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Après une première journée mouvementée, les sprinters devraient avoir à cœur de se disputer la victoire sur cette deuxième étape du tour du Limousin. Tracée presque exclusivement en Dordogne, cette étape sera plus favorable aux grosses cuisses que la précédente.
Une étape propice aux sprinters
Si l'étape n'est pas totalement plane, le final sera largement plus facile que celui de la veille. Avec 3 côtes répertoriées au classement de la montagne, la course ne sera pas forcément de tout repos. Toutefois, elle semble largement plus contrôlable que l'étape précédente. Si une ou deux formations de sprinters décidaient de contrôler la course, cela devrait cette fois être possible. Fernando Gaviria ayant pris le bouillon sur la première étape, celui-ci devraient vouloir remettre les pendules à l'heure. Venu avec son poisson-pilote, le sprinter semble une demi jambe au dessus des autres sprinters.
Excellent dans la première étape, Rui Costa devrait logiquement se muer en équipier pour cette arrivée. En effet, malgré sa forme, le puncheur portugais coéquipier de Gaviria sera surement dans l'obligation de rouler derrière l'échappée. Une fois dans les 5 derniers kilomètres, le train UAE composé de Oliviera, Marcot, Philipsen et Richeze se mettra en place pour lancer son sprinter.
Qui pour battre les UAE ?
Sur le papier, l'équipe émiratie est supérieure aux autres mais le cyclisme n'a rien d'une science exacte. Venue avec son jeune prodige Alberto Danaise, le team Sunweb tentera surement de trouver la réponse à cette question. Pour les hommes de la Arkéa-Samsic, la problématique sera identique. Organisée autour de Thomas Boudat pour les sprints, la formation bretonne ne compte pas non plus faire de la figuration. Danny Van Poppel et la formation wallonne de la Wanty ne viennent pas non plus sur cette étape en tant que faire-falloir.
Si le favori semble tout indiqué, les outsiders seront eux nombreux. Toutefois, il semble plus que logique que tous laissent le poids de la course aux coéquipiers de Gaviria voir du maillot jaune. Interrogé à notre micro Eduard Michael Grossu, le sprinter de l'équipe Nippo déclarait : “Aujourd'hui c'est une étape pour nous, même si je suis tombé hier je me sens bien. J'ai confiance en l'équipe pour m'entourer. Je vais rouler pour essayer de gagner m'étape.“
Et si l'échappée allait au bout ?
Souvent classée dans les scénario farfelus, cette possibilité pourrait aujourd'hui s'avérer plus que plausible. En effet, selon toute vraisemblance une seule équipe devrait rouler derrière l'échappée. Si ce n'est l'équipe du maillot jaune qui filtrera en début d'étape les coureurs, aucune autre équipe ne devrait venir aider les équipiers de Fernando Gaviria. Et ce manque de soutien pourrait devenir problématique si quatre coureurs voire plus venaient à prendre les devants. S'il n'est pas rare de chercher les volontaires pour aller à l'avant, l'étape du jour ne semble pas de ces journées là. En effet, avec de nombreux changements de directions et des petites routes, cette étape offre un profil idéal pour qu'un petit groupe prenne du champ et résiste au retour du peloton.