Top 100 des meilleurs cyclistes (du 50è au 41è)
Entre le Giro et le Tour de France, la rédaction cyclisme de WeSportFr a décidé de classer les 100 meilleurs cyclistes de la deuxième moitié du XXè siècle à nos jours. Aujourd’hui, place aux coureurs classés entre la 50è et la 41è place, où ça causera Claudio Chiapucci, Andy Schleck, Jean Robic ou encore Jan Ullrich.
50è : Tony Rominger
Ils ne sont pas légion ceux qui ont pu disputer des grands tours à Miguel Indurain. Parmi eux, il y a Tony Rominger. A eux deux, ils auront trusté 11 victoires sur 15 possibles entre 1991 et 1995. Arrivé sur le tard dans le monde professionnel, Tony Rominger commence par se distinguer en 1989 où il gagne Tirreno-Adriatico et le Tour de Lombardie. Jusqu'en 1992, le Suisse enchaine les bonnes performances et s'adjugeant par exemple un Paris-Nice, un autre Tirreno et un Tour de Romandie. Mais c'est son passage dans l'équipe espagnoles CLAS qui va vraiment faire de lui un coureur capable de briller en grand tour. Plus costaud dans la montagne, il a conservé toutes ses qualités de rouleur. Il sera désormais intraitable dans la Vuelta qu'il gagnera 3 fois de suite entre 1992 et 1994, puis dans le Giro 1995. Avec un Tour de Lombardie de plus dans la musette, Tony Rominger ne parviendra toutefois jamais à contester sérieusement la domination d'Indurain dans le Tour de France. Sa performance la plus notable n'étant toutefois pas moins qu'une deuxième place et le maillot à pois du meilleur grimpeur acquis en 1993.
49è : Claudio Chiappucci
Est-ce que Claudio Chiappucci, si on n'avait pas fait peser sur lui des ambitions démesurées de grand tour, n'aurait pas pu faire partie des meilleurs classicmen de l'histoire du cyclisme ? Non pas que les résultats de l'Italien sont à jeter avec l'eau du bain : 5 podiums, et 5 classements du meilleur grimpeur, ça vous pose un homme. Mais enfin… On ne peut pas s'empêcher de penser que l'homme et ses qualités de puncheur/grimpeur auraient pu s'exprimer plus efficacement s'il avait fait des classiques et surtout des monuments ses priorités. Habitué aux places d'honneur, le Lombard ne manquera toutefois pas de remporter un Milan-San Remo et une Clasica San Sebastian. Frustrant…
48è : Alexandre Vinokourov
Alexandre pédaler. Alexandre content.
47è : Alessandro Petacchi
Alessandro Petacchi, Mario Cipolinni, Erik Zabel, Stuart O'Grady, Robbie McEwen… Pour ceux qui étaient des suiveurs de bicyclette dans les années 90-2000, ces noms ne pourront qu'évoquer des vitesses de maboul, des flirts avec les barrières et les envolées de Patrick Chène ou Christian Prudhomme. Au jeu des grosses cuisses, Petacchi aka “Ale Jet” ou “The Gentleman”, n'était certainement pas le plus maladroit ni le moins malin. Outre un Milan-San Remo, le Ligurien compte 48 victoires d'étape dans les grands tours dans la musette (il n'y a que Cipolinni pour faire mieux avec 57), 1 classement par points dans chacun des grands tours (il partage ce privilège avec Merckx ou Jalabert entre autres), et il est à ce jour le seul coureur à avoir remporter un victoire d'étape dans 5 grands tours consécutifs. Costaud l'Alessandro !
46è : Freddy Maertens
Il est temps de mettre fin à une polémique vieille de 46 ans (on ne le fera pas, mais c'est une bonne accroche) : Freddy Maertens a-t-il oui ou non roulé trop vite pour Eddy Merckx dans le final du championnat du monde à Montjuich ? Longtemps, la Belgique s'est partagé entre les deux versions de l'histoire, et entre les deux coureurs. Sur le papier pourtant, et vu d'aujourd'hui, il n'y aurait pas photo entre le Cannibale et son rival. Pourtant, il s'en est trouvé longtemps pour penser que le natif de Nieuport était plus fort que Merckx, mais que faute d'une hygiène de vie correcte, Maertens s'était gâché. Les faits sont là : Freddy Maertens a navigué entre des saisons brillantes et des années catastrophiques. Au meilleur de sa forme, il aura engrangé une Vuelta, deux titres de champion du monde, un Paris-Nice et pas moins de 35 étapes dans les grands tours.
45è : Andy Schleck
Andy Schleck a gagné un grand tour. C'est peut-être un détail pour vous, mais pour lui ça veut dire beaucoup. Pas n'importe lequel d'ailleurs, puisque c'est le Tour de France. A la faveur, certes, du déclassement d'Alberto Contador convaincu de dopage après un contrôle positif au clenbutérol, mais, tout de même. Andy Schleck ne restera, pour les annales des classements sportifs, donc pas cet éternel second habitué aux classements annexes. Il le restera aussi, mais il ne sera pas que cela. Et, au fond, qu'il le reste ou pas, ça n'a pas beaucoup d'importance. On aimera toujours Andy Schleck de cette flamme qui brille pour l'élégance, la légèreté.
44è : Ferdi Kübler
La revers de la médaillé Hugo Koblet s'appelle Ferdi Kübler. Si Hugo Koblet pouvait représenter l'aisance, la légèreté, l'élégance, Ferdi Kübler synthétisait le travail, l'attaque brutale et la lutte continuelle. Cette dichotomie qu'on connait bien dans le sport et qui a opposé Hunt et Lauda, Borg et McEnroe ou Messi et CR7, avec les Suisses prend en plus une dimension sociale. A Koblet la famille commerçante, à Kübler la pauvreté et les drames familiaux. A Koblet, Ferdi tient parfaitement le crachoir question palmarès : 1 Tour de France, un titre de champion du monde et deux Doyennes (pour ne citer que ça). Une belle revanche.
43è : Jean Robic
Pour certains, c'est un nom dans la voix de Jean-Paul Olivier certains après-midi du mois de juillet. Pour beaucoup d'autres, Jean Robic est le premier Français à avoir gagné un Tour de France après-Guerre. Autant dire, un symbole pour des générations entières. Son palmarès n'est certainement pas aussi ronflant que son contemporain et rival Bobet, mais il restera son équivalent de popularité de longues années.
42è : Moreno Argentin
Argentin est Italien. Précisons-le d'entrée. Argentin est aussi, et surtout, un des puncheurs les plus doués de sa génération. Un Alaphilippe sans le wolfpack. En presque 15 ans de carrière, le Vénétien (Argentin est Italien, on le répète) a remporté 15 étapes de grand tour, un titre de champion du monde, et pas moins de 6 monuments. Sa préférée ? Sans aucun doute la Doyenne qu'il s'adjugera pas moins de quatre fois entre 1985 et 1991. Propre.
41è : Jan Ullrich
Il en va de Jan Ullrich comme de Lance Armstrong ou Alexandre Vinokourov. Ont-ils leur place dans le classement des meilleurs cyclistes ? La question se pose, et si on connait les pratiques du peloton dans les années 90, Jan Ullrich n'a jamais été dépossédé de sa Grande Boucle 1997. On garde en tête un coureur qui ne pouvait rien faire contre l'armada US Postal et son grand rival Lance Armstrong. La faute sûrement, entre autres, à une hygiène de vie douteuse et à une politesse déplacée. De celle qui l'empêchera, par exemple, d'attaquer Armstrong à terre dans le Tour du Centenaire 2003. Jan Ullrich ne laissera pas sa part quand il s'agira de gagner une Vuelta et un titre olympique. Faut pas déconner.