Tout va pour le mieux pour les Sixers de Philadelphie. Après un début de saison compliqué où la franchise enchaînait les contre performances, les coéquipiers de Joël Embiid ont mis la machine en route et semblent en ce moment sur une autre planète. Avec 12 succès lors de leurs 15 dernières rencontres, ils grignotent petit à petit leur retard sur Milwaukee et Boston en tête de la conférence Est. Mais le calendrier favorable, certes bien géré, a joué en leur faveur. La suite s'annonce légèrement plus corsée.
Logique respectée
Brooklyn (sans KD et Kyrie), Houston, Orlando deux fois, Portland, Utah, les Knicks ou encore Détroit. Oui, la série est belle pour Philly, meilleure équipe NBA (à égalité avec les Bucks) sur cette période. Mais elle est tout de même à relativiser. Hormis les Nuggets de Jokic et les Clippers du duo Kawhi Leonard – Paul George, ils n'ont pas fait tomber d'autres grosses cylindrées sur cette série. Ils se sont d'ailleurs inclinés face à Boston, dans le choc de la conférence Est.
Néanmoins, il faut être capable d'enchaîner les matchs et les victoires, et dans des saisons toujours plus longues, cela reste à souligner. Doc Rivers profite du fait que son effectif soit au complet. Après un début de saison tronqué par les blessures de ses stars (Embiid, Harden et Maxey ont tour à tour été sur le flanc), la machine est en marche et tout le monde revient en forme. Même PJ Tucker monte en puissance, ce qui sera un atout non négligeable en vue des playoffs. Le 5 de départ prend forme et Maxey dans son nouveau rôle de leader de second unit emmène parfaitement avec lui les George Niang et autre Jalen McDaniels, fraîchement débarqué en Pennsylvanie. Philly est lancé, mais la suite sera révélatrice de bien des choses.
Instant de vérité
Car le calendrier s'annonce démentiel. Si fort heureusement, seul Embiid sera concerné par le All Star Game à Salt Lake City ce week-end, les autres pourront recharger les batteries. Il y en aura bien besoin. Pourquoi? Tout simplement parce que les 7 prochains matchs seront face à des contenders à la victoire finale. Jugez par vous même : Cleveland, Memphis, Boston, Miami par deux fois, Dallas et Milwaukee, rien que cela! La suite ne s'annonce pas des plus simples non plus avec des déplacements pièges à Indiana et surtout Minnesota qui doit réagir et vite.
Si les Sixers veulent s'affirmer, ils trouvent là une belle occasion de le faire. Ils ne sont finalement pas si loin de la tête et l'on connaît les bénéfices de l'avantage du terrain en playoffs, dans une conférence où les équipes sont tellement proches les unes des autres.
Embiid – Harden, prouver encore et toujours
Si Philly veut s'en sortir indemne, la franchise devra compter sur ses deux franchises players. Embiid et Harden réalisent une saison exceptionnelle, individuellement mais aussi collectivement. En plus de porter les leurs, ils sont, sur le plan statistique, tout en haut de la ligue: Avec 33.2 points de moyenne, le Camerounais est le meilleur scoreur NBA cette saison, à égalité avec Luka Doncic. Le barbu quant à lui, est le meilleur passeur, loin devant la concurrence. Avec 10.8 passes de moyenne, seul Trae Young (10.2), Tyrese Haliburton et Nikola Jokic (10.1) lui arrivent à la cheville.
Surtout, les deux futurs All of Famer veulent se venger d'une sélection au All Star Game qu'ils jugent méprisante à leur égard. Jojo n'a été sélectionné qu'en qualité de remplaçant, lui le meilleur marqueur et 3ème de la conférence Est, en course pour le trophée de MVP. Son coéquipier n'a lui tout simplement pas été retenu, après avoir disputé 10 fois consécutivement le match des étoiles ! Une aberration pour eux, qui semblent lutter contre la terre entière. Avec le calendrier qui les attend, il y aura de quoi mettre les choses au clair.
Les Sixers semblent lancés et, une fois encore une question nous vient en tête. Est-ce enfin la bonne cette saison? Beaucoup de réponses restent en suspens mais force est de constater que Philly fait le job. Reste maintenant à confirmer.
Crédit photo : Sport News Africa
Valentin Martin
Le cœur meurtri par la fin de carrière de Rodgeur, je m'en remets au stepback de The Beard. Rien de tel qu'un Vélodrome incandescent pour me faire chavirer de bonheur
