Aujourd'hui, penchons-nous sur le (toujours) champion en titre, le Stade Toulousain, qui n'a pas fait énormément de bruit pendant la période Covid : où en sont-ils, et que peuvent-ils prétendre dans cette saison de Top 14 version 2020-2021 ? 

 

La stabilité, le maître-mot toulousain

Après avoir retrouvé des couleurs et une stabilité en interne avec l'arrivée de Didier Lacroix à la présidence du club, le Stade Toulousain a renoué avec le bouclier de Brennus lors de la saison 2018/2019.

Si les Stadistes ont eu un peu de mal à se remettre dans le bain après le titre, l'absence de nombreux cadres pour la coupe du Monde n'a pas beaucoup arrangé leurs affaires : sur les 5 premiers matchs de la saison, les Rouge et Noir en perdaient trois et ne récoltaient que deux petites victoires acquises à l'arrachée face au Racing ou Pau.

Evidemment, le retour de leurs internationaux faisaient un bien fou à l'équipe entraînée par Ugo Mola, mais les petits pépins physiques, ou encore la méforme des uns et des autres ainsi qu'une préparation tronquée continuaient à poser quelques soucis dans le jeu toulousain.

Si la Covid a annihilé tout espoir de titre au bord de la Garonne, les Toulousains n'étaient pas largués au classement : 7ème à l'arrêt de la saison, le Stade montait en puissance et serait vraisemblablement passé au tour suivant.

 

L'instant mercato 

Comme souvent à Toulouse, on privilégie la continuité : 14 prolongations, et pas des moindres, à l'image d'Antoine Dupont, Jérome Kaino ou encore l'éternel Iosefa Tekori !

Des re-signatures qui permettent au club haut-garonnais de pouvoir identifier leurs manques et choisir leurs recrues en fonction : Alexis Balès arrive de La Rochelle, Richie Arnold revient à nouveau au bercail après son expérience japonaise et Thibaud Flament, deuxième ligne français formé à l'école anglaise, viendra se faire connaître à Ernest-Wallon.

S'il y a eu quelques départs, ce sont pour la plupart des joueurs en recherche de temps de jeu, comme Gillian Galan (parti à Lyon), Pierre Pagès (Vannes) ou le prometteur Tristan Tedder (Béziers).

Seule ombre au tableau, le départ de Sébastien Bézy pour Clermont, auteur pourtant de très bonnes performances, mais barré par l'inamovible Antoine Dupont, mais aussi l'arrivée de Baptiste Germain, prévu pour prendre la relève du côté de la mêlée rouge et noire.

 

Cap sur 2020-2021

Si on a pu constater la saison dernière l'émergence de “nouveaux” clubs en tête du classement, avec Bordeaux et Lyon, les “historiques” de ce Top 14 ont toujours leur mot à dire, et ratent rarement deux saisons consécutives.

Ce sera certainement le cas du Stade Toulousain, qui aura pu profiter d'une période sans jouer plutôt longue pour bien se préparer et travailler plus en profondeur certains aspects de son jeu, ce qui pourrait bien faire la différence dans les moments chauds.

Enfin, la continuité en termes d'effectif aura également son importance : les joueurs se connaissant déjà, très peu d'arrivées ainsi que peu de départs majeurs, l'avenir s'annonce radieux du côté des Rouge et Noir, même si la concurrence cette saison risque d'être encore plus rude que les années précédentes.

Le Toulousains ne devraient, sauf catastrophe majeure, pas louper les phases finales, et jouer certainement les premiers rôles dans cette saison 2020/2021…
Même s'il faudra faire attention à la fenêtre internationale de novembre, bien plus consistante que les saison précédentes !