Malgré un début de saison poussif, Habib Beye maintient qu'il est l'homme de la situation à Rennes. Son équipe reçoit Auxerre demain après-midi et un nouveau faux pas pourrait fragiliser sa position, déjà instable depuis plusieurs semaines.
Est-ce vraiment le fond de sa pensée ou un usage habile de la méthode Coué ? Alors que le Stade Rennais peine à convaincre dans le jeu, et tout simplement à remporter des matches, depuis le début de cet exercice 2025/2026, Habib Beye continue d'affirmer, en conférence de presse, qu'il ne se sent pas menacé. Pourtant, la tournure des évènements semble plutôt donner tort à l'ancien coach du Red Star.
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Son équipe, engluée au milieu du classement, ne montre aucune progression au fil des semaines. À l'inverse, l'incapacité de ses joueurs à tenir un bon résultat se répète. Les Rouge et Noir ont déjà perdu six points contre Angers (1-1), Nantes (2-2) et Le Havre (2-2), trois rencontres durant lesquelles ils menaient au score, mais n'ont pas su conserver leur avantage. Si l'on oublie le match particulier à Lorient où ils ont évolué à 9 contre 11 dès la 10ᵉ minute (défaite 4-0 à l'arrivée), les Bretons n'ont que trop peu emballé leurs supporters depuis le coup d'envoi cette saison, pourtant censée être celle du renouveau.
Des victoires contre Marseille et Lyon en trompe-l'œil
Lors de la 1ʳᵉ journée, leur victoire face à l'OM, malgré une infériorité numérique dès la demi-heure de jeu, avait prouvé que cette équipe avait du caractère et des joueurs de qualité comme Ludovic Blas. Même chose contre Lyon où Valentin Rongier et ses coéquipiers ont tout donné pour renverser leur adversaire, réduit à 10, en fin de rencontre. Ces succès obtenus aux dépens de deux gros cylindrés du championnat n'ont malheureusement pas trouvé de continuité. Ni servi de point de bascule pour le club d'Ille-et-Vilaine.
Le match nul concédé au Roazhon Park contre le RC Lens, le 28 septembre, malgré une supériorité numérique pendant l'intégralité de la partie, est symptomatique d'une équipe en manque de confiance et qui ne sait pas vraiment ce qu'elle doit faire. Forcément, l'entraîneur est pointé du doigt. D'autant plus quand ce dernier interdit à ses hommes de s'exprimer face à la presse. Ou quand une rumeur faisant écho d'un « clan lensois » défiant son autorité et remettant en question ses choix se diffuse dans les médias.
Pas le droit à l'erreur demain contre Auxerre
Dimanche, le Stade Rennais reçoit l'AJ Auxerre, formation mal en point (au niveau des résultats, pas forcément du jeu) cette saison en Ligue 1. L'occasion idéale pour les Rennais d'enfin lancer leur remontée vers les places qualificatives pour une coupe d'Europe la saison prochaine, objectif clairement établi par la direction du club breton à l'intersaison. À contrario, un nouveau faux pas contre un mal classé pourrait enfoncer Habib Beye et ses troupes dans la crise.
Pour l'heure, l'ancien consultant Canal+ n'est pas inquiet, comme il l'expliquait ce vendredi en conférence de presse : « Non, pas du tout. Un entraîneur est soumis aux contenus de son équipe, mais également aux résultats, et même plus souvent aux résultats qu’aux contenus. Si l’on joue très bien mais que l’on ne prend pas de point, je serai jugé très durement et l’on oubliera que l’équipe joue bien. Si mon équipe joue moins bien et qu’elle gagne des matches, on dira : « C’est bien, ils ont gagné. » Mais je ne me pense pas plus en danger ou sous pression avec ce groupe de matches à venir. »
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