Alors qu'il possède à la fois le Racing Club de Strasbourg et le club anglais de Chelsea, BlueCo sème de plus en plus la zizanie en Alsace. De quoi freiner le retour du club emblématique de Ligue 1 vers les sommets ?

Au tout début de ce mois de septembre, nous posions la question suivante : Strasbourg fausse-t-il le championnat avec les faveurs de Chelsea et de la multipropriété ? Il faut dire que les nombreux mouvements, parfois opaques, entre deux entités possédées par le consortium BlueCo, font grincer des dents, notamment en Ligue 1, où la concurrence est souvent jugée déloyale.

Il faut bien avouer que sans cette facette de la multipropriété, des joueurs comme Andrey Santos, Djordje Petrovic, l'expérimenté Ben Chilwell ou encore la pépite Kendry Paez n'aurait probablement jamais posé leurs valises dans les travées du stade de la Meinau. Et le Racing n'aurait peut-être convoité une place en Ligue des champions jusqu'aux ultimes encablures du sprint final de Ligue 1 la saison passée. Mais cela ne présente pas que des avantages pour le club tricolore, bien au contraire.

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Un éternellement recommencement lors du mercato

Lors du dernier mercato estival, le Racing Club de Strasbourg est l'écurie qui a le plus dépensé en Ligue 1. À savoir le montant colossal de 130 millions d'euros. Pour recruter 18 nouveaux joueurs, et ainsi totalement refondre le collectif mis en place par l'entraîneur, Liam Rosenior. Pas simple de créer une nouvelle dynamique, voire, mieux, d'entretenir celle de la saison écoulée, dans ces conditions. Si Chelsea ne manque pas d'envoyer certains de ses meilleurs jeunes en Alsace, encore faut-il que la mayonnaise prenne à chaque fois. Ce qui est loin d'être une science exacte.

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Une fissure avec les supporters du côté de Strasbourg

Le 12 septembre dernier, Chelsea et le Racing Club de Strasbourg ont officiellement convenu du départ du capitaine alsacien, Emanuel Emegha, vers la Premier League anglaise durant l'été 2026. Selon plusieurs sources, Ismaël Doukouré devrait en faire autant. Ce qui n'a pas manqué de faire réagir le public de la Meinau. Un public qui reproche à BlueCo d'utiliser son club tel un laboratoire, uniquement au service du géant londonien, sans se soucier de l'évolution de leur institution.

Cette saison, Strasbourg a retrouvé le doux parfum de l'Europe, via la Ligue Europa Conférence. Après cinq journées de Ligue 1, il partage le fauteuil de leader avec le PSG, l'AS Monaco et l'OL. Autant dire qu'une qualification en Ligue des champions reste un objectif tout à fait envisageable. Il ne faudrait pas que les manœuvres de BlueCo aient l'effet inverse de ce qui est recherché. Une chose est certaine, le Racing est à un tournant. Peut-être plus que jamais.