Paris n'est pas mort ! Opposé au Racing 92, le Stade français Paris a entretenu ses chances de qualification pour les phases finales du Top 14 en allant s'imposer chez son rival francilien (29-35).
Le Stade français perpétue la tradition. Alors que les quatre derniers derbys avaient accouché d'une victoire des visiteurs, les coéquipiers d'Antoine Burban sont allés s'imposer sur la pelouse synthétique du Racing 92 (29-35). Supérieurs en conquête, plus disciplinés et devant tout au long de la rencontre, les Parisiens se relancent dans la course au top 6.
Une première mi-temps à sens unique
Si les derniers affrontements entre les deux équipes ont souvent été (très) serrés, le début de cette rencontre a pris une tournure tout autre. Très bien entré dans sa partie, le Stade français a rapidement investi le camp adverse, prenant les devants dès la 7e minute suite à une première pénalité réussie par Joris Segonds (0-3). Déterminés, les hommes de Gonzalo Quesada ont laissé très peu de marge de manœuvre à des Racingmen qui ont commis bien trop d'imprécisions techniques pour rivaliser, entre touches perdues, en-avant et innombrables fautes au sol. Plus entreprenants en attaque, les visiteurs ont été récompensés à la demi-heure de jeu, à la suite d'un coup de pied par-dessus de James Hall. Sekou Macalou a prolongé un ballon qui a fini dans les bras d'un Jonathan Danty impeccable au moment de conclure (0-13, 32e).
Si les Franciliens ont trouvé la parade quelques minutes avant la pause avec un essai de Ryan (37e), un Joris Segonds impeccable au pied a permis à ses coéquipiers de garder un matelas d'avance au tableau d'affichage. Sur une dernière pénalité de plus de 40 mètres, l'ouvreur parisien a renvoyé les trente acteurs aux vestiaires sur un score de 19 à 7 en faveur des siens.
Le Racing n'y était pas
Bousculé, le Racing ne s'est pour autant pas avoué vaincu. Les locaux sont revenus sur le terrain avec de meilleures intentions, et ont privé leurs adversaires de munitions. Profitant d'un carton jaune évitable de Naivalu dans les rangs parisiens, les Racingmen ont appuyé sur les ailes. Cinq minutes seulement après la reprise, Simon Zebo a trouvé un décalage pour Teddy Thomas, qui a déposé tout le monde à la course pour inscrire le premier essai du Racing, en bout de ligne (12-19, 45e).
Mais comme lors du premier acte, le Racing a été trop indiscipliné, et les avants parisiens très appliqués. Efficaces au grattage par l'intermédiaire de joueurs comme Danty ou Alo-Émile, les visiteurs se sont à plusieurs reprises sortis de situations délicates pendant leur période d'infériorité numérique. À 15 contre 15, les coéquipiers de Kylan Hamdaoui ont affiché davantage de maîtrise, et ont de nouveau poussé les Racingmen à la faute. Joris Segonds ne s'est alors pas fait prier pour passer trois nouvelles pénalités, et porter le score à 15-28 à dix minutes du terme.
Bien qu'ils aient modifié leurs combinaisons en touche après s'être fait secouer dans les airs par le jeune Azagoh en première mi-temps, les Ciel et Blanc n'ont pas trouvé suffisamment de solutions pour espérer renverser leurs rivaux. Malgré une fin de match folle avec trois essais inscrits en l'espace de cinq minutes, dont deux pour les locaux (par Iribaren et Thomas), le Racing n'est pas parvenu à arracher une deuxième victoire face au Stade français cette saison.
Malgré une fin de match tendue, les Parisiens s'imposent finalement 35 à 29, et décrochent une victoire primordiale dans la course au top 6. Très loin d'être en ballotage favorable pour la qualification il y a encore un mois, le Stade français revient à deux points du sixième Castres, et peut toujours croire à un exploit retentissant.
Crédit photo : Icon Sport