Vainqueur samedi soir à Boulogne-sur-Mer (1-0), Saint-Etienne est en tête de la Ligue 2 après trois journées. Les Verts ont déjà marqué 8 buts. Et pourtant, plusieurs raisons incitent à la prudence sur ce début de saison des hommes d'Eirik Horneland.

Parce que l'attitude laisse à désirer

Malgré les trois points décrochés par son équipe à Boulogne-sur-Mer, Eirik Horneland était remonté face aux médias. Très remuant sur son banc pendant toute la rencontre, notamment sévère à l'égard du latéral gauche Ebenezer Annan, le coach de l'AS Saint-Etienne dit avoir vécu un “cauchemar” au stade de la Libération.

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“Nous sommes venus sans être assez rapides, nous devons être plus intenses, donner plus de rythme pour jouer selon nos qualités. Nous avons été trop lents. Je pense que c’est la préparation mentale. Nous n’avons pas assez respecté l’adversaire, le match, le contexte. Il faut avoir une meilleure attitude pour ensuite être présent physiquement. Aujourd’hui c’était compliqué. Je pense que nous n’avions pas assez d’envie.”

Longtemps contenus par le bloc bas de Boulogne-sur-Mer, les Foréziens s'en sont remis au talent de Zuriko Davitashvili pour faire la différence. Mais l'état d'esprit affiché n'a pas donné satisfaction à Eirik Horneland et quelques individualités (Annan, Stassin) ont déçu.

Parce que la concurrence était limitée

Avec 7 points pris en 3 journées et la tête de la Ligue 2, Saint-Etienne assume son statut d'un point de vue comptable. Sauf que les partenaires de Gautier Larsonneur n'ont pas encore affronté un club à la hauteur de leurs ambitions, avec tout le respect que l'on peut avoir pour Laval (3-3), Rodez (4-0) et Boulogne-sur-Mer (1-0).

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Son premier adversaire, le Stade Lavallois, ne compte que trois points en trois matchs. Le RAF seulement deux unités. Enfin, l'USBCO a concédé face aux Verts sa deuxième défaite en deux journées sans marquer le moindre but. Il faut donc attendre que les Stéphanois affrontent des équipes plus fortes en tête desquelles les autres candidats à la montée (Reims notamment) pour juger du niveau réel des hommes d'Eirik Horneland.

Parce que le mercato n'est pas terminé

Club de Ligue 2 le plus dépensier du mercato estival (25 M€), Saint-Etienne a renouvelé en profondeur son effectif à l'intersaison. Si dans le sens des arrivées, peu de mouvements sont encore attendus à l'exception peut-être du recrutement d'un autre latéral gauche, le flou demeure sur l'avenir à court terme de plusieurs cadres.

À l'écart du groupe, Dylan Batubinsika, Yvann Maçon et Pierre Ekwah n'entrent plus dans les plans de l'ASSE. Mais un départ des deux premiers viendrait dégarnir encore un peu plus le secteur défensif, les solutions étant limitées. Dans l'entrejeu, Eirik Horneland souhaite conserver Benjamin Bouchouari mais des offres pourraient encore arriver pour le milieu marocain.

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Enfin, comment ne pas parler de Zuriko Davitashvili et Lucas Stassin, les deux joueurs les plus bankables de l'effectif. Convoité en Premier League, l'ailier géorgien se montre décisif avec deux buts mais l'ASSE est prête à se séparer de l'ancien Bordelais. Titularisé hier à Boulogne, le Belge a semé le doute sur son avenir après la rencontre. “Je suis à Saint-Etienne pour l'instant, je donne tout pour le club, on verra ce qui se passe par la suite.” Deux dossiers majeurs qui ne sont toujours pas réglés définitivement.