Le 26 mai 1993, soit il y a 30 ans jour pour jour, l'Olympique de Marseille devenait le premier club français de l'histoire à décrocher une Ligue des Champions. Aujourd'hui, les joueurs de l'OM ayant disputé ce match de légende à Munich face à l'AC Milan, se souviennent.
Quadruple champion de France en titre, l'Olympique de Marseille a changé de dimension en ce soir de mai 93. S'invitant sur le toit de l'Europe. Dominant le grand Milan de Frank Rijkaard. Vite rattrapé par la sombre affaire OM – VA qui l'a privé d'un cinquième titre national de rang, l'OM peut toujours se vanter, en 2023, d'être “à jamais le premier“. En attendant de voir un club de Ligue 1 rééditer pareil exploit, les Marseillais fêtent ce vendredi le trentième anniversaire de ce sacre tout simplement historique.
Didier Deschamps évoque “la folie” avec les supporters de l'OM après cette finale de Ligue des Champions
Interrogé par France Bleu Provence ce vendredi, Didier Deschamps aura été l'un des témoins privilégié de cette victoire de l'OM en Ligue des Champions. Pourtant, l'actuel sélectionneur de l'équipe de France a remporté la Coupe du Monde en tant que joueur et en tant qu'entraîneur, ainsi que l'Euro. Il n'en garde pas moins un souvenir impérissable de ces moments de liesse : “Les jours qui ont suivi notre retour à Marseille, c'était de la démesure, de la folie qu'on a pu partager avec tous les supporters. Ça marque l'histoire d'un club (…) Marseille restera à tout jamais le premier.”
À lire aussi : OM : Le programme des festivités pour célébrer les 30 ans du sacre en Ligue des Champions
26/05/93 : Il y a 30 ans jour pour jour, l’OM devenait le premier club français à remporter la Ligue des Champions. ⭐️
Allez l’OM 💙🤍 #TeamOM pic.twitter.com/JWySWjc5E5
— 𝐋𝐚 𝐌𝐢𝐧𝐮𝐭𝐞 𝐎𝐌 (@LaMinuteOM_) May 26, 2023
“C'était notre jour”, assure Eric Di Meco
De son côté, Eric Di Meco, joueur emblématique de l'Olympique de Marseille entre 1980 et 1994, a d'abord évoqué son sentiment global sur les ondes de RMC, concernant l'héritage qu'a laissé l'OM à ses supporters avec cette Ligue des Champions : “Si on parle autant de nous, ça veut dire que malheureusement le CV est peu épais ces derniers temps. (…) Même si c’est une ville de foot où l’on transmet l’histoire du club à ses enfants, quand l’OM est allé en finale de la Ligue Europa contre l’Atlético de Madrid (en 2018, NDLR), la ville s’était embrasée parce que tous ses gamins ont envie de le vivre eux-mêmes. On est un peu gêné par rapport à ça. Quand c’est trop, ça peut même nous gêner à un moment donné.“
À lire aussi : OM : une ancienne légende du club dézingue Hatem Ben Arfa !
L'OM, premier club français de l'histoire à remporter la Ligue des Champions (iconsport)
Puis, pour L'Équipe Magazine, il est revenu sur ce but et sur ce sacre qu'il juge mérité : “Moi, je suis au niveau du rond central, aux côtés de Didier Deschamps. Ce corner, je le vois partir, et je vois le ballon aller dans les filets. Sauf que je ne sais pas qui le met dans les filets, ni comment il y arrive. De là où je suis, le ballon part, vers un amas de joueurs, et les filets se mettent à trembler. J’entends tout le monde gueuler, on doit être avec Didier les deux derniers du stade à avoir vu le but. (…) Quand tu poses tout ça à plat, tu te dis que c’était notre jour. Moi, je crois à ça. Tu as tellement souffert avant, il y avait eu Benfica, il y a eu Bari. Les penalties, la main de Vata. Le dieu du foot avait décidé que ce serait nous.”
Basile Boli et Henri Stambouli n'oublieront jamais cette première Ligue des champions de l'OM
Même son de cloche ou presque chez Henri Stambouli. Sur les ondes d'Europe 1, celui qui a joué et entraîné du côté de l'OM s'est surtout remémoré le retour dans les Bouches-du-Rhône, avec une effervescence indescriptible et un public en ébullition : “Ce sont des gens qui sont sur les poteaux électriques (…) On se dit ‘mais ce n'est pas possible'. Et quand on est arrivés dans ce stade qui explose… Ce sont des moments magiques. Les communions à ce niveau-là sont exceptionnelles et transcendent tout le monde. Il y a une énergie, une folie qui se dégage. Parce que Marseille, c'est un peu la folie.” Le mot de la fin revenant peut-être à Basile Boli, l'unique buteur de cette finale : “Tu gagnes la première Coupe d’Europe française. Donc, oui, c’est le but le plus important de l’OM. On a eu notre étoile, et mon nom, personne ne pourra l’enlever.”
A voir également
