Championnats Etrangers

À la découverte de la Rosaleda

Málaga, première étape de cette nouvelle série où We Sport vous emmène dans son sac à dos découvrir des stades de foot. Que l'on parle de Liga ou de 7e division anglaise, chaque enceinte possède sa particularité qui la rend ainsi unique. Pour débuter cette aventure, le GPS nous a guidé jusqu'au sud de l'Andalousie.

Entre tapas et chupitos, la vie en Espagne a tout de festive. L'endroit où je me rends aujourd'hui confirme tout cela. Málaga et sa plage m'attendent pour passer un magnifique dimanche ensoleillé qui se clôturera par une belle affiche de Liga 2. En attendant, je décide de me perdre dans ses rues comme me l'a conseillé Tripadvisor. L'ambiance y est chaleureuse et les passants nombreux. Je m'enfonce alors dans le centre historique à la recherche de sa fameuse cathédrale. Une fois devant, la porte est cependant fermée mais je reste stupéfait face à cet édifice qui me regarde de haut.

Je me remets alors en marche dans l'optique de trouver un bar où je pourrai regarder le retour de Griezmann à l'Atlético. La culture football étant très présente dans cette ville, je n'ai pas mis trop de temps avant de trouver une télé avec de quoi me ravitailler. Voilà que Lemar offre la victoire aux siens à la 90+9e, au moment même où je décide de me rendre vers la plage. Si je tombe d'abord sur le port de la ville, je fais bien d'attendre avant de me prononcer sur la station balnéaire. En effet, une fois le décor industriel passé, la playa de la Malagueta et son sable chaud m'offrent une bien meilleure image de la ville. Ses terrains de beach-volley, de beach-soccer et ses transats me font de l'œil. Mais aujourd'hui, je ne suis pas là pour cela.

Un stade intra muros

Le temps défile vite sous le soleil andalou et nul doute que le bronzage du lendemain sera beau. C'est donc cramé comme un cycliste que je commence à me réorienter vers le stade. La ville de Málaga en elle-même se traverse rapidement. Ainsi, je me retrouve très vite à quelques dizaines de mètres de mon point de rendez-vous. Vingt minutes de marche : c'est le temps que j'ai mis depuis la plage pour rallier le parvis. Il est 19h et le match débute dans 2h30. Toujours à l'heure française, mon estomac me contraint à acheter un sandwich devant le stade. La vente de nourriture et boissons étant interdite à l'intérieur, je me pose alors face à l'enceinte pour déguster.

Abords du stade – Crédit Photo : Théo Wargnier

Ce stade de la Rosaleda a vu le jour en 1941 dans un contexte de guerre mondiale. Loin des scènes de bataille, son terrain sera le théâtre des scènes de liesse du Málaga CF. Rénové en 2006, il permet au club d'accueillir environ 30000 spectateurs. En ce qui concerne la rencontre de ce soir, la jauge est posée à 60% de sa capacité en raison de la situation sanitaire en Espagne. Ce n'est rien à côté des 45000 personnes qui venaient lors du mondial espagnol en 1982. L'équipe de France a depuis rejoué dans la ville à l'occasion d'un match amical en 2008. Les Espagnols s'y étaient imposés 1-0 sur un but du défenseur Joan Capdevila.

Plus récemment, c'est la Ligue des champions qui s'était invitée ici lors de la campagne du club en 2013. Le président Abdullah Al Thani avait alors la volonté d'acheter le stade, mais aussi d'en construire un nouveau sous le modèle qatari mis en place pour la Coupe du monde 2022. Cependant, les récentes performances de l'équipe l'ont contraint à revoir ses plans.

Málaga-Girona

Si cette affiche ressemble à un match de bas de tableau de Liga, il s'agit en réalité d'une rencontre de Liga 2. Relégué il y a trois ans, le Málaga CF regrette sûrement aujourd'hui ses belles années. Il est loin le temps des Demichelis, Isco, Cazorla et cie. L'époque où le club se faisait sortir en quarts de LDC par Dortmund. Non, désormais, cela s'apparente plutôt à des saisons mitigées qui se terminent dans le ventre mou de la Liga 2 Smart Bank. Pendant que les fans sont nostalgiques de leurs années dorées, je rentre dans le stade et part à la recherche de ma place. Pour 12€, je me retrouve assis dans l'angle côté tribune populaire avec une bonne vision du terrain.

Deux heures avant le coup d'envoi – Crédit Photo : Théo Wargnier

À une trentaine de minutes du coup d'envoi, c'est un convoi complet de supporters qui arrive groupé derrière le but de la tribune sud. On les entendait déjà lors de leur approche vers l'enceinte sous escorte policière. Eh bien, on les entendit encore mieux une fois dans le stade. Ce sont eux qui vont guider les chants du stade jusqu'à la fin du match. Si ce dernier a tout d'une rencontre classique, force est de constater que l'ambiance dans le stade est très bonne. Malgré cette jauge de 60%, on doit être proche des 50%- 55% de remplissage ce soir. Plutôt une bonne chose pour de la Liga 2.

Málaga domine, mène 1-0, mais manque de se faire rejoindre sur une frappe rejetée d'abord par Mathieu Peybernes puis par le portier bleu et blanc. Les locaux vont tout de même doubler la mise sur la dernière occasion du match. Une victoire 2-0 célébrée comme il se doit par les fans présents. À l'issue de la partie, je décide tout de même de rester au maximum pour profiter de l'ambiance chaleureuse. Puis, une fois que les joueurs auront terminé de dire merci tels des artistes qui viennent de finir leur pièce, je m'en irai en pensant à mon prochain stade.

Pour résumer, cette première étape en Andalousie m'a mise en appétit pour la suite. En effet, j'ai été gâté : une victoire, une bonne atmosphère et le beau temps. Maintenant, il est temps de préparer la future destination, en espérant vivre une nouvelle fois de bons moments. 

Crédit Photo : Théo Wargnier

Actuellement en Master à l'ESJ Lille, je m'avère être un adepte du groundhopping à la recherche de grosses ambiances qui ambitionne de parcourir le globe à travers ses stades de foot. Côté maillot, je fus biberonné au chardon nancéien et au coaching de Pablo Correa. J'ai aussi grandi avec le calme d'Arsène Wenger et les tacles de Laurent Koscielny sur Canal. Mais parce qu'il n'y a pas que le football dans la vie, je vibre tout autant à encourager Thibaut Pinot dans son virage, Julia Simon devant L'Equipe, mais aussi Arthur Fils sur Eurosport.

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