Vuelta

17e étape : Deuxième victoire pour David Gaudu, Primoz Roglic résiste

Aujourd’hui, place à la dix-septième et avant-dernière étape sur les routes de la Vuelta, entre Sequeros et l’Alto de la Covatilla. Au programme, 178 kilomètres à parcourir, avec un dénivelé positif de plus de 4 000 mètres sur l’ensemble de la journée. Au sommet de l’Alto de la Covatilla, David Gaudu a décroché un deuxième succès d’étape. De son côté, Primoz Roglic a résisté aux attaques de ses concurrents et va sans doute remporter sa deuxième Vuelta.

 

Vaste échappée

Après onze premiers kilomètres sans grand mouvement, trois hommes passent à l’offensive. Il s’agit de Sergio Henao (UAE Emirates), Michael Schwarzmann (Bora) et Stan Dewulf (Lotto-Soudal), mais le trio est rapidement repris. L’équipe Mitchelton-Scott dicte le rythme, tandis que les attaques se multiplient. C’est finalement un groupe très fourni de 34 coureurs qui parvient à se détacher. Parmi eux, on retrouve Rémi Cavagna (Deceuninck-Quick Step), auteur d’un grand numéro sur l’étape d’hier. Il est accompagné par d’autres Français, avec David Gaudu et Bruno Armirail (Groupama-FDJ), Guillaume Martin et Victor Lafay (Cofidis), ainsi que Dorian Godon (AG2R). A noter également la présence de David De la Cruz (UAE Emirates), 10e du classement général.

Malgré la résistance de l’équipe Bora-Hansgrohe à l’avant du peloton, les hommes à l’avant s’organisent bien et voient leur avance s’accentuer peu à peu. Après quelques minutes, le peloton abandonne la poursuite et laisse filer l’échappée, avec un écart qui dépasse les deux minutes au pied de la première ascension du jour.

 

Légère accalmie

Dans cette première ascension, le Puerto del Portillo (1ère catégorie), l’équipe Jumbo-Visma prend les rênes du peloton. Les coéquipiers de Primoz Roglic, actuel maillot rouge, laissent pour le moment le champ libre aux échappés, qui augmentent peu à peu leur avance. Au sommet du col, Guillaume Martin passe en tête et empoche dix points supplémentaires au classement de meilleur grimpeur. Dix points sans importance pour le Français, déjà assuré depuis quelques jours de conserver son maillot à pois bleus.

A moins de cent kilomètres de l’arrivée, on assiste à quelques cassures dans le groupe de tête. L’entente entre les nombreux coureurs des différentes équipes représentées ne semble pas parfaite. Ainsi l’écart avec le peloton stagne sous les 3’30’’, alors que l’échappée franchit le sommet de l’Alto de San Miguel de Valero (3e catégorie). L’écart se maintient au cours des kilomètres suivants, tandis que les hommes de tête s’apprêtent à franchir l’Alto de San Cristobal (3e catégorie), troisième col de la journée.

 

Movistar à la manœuvre

A 59 kilomètres de l’arrivée, une chute intervient dans le peloton, ce qui sème le trouble durant quelques minutes. L’équipe Movistar est à l’avant et hausse le rythme. Conséquence directe : l’écart avec les échappées fond et passe sous les trois minutes. Mais dix kilomètres plus loin, l’équipe espagnole lève le pied et permet aux hommes de tête de reprendre de l’avance. Du côté de ces mêmes hommes de tête, le Portugais Rui Costa (UAE Emirates) passe en tête au sommet de l’Alto de Penacaballera (3e catégorie).

Puis, à 39 kilomètres de l’arrivée, la Movistar se remet en action. Jorge Arcas et Nelson Oliveira, présents dans l’échappée matinale, se sont relevés et roulent maintenant en tête de peloton. Les coureurs s’attaquent ensuite au Puerto de Garganta (2e catégorie). L’écart entre l’échappée et le peloton revient aux environs des deux minutes. Information importante, Richard Carapaz (Ineos-Grenadiers) n’a plus d’équipiers, alors qu’il reste plus de trente kilomètres à parcourir.

 

Premières hostilités

Intervient ensuite la surprise du chef. Marc Soler (Movistar) passe à l’offensive. Avec cette attaque du coureur classé 19e au général, l’équipe Movistar reste fidèle à elle-même, concernant ses stratégies de course peu compréhensibles. Dans le groupe de tête, quinze coureurs sont toujours présents. Parmi eux, Imanol Erviti (Movistar) s’est relevé pour attendre Marc Soler. Le duo parvient à intégrer l’échappée à 19 kilomètres de l’arrivée.

Alors que les hommes de tête traversent une portion pavée dans un petit village, trois coureurs en profitent pour attaquer. Le trio composé de Gino Mäder (NTT), Ion Izaguirre (Astana) et Mark Donovan (Sunweb) prend une légère avance à quinze kilomètres de l’arrivée. Cette avance s’accentue même dans les kilomètres suivants. Dans le groupe de poursuivants, David De la Cruz est distancé. Au sein du peloton, Felix Grossschartner (Bora), septième au général, est victime d’une crevaison.

 

David Gaudu en costaud

A sept kilomètres de l’arrivée et après un gros travail de Bruno Armirail, David Gaudu lance une attaque pour tenter de rejoindre le trio de tête. Derrière, Marc Soler est décroché. David Gaudu, accompagné par Guillaume Martin, revient petit à petit sur les hommes de tête, avec seulement quinze secondes de retard à six kilomètres de l’arrivée. Mais Ion Izaguirre relance et se montre le plus actif pour tenter d’aller arracher une victoire d’étape. Côté Français, Gaudu se défait de Martin et poursuit sa folle remontée.

C’est à quatre kilomètres de l’arrivée que le leader de l’équipe Groupama-FDJ revient sur Izaguirre. A peine revenu le Breton dépose le Basque. Il s’envole vers son deuxième succès d’étape sur cette Vuelta.

 

Roglic vers un deuxième succès

Dans le peloton, les derniers kilomètres sont très agités, avec des attaques successives de Hugh Carthy (EF), Enric Mas (Movistar) et Richard Carapaz. Ce dernier fait tout son possible pour mettre en difficulté Primoz Roglic. Il y parvient à deux kilomètres de la ligne, après une ultime attaque. On se remémore alors l’avant-dernière étape du Tour de France, où Roglic perd le classement général sur l’avant-dernière étape. Et si l’histoire se répétait ?

Carapaz accentue son avance, et prend jusqu’à trente secondes d’avance sur son rival. Mais ce n’est pas suffisant pour l’Equatorien, qui laisse finalement 24 secondes d’avance à Roglic au classement général. Le Slovène, au bord de la rupture, n’a cette fois pas craqué et va très certainement remporter son deuxième Tour d’Espagne consécutif.

 

Les classements :

Classement de l’étape :

Classement général :

Classement par points :

Classement de meilleur grimpeur :

Classement de meilleur jeune :

 

Crédit photo : Procyclingstats

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