Qui dit premier week-end de septembre, dit retour de notre bon vieux Top 14 avec ses histoires sensationnelles vécues chaque week-end sur les pelouses des quatre coins de la France. Après une saison triste et vécue derrière nos canapés, les stades pourront retrouver leur entière capacité pour rendre encore plus folles les 182 rencontres prévues de cet exercice. 

Le retour des historiques 

Après sept années en Pro D2, le Biarritz olympique, club historique de la côte basque, ne pouvait rêver mieux qu'une accession à l'élite du rugby français, qui lui avait tant manqué. En effet, après avoir perdu l'accession directe face à l'USAP, autre historique de retour en Top 14, les Biarrots ont battu le voisin bayonnais lors du match de barrage. Vainqueur aux tirs aux buts, Biarritz retrouve donc l'élite, avec des ambitions : celles de se maintenir et de perdurer dans un championnat déjà remporté cinq fois depuis sa création en 1913. Malgré un effectif peu flamboyant pour le moment, la recrue Tevita Kuridrani, international australien (ex-Brumbies, Western Force), est attendue au tournant pour permettre au BO de retrouver sa flamme d'antan.

De l'autre côté des Pyrénées, chez les Catalans de l'USAP, le spectre d'une saison 2018-2019 catastrophique est encore présent, avec seulement deux victoires et une dernière place significative d'un retour express dans le deuxième échelon du rugby français. Ces douze points ont traumatisé tout un club, qui tentera cette année de laver l'affront et de batailler pour le maintien. Le club rouge et jaune pourrait bien tenir sa revanche en fin d'exercice malgré notamment l'absence de ses internationaux argentins jusqu'au 2 octobre (Bautista Delguy, Jerónimo de la Fuente et Joaquin Oviedo).

Une chasse au Brennus encore plus ouverte ? 

Après le bas du classement, place aux prétendants au sacre. Le Brennus a été remporté l'an passée par le Stade toulousain sans réelle surprise, tant le club haut-et-garonnais avait démontré sa force dans les moments décisifs, comme lors de la finale de Champions Cup où le Stade rochelais avait déjà échoué en finale à Twickenham (22-17) avant de subir, une nouvelle fois, la loi toulousaine au Stade de France (18-8). Cette situation devrait rapidement faire sortir les crocs au collectif de Ronan O'Gara. En effet, le club jaune et noir pourrait se servir de ses récents échecs pour continuer sa progression au fil des mois et finir par prendre sa revanche.

Si Toulouse semble encore être le favori pour cette nouvelle saison, les hommes d'Ugo Mola ont perdu leur star, le virevoltant sud-africain Cheslin Kolbe, en direction du RC Toulon, qui a réalisé le plus gros coup de cet intersaison. Une façon pour le club de la rade de rappeler sa présence et de montrer ses ambitions. De son côté, le Racing 92 reste un outsider très crédible avec très peu de départs importants (Zebo, Bird) et une arrivée notable, celle de Gaël Fickou au printemps dernier, au milieu d'une ligne arrière galactique.

Enfin, l'ASM pourra compter sur les compétences de l'ancien coach de La Rochelle Jono Gibbes, en remplacement de Franck Azéma, pour insuffler une nouvelle dynamique au sein du club clermontois, éliminé en barrages l'été dernier. N'oublions pas non plus l'UBB, le Stade Français ou le LOU, capables de jouer les trouble-fêtes au moment de lutter pour rentrer dans le top 6.

Qui seront les mauvais élèves ? 

L'année passée, trois clubs ont failli passer à la trappe à quelques journées près. Plus logiquement, la Section paloise, maintenue sur la sirène, a eu la bonne idée d'éviter les crocs biarrots lors du barrage pour rester une saison de plus dans l'élite. Avec notamment une fin de saison réussie, les hommes en vert devront conserver cette dynamique pour éviter de sombrer et de partir avec un sacré handicap. Avec un niveau relevé cette année, Brive semble également condamné à jouer le maintien. L'interrogation concerne le MHR, récent vainqueur de la Challenge Cup, onzième l'an dernier et attendu au tournant pour éviter une nouvelle saison galère après de nombreuses saisons en haut de tableau.

Aucune équipe ne se détache aujourd'hui comme l'équipe la plus faible de championnat. À l'instant T, aucune équipe ne semble partir dans les mêmes dispositions que le SU Agen l'an passé. On le rappelle, le club agenais avait perdu l'ensemble de ses rencontres pour terminer lanterne rouge.

Les meilleures affiches 

1ère journée : Stade rochelais – Stade toulousain (retour le 30 avril)

2e journée : Stade toulousain – RC Toulon (retour le 23 avril)

3e journée : ASM Clermont – Stade rochelais (retour le 19 février)

4e journée : Stade toulousain – ASM Clermont (retour le 1er janvier)

5e journée : ASM Clermont – Racing 92 (retour le 8 janvier)

7e journée : RC Toulon – Racing 92 (retour le 4 juin)

8e journée : Stade rochelais – RC Toulon (retour le 8 janvier)

9e journée : Racing 92 – Stade toulousain (retour le 29 janvier)

10e journée : ASM Clermont – RC Toulon (retour le 26 mars)

13e journée : Stade français – Stade toulousain (retour le 5 mars)

Alors, il ne reste plus qu'à attendre et à savourer une saison qui devrait être la saison d'après, celle où le spectacle et la fête devraient être (re)mis au premier plan pour le plus grand bonheur de tous, spectateurs, joueurs ou simples observateurs. Coupage de ruban ce samedi 4 septembre à Aguilera, pour la rencontre entre Biarritz et l'UBB. 

Crédit photo : LNR