoin de mettre des chasubles. Tout simplement.”
La troisième scène se passe dans le vestiaire de l'US Orléans. Bernard Casoni passe dans le vestiaire au moment de la flatulence d'un joueur : “Ça, c’est un pet de noir.”
Bernard Casoni se défend : “Je rentre dans le vestiaire. Je passe devant trois joueurs de couleur et il y en a un qui fait un gros pet. Je dis “Oh, il faut respecter les gens” et ils se mettent tous les trois à rire. Dans la rigolade, j’ai dit “Ça, c'est un pet de noir”. S’ils se permettent de rire, je peux rire aussi. Sur le moment, j’aurais pu les engueuler. Mais comme ils l’ont pris à la rigolade, je l’ai pris à la rigolade aussi.”
“Je suis touché et blessé parce que ce n'est pas la vérité. Ce n'est pas facile, mais on va se battre pour que mon honneur soit lavé,” conclut-il.
Le président du club prend la défense de Casoni
Philippe Boutron, président de l'US Orléans a tenu à défendre son entraineur. Bernard Casoni est accusé d'avoir demandé lors du mercato que l'effectif de l'US Orléans “soit blanchi“.
Invité sur France Bleu, le président de l'US Orléans répond aux accusations envers son entraineur :”Votre objectif, c'est de tuer le club. Vous êtes dans une entreprise de destruction. Vous faites comme dans l'affaire Christophe Galtier (ex-entraîneur du PSG). Bernard Casoni a certainement eu des maladresses de langage, mais il est tout sauf raciste. Il n'y a pas de racisme dans le football.”
Bernard Casoni a tenu lui-même à répondre à cette polémique : “Je n'ai jamais demandé à blanchir l'effectif, moi je veux simplement qu'il y ait un équilibre dans l'équipe. Il ne faut pas qu'une communauté soit trop représentée. S'il y a trop de créoles, ce n'est pas bon. Pareil s'il y a trop d'Africains ou trop de blancs.”