La Clasica San Sebastian, traditionnel rendez-vous du premier samedi d'après Tour de France, revient une fois de plus dans l'escarcelle de l'équipe Deceuninck-Quick Step. Après Julian Alaphilippe l'an passé, c'est Remco Evenepoel qui s'impose au Pays Basque.

Le plateau était relevé, comme très souvent dans la Clasica San Sebastian. Egan Bernal, victorieux du dernier Tour de France, les frères Yates, David Gaudu, Mikel Landa, Alejandro Valverde, Dan Martin, Enric Mas, on en passe… Tous étaint là pour gagner aujourd'hui. Julian Alaphilippe aussi, lui qui avait gagné l'an passé devant Bauke Mollema, avait fait le déplacement sur les routes basques. Élimé par son Tour de France exceptionnel, le Berrichon n'a toutefois pas réussi à rallier la ligne d'arrivée et a dû abandonner assez rapidement.

On attendait que les grands noms qu'on a cité plus haut brillent alors, la concurrence du meilleur cycliste de la planète éloignée. La Movistar avait accéléré le pas quand les premières difficultés sérieuses s'étaient présentées, et déjà Egan Bernal ou David Gaudu devaient être lâchés. On se disait alors que la victoire allait se jouer dans ce petit groupe de 30 coureurs dans lequel on trouvait encore Valverde, Ciccone, Van Avermaet ou Carty. Remco Evenepoel semblait faire l'élastique, en difficulté.

Le bluff Evenepoel ?

Impression trompeuse ! Revenu à la faveur d'un replat entre les montées de Mendizorrotz et Murgil-Tontorra – la dernière difficulté et traditionnellement le juge de paix de la Clasica San Sebastian, Remco Evenepoel a suivi l'attaque de Tom Skujins (Trek-Segafredo) et voilà les deux hommes partis pour un sacré numéro. Maintenant leur écart avec le groupe des favoris qui ne semblait pas prendre au sérieux l'attaque, les deux hommes attaquaient les pentes les plus raides du Murgil-Tontorra avec près de 40 secondes d'avance.

Malheureusement pour lui, le Letton n'a pas pu suivre le vainqueur du Tour de Belgique lancé dans une démonstration de puissance. Au sommet, le coureur de la Deceuninck-Quick avait 35 secondes d'avance et plus rien ne pouvait dès lors l'empêcher de lever les bras.

A 19 ans, Remco Evenepoel signe la première victoire de sa carrière professionnelle dans une course de cette importance et confirme qu'il faudra désormais compter avec lui.