Fin de match cruelle pour Vannes, avec Biarritz qui a inscrit l’essai de la qualification après que les binious bretons aient retenti (33-34). 8 essais ont été inscrits dans cette rencontre complétement folle. Les joueurs se sont rendus coups pour coups, dans un match au rythme très intense. 

 

Vannes, deuxième de la saison régulière, recevait Biarritz, vainqueur de Grenoble en match de barrage. Les supporters étaient présents des deux côtés malgré les 665 km qui séparent le Pays basque du Morbihan. 

 

La défense de Vannes avorte les ambitions biarrotes

C’est Vannes qui ouvre le score à la septième minute. Les joueurs de la Rabine conservent le ballon dans le camp basque avant de récupérer une première pénalité. Sur le renvoi, le BO récupère la balle suite à un en-avant vannetais à la réception. L’équipe met du rythme avec des attaques en puissance mais se fait piéger par la défense qui peut se dégager. Sur une offensive du Biarritz, après un quart d’heure de jeu, Vannes récupère à nouveau le ballon sous la pression.

Sur un lancé en fond de touche sur les 22 mètres de Vannes, Biarritz alterne avec un jeu au pied de Bosch, à la réception Abendanon est renvoyé en dehors de son en-but. Vannes concède une mêlée à cinq mètres mais récupère une nouvelle fois le ballon dans le ruck. Nouvelle preuve de la solidité de la défense bretonne.

 

Vannes se fait surprendre sur quelques détails

Un jeu au pied trop puissant termine en ballon mort et Vannes commet des erreurs récurrentes ne permettant pas à l'équipe de marquer. Vannes concède une nouvelle mêlée dans ses propres 22 mètres. Après un lancement de jeu bien exécuté, Henry Speight plonge en bout de terrain pour marquer le premier essai de la confrontation. Les dix minutes de possession biarrote ont eu raison de l’équipe bretonne (3-5, 23e). Pierre Popelin, l’ouvreur de Vannes, passe une pénalité supplémentaire (6-5, 28e).

Le pilier droit australien Phil Kité échappe un ballon au milieu du terrain qui bénéficie aux visiteurs. Gilles Bosch n’a plus qu’à cueillir le ballon et court entre les perches. Ce deuxième essai est transformé, Biarritz n’aura pas subi la pression longtemps en reprenant l’avantage (6-12, 30e).

Les joueurs vannetais ne rendent pas les armes pour autant. Dès le deuxième essai encaissé, une première attaque est stoppée à un mètre de la ligne suite à une passe en avant. Cinq minutes plus tard, Nick Abendanon, ancien joueur de Clermont-Ferrand, trouve une brèche dans la défense avec une passe pour Abiven mais est miraculeusement repris devant l’en-but. C’était sans compter sur la précision au pied de Pierre Popelin. Par un jeu au pied réglé au millimètre, Ambrose Curtis se saisit de la balle sur son aile gauche. Grâce à la transformation réussie, Vannes mène à la pause d’un point (13-12). 

 

Vannes déroule

Au retour des vestiaires, aucune solution n’est trouvée et la possession est alternée pendant près de 10 minutes. Biarritz parvient finalement à marquer une pénalité pour reprendre le score (13-15, 46e). Les Bretons ne se laissent pas faire et marquent un nouvel essai plein de panache de Rémi Seneca. Le pilier, fraîchement entré sur la pelouse, inscrit un essai suite à un ballon porté de vingt mètres (20-15, 49e). Avec la même fougue, Joe Edwards marque le troisième essai pour les joueurs du Morbihan. Vannes fait un petit break en prenant douze points d’avance (27-15, 53e). 

 

…Avant que Biarritz se rebelle

Une nouvelle fois, Biarritz fait son maximum pour remettre la main sur le ballon. Après un ballon porté dans les 22 mètres bretons, Barnabé Couilloud, placé en demi de mêlée, plonge au ras du regroupement pour redonner espoir aux siens (27-22, 56e). 

Un des hommes forts de ce match, Pierre Popelin, futur rochelais, est remplacé à la 66e minute par Hilsenbeck. Buteur qui fait ses preuves immédiatement avec une pénalité réussie à 40 mètres de distance (30-22, 67e). À l’inverse, l'imprécision au pied de Bosch empêche au BO de revenir au score.

 

Un dénouement rocambolesque

Au début du money time, Peyresblanques, le talonneur explosif de Biarritz, avance dans les 22 mètres adverses. Vannes fait des fautes à répétition, contraignant l’arbitre à sortir le carton jaune. Peyresblanques trouve un partenaire en fond d’alignement, le maul avance et le jeune talonneur marque à nouveau, comme lors du barrage face à Grenoble. L’essai n’est pas transformé, Biarritz est à trois points de la finale d’accession. 

Les Basques sont acculés dans leur camp et finissent par céder une nouvelle pénalité. Hilsenbeck passe le ballon entre les perches de la Rabine. Biarritz doit maintenant marquer un essai transformé pour prétendre à la victoire.

Alors que les binious retentissent dans l’enceinte bretonne, Peyresblanques se saisit de la balle, raffute un breton puis passe après contact avec une chistera phénoménale pour Gavin Stark. Le Néo-Zélandais plonge entre les poteaux et qualifie son équipe. Non ! Il reste la transformation, passée au bout d’un match sous tension maximale jusqu’à l’ultime minute. 

 

Biarritz peut prétendre retourner en Top 14 après sept ans d'absence. Cette demi-finale de Pro D2 restera gravée dans les anales. Les équipes ont alterné l’avantage au score tout le long du match. Le geste de Lucas Peyresblanques est à retenir, il a apporté son influence sur le jeu pour permettre à son équipe de gagner. Biarritz sera confronté à Perpignan pour une finale à venir haute en couleur.

 

Crédit photo : Émilie Drouinaud