Récemment champion de France de cyclisme sur piste, le coureur de la formation Xellis-Roubaix Lille Métropole est revenu hier sur sa saison et ses ambitions pour le Tour du Poitou-Charentes en Nouvelle-Aquitaine. 

We Sport : Valentin, tu reviens des “Frances” de piste et tu ne reviens pas bredouille !

Valentin Tabellion : Non c‘est vrai, ça a été une belle semaine. C'était un plaisir de recourir sur piste. Ça faisait très longtemps, depuis Berlin 2020, trop longtemps. Remettre un dossard sur la piste, rouler en peloton, faire de la poursuite, qui plus est à la maison, c‘était vraiment extra. Je courrais à domicile, je connais par cœur ce vélodrome, j'y ai passé trois ans au pôle (espoir de Bourges N.D.L.R.). C'était une belle semaine avec deux maillots de champion de France et une belle place de 2e. Je reviens des championnats d'Europe espoirs aussi.

Nota : Valentin Tabellion a remporté ses deux titres en poursuite par équipe et dans l'épreuve de course aux points (madison). Sur l'épreuve de la poursuite individuelle, seul Corentin Ermenault a pu battre le coureur de la formation nordiste. Il revient des championnats d'Europe espoirs avec 2 tops 5 obtenus sur la madison et la poursuite par équipe.

WS : C‘est vrai que tu as ajouté de belles pièces à ton palmarès ! Physiquement et techniquement parlant, qu'est-ce que t'apporte la piste par rapport à la route ? 

VT : Ce sont deux disciplines très complémentaires dans un sens comme dans l'autre. C'est aussi pour ça que je suis à Roubaix, pour rester sur la piste et préparer Paris 2024. La piste permet de faire plus d'intensité ! C'est plus court mais plus intense. Il y a plus de braquet. Il faut mettre plus gros que sur route alors que, sur route, on roule vite plus longtemps. Je sens aussi que les courses pro (sur route) m'ont aidé à progresser sur la piste alors c'est génial !

WS : On imagine que tu as suivi de près les Jeux olympiques et notamment la performance de Donavan Grondin, ton ancien collègue du Vendée U. Je suppose que la médaille de Donavan t'a donné des envies pour 2024.

VT : C‘est sûr que ça donne envie. En plus, la madison (ou course aux points sur laquelle Donavan Grondin a obtenu la médaille de bronze à Tokyo), c'est un format que j'affectionne beaucoup. J'en ai refait une aux championnats d'Europe espoirs et j'ai y pris un plaisir monstre. Forcément, ça donne envie pour Paris 2024. Après, je pense surtout me concentrer sur la poursuite par équipe, mais pourquoi pas aller chercher une belle place.

WS : Le présent, c'est le Tour de Poitou-Charentes. Comment vois-tu la suite de l'épreuve ? 

VT : On a deux hommes rapides avec Jordan Levasseur et Emiel Vermeulen,  qui vont même très vite. On sait qu'on peut compter sur eux. Après pourquoi pas aller chercher une échappée. C'est dur de faire la transition avec des étapes de 200 km. Si l'opportunité de prendre une échappée est là, j'irai la chercher. Après, le but reste de montrer que collectivement, on est au niveau donc on verra. On va prendre jour après jour.

La suite pour la formation Xellis-Roubaix Lille Métropole, c'est la fin de ce Tour du Poitou-Charentes en Nouvelle-Aquitaine avec 3 étapes en 2 jours et notamment un contre-la-montre.

Crédits photo : FGphotographic

Propos recueillis par François Guillou