Ce samedi, pour sa course de rentrée, Tadej Pogačar a remporté les Strade Bianche 2024 devant Toms Skujiņš et Maxim Van Gils. Le Slovène s'est offert un contre-la-montre de 81 kilomètres en solitaire.

Une rentrée, un show en solitaire et une victoire facile sur l'une des courses les plus compliquées de la saison, ce samedi Tadej Pogačar a simplement tué le suspens à 81 kilomètres de l'arrivée pour s'adjuger la 18ᵉ édition des Strade Bianche. Le Slovène n'avait tout simplement aucune concurrence et remporte la classique italienne pour la 2ᵉ fois de sa carrière. Une mise en jambes intéressante avant le départ de son premier Giro le 4 mai prochain.

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Tadej Pogačar bat un record historique

Sur la course des Strade Bianche, le Slovène a inscrit son nom sur un nouveau record. En partant à plus de 81 kilomètres de l'arrivée, Pogačar est devenu le coureur effectuant le plus long rush en solitaire sur une classique depuis l'instauration du World Tour en 2005. Tout sourire au moment de passer la ligne de la via Santa Caterina, Pogačar n'a rien laissé, mais il avait prévenu son monde. “Je vais attaquer dans le monte Santa Maria,” avait-il expliqué avant la course. Le double vainqueur du Tour n'est pas habitué à des paroles en l'air et ses concurrents n'ont tout de même rien pu faire pour l'en empêcher.

“Je ne sais pas ! Quand on est arrivé dans le Santa Maria, les conditions étaient vraiment compliquées et le groupe était déjà très fatigué. L'équipe a fait un super travail pour rendre cette course difficile. J'ai décidé d'attaquer. Je savais que ça serait long mais que si je pouvais faire l'écart, j'irais à l'arrivée,” déclarait le principal intéressé à la fin de l'épreuve. Pourtant, les organisateurs ont tenté de modifier le tracé cette année pour augmenter la distance et rendre la course plus difficile. Un choix déploré par le vainqueur 2023, Tom Pidcock qui n'a pas réussi à suivre l'attaque du Slovène.

Après l'attaque de Tadej, j'ai eu l'impression que nous étions dans le gruppetto, pour être honnête. J'ai attendu trop longtemps. C'était juste trop peu et trop tard. Si j'avais mieux joué, j'aurais été deuxième, mais je n'ai pas vraiment de mots pour le dire ! Nous avons couru comme s'il s'agissait encore de l'ancien parcours ! Le résultat aurait été le même si la distance avait été la même,” a expliqué le coureur d'INEOS Grenadiers au micro d'Eurosport.

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Toms Skujiņš confirme un bon début de saison

Deuxième à Sienne ce samedi, le Letton réalise un début de saison très solide. Malgré une chute intervenue dans un chemin blanc et un genou en sang, le coureur de la Lidl-Trek a fait l'effort pour revenir sur Maxim Van Gils dans les derniers mètres et déposer le Belge. Affichant une très belle forme sur les premières classiques Belges (Omloop Het Nieuwsblad et Kurne Bruxelles Kurne) il faudra compter sur le Letton pour le reste du printemps.

“Sans l'équipe, je n'aurais pas été deuxième. C’est la première fois que je suis désigné leader de la course et j’espère les avoir bien récompensés pour cela. J'ai crevé deux fois avant de tomber, et à chaque fois mes coéquipiers ont fait un gros travail pour me ramener. Ils ont vraiment fait tout ce qu’ils pouvaient. C'est dommage que contre Tadej, on ne puisse pas faire grand-chose, mais je pense qu'avec tout ce qui s'est passé aujourd'hui, nous pouvons être plus que satisfaits. C’était une bataille, pas seulement physique mais aussi mentale,” déclare Toms Skujiņš à la fin de la course.