Biathlon

En 2023, le biathlon féminin bat en retraite

Cette dernière semaine de Coupe du monde de biathlon 2022-2023 sera marquée par plusieurs départs en retraite. Alors que Julia Simon est en passe de remporter son premier gros Globe de cristal, certaines de ses adversaires disputeront leurs dernières courses à Holmenkollen. En Norvège, la locale Marte Olsbu Roeiseland, l'Allemande Denise Herrmann-Wick et la Française Anaïs Chevalier-Bouchet tireront leur révérence.

Trois courses. Trois glisses. Cinq tirs couché, cinq debout. Voici le programme qui attend le trio Roeiseland (32 ans), Herrmann (34 ans) et Chevalier-Bouchet (30 ans). Ces trois biathlètes ont connu des succès à plus ou moins grande échelle. En effet, la victoire, elles y ont goûté toutes les trois. Les podiums olympiques également. Cependant, seules Marte Olsbu Roeiseland et Denise Herrmann ont eu l'honneur de recevoir un globe. En 2020, l'Allemande a soulevé le petit globe du sprint. Cette année, elle est toujours en lice pour en remporter un nouveau dans la même discipline. De son côté, la Norvégienne a vécu une saison parfaite l'an dernier. En état de grâce sur les Jeux Olympiques de Pékin, elle n'a fait que poursuivre sa lancée de la Coupe du monde. En s'accaparant les petits globes du sprint et de la poursuite, elle en a profité pour prendre celui de cristal. Le graal.

Néanmoins, elle a manqué le lancement de l'hiver de biathlon 2022-2023. Absente pour des raisons personnelles, elle est revenue pour la nouvelle année. Montant en gamme de façon crescendo, elle a achevé son retour aux sommets à Nove Mesto. En République tchèque, elle a signé un doublé sprint-poursuite dont elle seule a le secret. En guise de clin d'œil, elle a partagé les cérémonies des fleurs en compagnie de Denise Herrmann et Anaïs Chevalier-Bouchet.

Le bon moment pour prendre sa retraite ?

Dans un communiqué Marte Olsbu Roeiseland a expliqué plus en détail sa décision : “C'est le bon moment. Je le sens, c'est un sentiment que j'ai eu toute l'année, en fait. La saison dernière a été incroyable, mais je suis si heureuse d'en avoir pris une supplémentaire. Cette année, ça a été difficile, mais ça en valait la peine. Je suis tellement heureuse de tout ce que j'ai fait.

Si elle a été la première a initié ce mouvement, elle a très vite été suivie par Denise Herrmann. C'est sur son Instagram que l'Allemande de 34 ans s'est exprimée : “J'ai toujours pensé que c'était un privilège absolu de pouvoir transformer ma passion en profession. Ma vie s'est enrichie de toutes les amitiés que j'ai nouées et de toutes les personnes extraordinaires que j'ai rencontrées. Merci à tous ceux qui m'ont soutenue méticuleusement et qui ont toujours cru en moi. Sans vous, cela n'aurait pas été possible ! Après 16 ans de cross-country et sept ans de biathlon, il est temps de commencer un nouveau chapitre. Je suis impatiente de vivre les prochaines aventures que la vie me réserve.

Enfin, un an après sa compatriote Anaïs Bescond, Anaïs Chevalier-Bouchet a elle aussi annoncé sa retraite sur ses réseaux : “Ce seront mes derniers tours de piste à Oslo. Il est temps pour moi de raccrocher la carabine et les skis ! Je suis heureuse de m’être donnée les moyens de réussir et d’être restée fidèle à mes valeurs tout au long de ma carrière. Fière de m’être accrochée dans les moments difficiles, fière d’avoir osé, d’avoir fait des choix, de les avoir assumés. La suite m’attend, je suis sûre qu’elle sera belle ! Merci pour tout.

Partir à la retraite en 2023 après une dernière danse de biathlon réussie

À Holmenkollen, les trois ont l'occasion de quitter leur sport sur une note positive. Tout d'abord, Marte Olsbu Roeiseland court devant son public. En Norvège, véritable terre de biathlon, elle peut continuer sur sa lancée des dernières épreuves. Toutefois, pour atteindre cet objectif, elle devra se battre avec le gratin de l'exercice 2022-2023. Les classements n'étant pas encore complètement figés, seule une Roeiseland au top de sa forme jouera la gagne cette semaine. À ce propos, Denise Herrmann fait partie de ses biathlètes qui peuvent glaner un globe. Sur le sprint, elle défendra sa première place au classement de la discipline face à une Dorothea Wierer forte de son très bon week-end à Östersund.

Enfin, Anaïs Chevalier-Bouchet entend bien terminer sa carrière sur une victoire. Cette saison, elle l'attend encore. Pourtant, après quatre podiums individuels et le classement du relais féminin remporté, on peut très bien dire que la Française est sur un exercice réussi. Mais elle reste affamée de premières places et ces dernières courses en Norvège ont de quoi la rassasier. S'imposer sur la mass-start ? Une possibilité. Actuellement deuxième de la discipline derrière Julia Simon, elle a une infime chance de s'en aller avec le petit globe. Or, il faudrait pour cela que Julia passe totalement au travers de son épreuve. Surtout, si l'on suit cette hypothèse, Anaïs Chevalier-Bouchet devra également l'emporter.

Les probabilités ne sont pas très élevées mais rien n'est impossible. En attendant, une chose est sûre, Marte Olsbu Roeiseland, Denise Herrmann-Wick et Anaïs Chevalier-Bouchet vont faire de leur mieux pour que la fête soit belle.

Actuellement en Master à l'ESJ Lille, je m'avère être un adepte du groundhopping à la recherche de grosses ambiances qui ambitionne de parcourir le globe à travers ses stades de foot. Côté maillot, je fus biberonné au chardon nancéien et au coaching de Pablo Correa. J'ai aussi grandi avec le calme d'Arsène Wenger et les tacles de Laurent Koscielny sur Canal. Mais parce qu'il n'y a pas que le football dans la vie, je vibre tout autant à encourager Thibaut Pinot dans son virage, Julia Simon devant L'Equipe, mais aussi Arthur Fils sur Eurosport.

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