Cyclisme

Giro – étape 21 : analyse de la victoire de Filippo Ganna

Hier se déroulait la dernière étape de ce 104e Giro. Egan Bernal a fait le boulot samedi et a remporté son premier Tour d'Italie. L'enjeu était autre part pour cette ultime étape. Un contre-la-montre de 30 kilomètres reliant Senago à Milan pour départager les rouleurs. 

Sur un parcours relativement plat, les meilleurs rouleurs se sont une dernière fois battus pour la victoire. À ce jeu-là, c'est une nouvelle fois Filippo Ganna qui s'est imposé. Le champion du monde du contre-la-montre a récidivé. Après avoir glané la première étape, l'Italien s'adjuge la dernière malgré une crevaison. Sur un tracé totalement plat, aucune difficulté n'a entaché le rythme des purs rouleurs. Deux pointages intermédiaires sont à franchir durant le parcours au 9e et au 19e kilomètre.

Profil de l'étape
Source : RCS

Ganna ne fait qu'un avec sa machine

Encore une fois, le Piémontais fait parler sa puissance et sa technique. Les chronos en Italie lui réussissent plutôt bien, lui qui a gagné les 5 derniers du Giro, une première dans l'histoire. Le rouleur d'Ineos s'élance à 14h08 ; c'est le premier des grands favoris du chrono à prendre la route sous une météo clémente. Dès le premier pointage intermédiaire, Filippo Ganna est au niveau. L'Italien est parti sur un 58/11, un énorme braquet comme à son habitude. Le natif de Verbania tend toutes ses trajectoires et prend des risques dans les virages. Le champion du monde italien a bouclé les 9,2 premiers kilomètres en 10:18, soit 12 secondes de mieux que Walscheid. Trois minutes plus tard, c'est son compatriote Edoardo Affini qui s'élance. L'Italien de 24 ans n'est pas dans le rythme par rapport à Ganna. Le rouleur de Jumbo Visma dandine un peu des épaules contrairement au vainqueur de la première étape qui ne fait qu'un avec sa machine. Edoardo Affini va lâcher près de 15 secondes en 9,2 km sur Filippo Ganna.

Source : Eurosport

Victoire malgré une crevaison

Le champion du monde boucle le deuxième intermédiaire en 21:55. Il devance de 32 secondes son premier poursuivant. Affini continue de concéder du temps. L'Italien de Jumbo-Visma passe au second intermédiaire à 30 secondes de son compatriote Ganna. Cependant, à un peu plus d'un kilomètre de l'arrivée, Filippo Ganna fait un signe à sa voiture, il s'arrête. L'Italien a crevé de la roue arrière. Le changement de vélo s'effectue rapidement et le coureur d'Ineos termine au sprint dans les rues de Milan. Les précieuses secondes perdues ne lui couteront pas le premier temps provisoire. La seule menace reste maintenant le Français Rémi Cavagna. En bouclant son contre-la-montre en 33:48, Filippo Ganna a couvert les 30 kilomètres à 53,8 km/h de moyenne.

Cavagna peut avoir des regrets

Le seul pouvant espérer déloger le maillot arc-en-ciel est le TGV de Clermont-Ferrand Rémi Cavagna. Le Français s'élance après tous les favoris pour l'étape. Devant lui une route claire et ensoleillée. Le Français est dans les temps ne faisant qu'un avec sa machine. Après le second pointage intermédiaire, le rouleur de Deceuninck-Quick Step compte 18 secondes de retard sur le champion du monde. Cavagna fait honneur au maillot de champion de France du chrono. Il pourrait devenir le premier Français vainqueur d'un contre-la-montre sur le Giro depuis Laurent Jalabert en 1999. Le natif de Mazamet avait dominé les débats à Ancône. Il s'était emparé du maillot rose dans la capitale des Marches. Malheureusement, le Français en oublie le dernier virage et chute. Il finit deuxième à 12 secondes de Ganna. “J'ai pris tous les risques et j'en ai oublié le dernier virage. Deuxième, c'est dommage mais j'ai fait de mon mieux. Ganna a perdu des secondes dans une crevaison, je suis tombé pour rééquilibrer les choses, ironisait-il au micro d'Eurosport. C'est comme ça.”

Comme sur l'étape inaugurale, le champion du monde italien a dominé les débats. Malgré une crevaison, le rouleur d'Ineos s'adjuge un nouveau chrono sur ses terres. Le Français Rémi Cavagna peut avoir des regrets avec cette chute. 

Crédit photo : RCS

Passionné de sport et des Girondins de Bordeaux. Bercés par les arrêts de Cédric Carrasso, les coups de casque de Wendel et la finesse de Yoann Gourcuff dans un stade Chaban-Delmas en feu ! Fan de la Ligue des talents, sans oublier les coups de volant de Fernando Alonso, les attaques de Thibaut Pinot ou les atémis du général du ring Gunther.

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