Pour son entrée en lice dans cette version inédite de la Champions Cup, Montpellier s'est incliné à domicile face au Leinster (35-14), ce samedi. Beaucoup trop fort, le mastodonte irlandais n'a jamais semblé dépassé par d'inoffensifs montpelliérains.
Une histoire sans fin. Comme souvent, depuis plusieurs années, Montpellier a déçu. Plus décevante que brillante, cette équipe du MHR est une énigme et le match de ce samedi continu de faire pencher la balance vers le négatif. Bien sûr, affronter le quadruple champion d'Europe qu'est le Leinster n'est pas anodin. Mais proposer si peu de jeu n'est pas acceptable lorsque l'on possède un tel effectif. Une défaite cinglante, 5 essais à 1, une défense hermétique face à un manque criant d'organisation défensive. Ce n'est pas comme si les hommes de Garbajosa avaient fait illusion. Après seulement 4 minutes, les Irlandais trouvaient déjà la faille avec un essai de Van der Flier à la suite de nombreuses phases de jeu dans les 22 mètres des oranges d'un soir.
Orange oui, mécanique non. Une joaillerie grippée, sans imagination, voyant Frawley, Kearney et Leavy aggraver la marque avant que Montpellier ne se réveille à dix minutes du terme grâce à Ngandebe en bout de ligne. Mais à l'image du match, à une minute de la fin un mauvais jeu au pied montpelliérain va offrir une offrande au jeune arrière irlandais O'Brien qui n'a plus qu'a crucifier les Cistes (35-14).
Et dire que cette équipe du Leinster était remaniée…
Habitué à une équipe du Leinster expérimentée et à des joueurs avoisinants la trentaine, ce sont des jeunes loups irlandais qui s'étaient déplacés dans le sud de la France. Doris (22 ans), Frawley (23 ans), O'Brien (24 ans), Keenan (24 ans), la jeune garde avait les crocs. Les absents de marque ne manquaient pas du côté irlandais : Larmour, Ringrose, Lowe, Sexton (blessé avant le match), Cronin, Healy, ils étaient tous absents. Peu importe, le rouleau compresseur irlandais continu d'impressionner, peu importe les joueurs qui composent cette équipe s'appuyant sur un modèle pérennisant l'équilibre du club grâce à un travail axé sur la formation.
Deux entités, deux philosophies aux antipodes l'une de l'autre. Entre un club de Montpellier, souvent estampillé “mercenaires” tant l'effectif change tous les ans avec peu de continuité pour créer un groupe sur plusieurs années . Le Leinster, lui, continu de faire la transition entre joueurs expérimentés et jeunes joueurs, tout en continuant de gagner. Le MHR est déjà dos au mur et devra aller s'imposer aux Wasps la semaine prochaine pour continuer de croire à son rêve européen.