Plus de deux ans qu'Agen n'avait pas connu pareille joie dans son stade d'Armandie. Après 34 revers de rang, les Lot-et-Garronais se sont imposés à domicile contre Aurillac, ce vendredi (25-21). 

 

Vingt mois tout rond qu'Agen n'avait pas gagné un match de rugby, sur le terrain. Outre une victoire sur tapis vert contre le Benetton Trévise fin 2020, il fallait remonter au 22 février de la même année pour voir les joueurs du SUA glaner une victoire, du côté de Brive (30-16). À domicile, les Lot-et-Garonnais ne s'étaient même plus imposés depuis le 19 octobre 2019. C'était contre le Stade français Paris, à une époque où la COVID-19 n'était pas (encore) un sujet de société. Ce vendredi soir, après une descente en Pro D2 et un début de saison entaché de sept revers consécutifs, les hommes du président Fonteneau ont vaincu le signe indien en venant à bout du Stade aurillacois.

 

Thomas Vincent au rendez-vous

« Je dois faire bien mieux », déclarait ces derniers jours l'ouvreur agenais Thomas Vincent. Après le début d'exercice chaotique de son équipe, l'ancien joueur d'Aurillac n'a pas caché son objectif d'être l'un des acteurs de la rédemption du club aux 8 titres de champion de France. Vendredi, il a tenu parole en réalisant une très belle prestation au pied. Face à ses anciens coéquipiers, Vincent a inscrit la bagatelle de 20 points, avec notamment plusieurs pénalités longue distance qui ont permis aux siens de rester au contact de leurs adversaires du soir.

Si les Agenais ont tremblé jusqu'au bout, étant d'abord menés 9-11 à la mi-temps avant de devoir défendre une dernière offensive adverse à la sirène, la pièce est cette fois-ci tombée du bon côté. Un succès rendu possible par une formidable abnégation collective, au sol comme en défense, mais aussi par un essai de Paul Graou à un peu plus de dix minutes du terme (25-14, 68e).

Emmenée par son nouveau duo d'entraîneurs composé de Sylvain Mirande et David Ortiz, la lanterne rouge a donc stoppé l'hémorragie et peut désormais entrevoir de meilleurs lendemains. Bien que les coéquipiers de Camille Gérondeau pointent toujours à la dernière place du classement avec 8 points en 8 journées, les voici revenus à 4 points des premiers non-reléguables. Une bonne affaire comptable, mais aussi et surtout un grand bol d'air frais pour les têtes.