Le week-end dernier, l'Argentine a remporté la Copa América 2024. Un succès en partie éclipsé par le chant à caractère raciste entonné par les joueurs de l'Albiceleste et visant l'équipe de France. Contre toute attente, la vice-présidente argentine crie au scandale. 

Déjà, en marge de la finale de la Coupe du monde 2022, les chants racistes de plusieurs supporters argentins à l'encontre de l'équipe de France étaient autant de fausses notes dans le sacre de leur équipe sur le terrain. Sans oublier les célébrations obscènes du gardien Emiliano Martínez. Mais ça, c'est une autre histoire. Le week-end dernier, via ses réseaux sociaux, Enzo Fernández a publié une vidéo où l'on voit le groupe argentin célébrer la victoire en Copa América. Tout en entonnant un chant à caractère raciste à l'encontre des joueurs de l'équipe de France. Si la Fédération Française de Football, la FIFA et Chelsea, le club de Fernandez, ont ouvert une enquête, au pays, on ne comprend pas l'objet du délit.

La vice-présidente argentine dénonce un “pays colonialiste”

Devant l'ampleur des dégâts, on aurait s'attendre à ce que la sphère politique argentine présente ses excuses à la France. Il n'en sera rien. Bien au contraire. En ce milieu de semaine, Victoria Villarruel, la vice-présidente du gouvernement de Javier Milei en Argentine, est montée au créneau pour afficher son soutien à Enzo Fernández et ses coéquipiers : “L'Argentine est un pays souverain et libre. Nous n'avons jamais eu de colonies ni de citoyens de seconde zone.” Avant de lâcher : “Aucun pays colonialiste ne nous intimidera pour une chanson ou pour avoir dit les vérités qu'il ne veut pas admettre. Assez de feindre l'indignation, hypocrites. Enzo (Fernandez, NDLR), je te soutiens, Messi, merci pour tout.” Des propos déplacés qui, on l'espère, ne fera pas faiblir la volonté de la FIFA de punir comme il se doit de tels agissements.