Véritable surprise de la saison dernière en Ligue 1, Maxime Lopez est beaucoup moins en vue en ce début d’exercice 2017 / 2018. A seulement 19 ans, le Minot vit déjà une période délicate dans sa toute jeune carrière professionnelle. Tentatives d’explications.

Une 2e saison en pro, difficile à confirmer

Que ce soit pour une équipe, ou pour un jeune joueur ayant réalisé une saison plus que réussie, on entend souvent cette phrase : « la deuxième saison, celle de la confirmation, est toujours la plus difficile. » Passé l’effet de surprise, les joueurs adverses deviennent plus méfiants et les supporters comme les médias deviennent quant à eux plus exigeant sur la performance. C’est le cas pour Maxime Lopez. Cependant à y regarder de plus près, on remarque que le n°27 marseillais a déjà vécu quelques trous d’air la saison dernière, mais en ayant toujours su répondre présent dès lors qu’il devait prouver qu’il n’était pas qu’un simple feu de paille (exemples : son doublé contre Caen ou ses très grosses performances contre St Etienne ou Nice au Vélodrome).

En ce début de saison, il n’y arrive pas. On sent la pépite marseillaise perdue sur le terrain et le joueur terriblement hésitant sur ses choix, bien loin de sa spontanéité de la saison passée. Il a perdu peu à peu sa place dans le 11, voire même dans le groupe étant parfois le 19e homme sur la feuille de match. Craignant de voir Maxime Lopez se cramer physiquement et mentalement, Rudi Garcia le laisse pour le moment sur le banc en attendant des jours meilleurs.

Sa rentrée contre Strasbourg, malgré les dix petites minutes de jeu, laisse entrevoir que le joueur retrouve peu à peu son niveau. Cependant à l’heure actuelle, l’Olympien semble être plus victime du changement tactique orchestré par Rudi Garcia que de son niveau de jeu.

Victime du changement de tactique et de l’explosion de Zambo Anguissa

Exit le sempiternel 4-3-3 cher à Rudi Garcia, avec un milieu défensif qui couvre les brèches et les deux animateurs de jeu qui était Morgan Sanson et Maxime Lopez. La saison dernière déjà, l’équilibre d’équipe était à la limite de la rupture et William Vainqueur réalisait des prestations miraculeuses pour combler les projections à tout va de ses milieux relayeurs.

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Cette saison, on pouvait sentir dès le début de la campagne d’Europa League que l’équilibre au milieu n’était plus. Luiz Gustavo était bien trop seul face au manque d’impact physique et de présence de ses coéquipiers au milieu. Voyant que son équipe commençait à perdre pied, Rudi Garcia est passé au 4-2-3-1 afin de sécuriser son milieu de terrain avec deux milieux défensifs et Payet en n°10.

A l’heure actuelle, il est inenvisageable de voir Maxime Lopez en n°6 avec Luiz Gustavo ou en n°10 à la place de Dimitri Payet, capitaine et tête de gondole de « l’OM Champions Project ». L’expérience contre le Red Bull Salzbourg avec Maxime Lopez en n°10 montre qu’il n’a pas encore les épaules assez larges (et également la confiance) pour être le dépositaire du jeu marseillais.

Depuis l’instauration du 4-2-3-1, le minot doit faire face à un autre problème de poids : l’explosion de Zambo Anguissa dans le cœur du jeu marseillais. En effet, depuis que le jeune Camerounais est associé à Luiz Gustavo, il semble être devenu une pièce maitresse de la machine marseillaise. Les récents résultats en championnat depuis le nouveau schéma tactique donnent raison à Rudi Garcia (3 victoires et 1 nul). Logique donc de laisser sur le banc, voire en tribunes, le jeune Marseillais.

N’est-on pas aller trop vite avec le minot ?

Une question brûle alors les lèvres de tous les supporters et observateurs s’étant enflammés au sujet de Maxime Lopez : n’est-on pas aller trop vite avec lui ? Sa première saison professionnelle a certes été aboutie, mais les commentaires et la communication du club à son encontre (on peut citer le fait de le nommer capitaine lors d’un match amical de pré-saison) ne l’ont certainement pas aidé à grandir comme il le devrait à l’Olympique de Marseille.

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Le centre de formation étant un problème depuis des décennies, l’OM se sent obligé de mettre sous le feu des projecteurs un jeune joueur qui est certes prometteur mais qui a encore tout à prouver. Le Marseillais paie surement le prix de cette surexposition médiatique qu’il doit dorénavant assumer.

Sur le terrain, le talentueux milieu doit encore travailler physiquement, non pas pour gagner en impact (qualité qu’il n’aura intrinsèquement jamais), mais pour gagner en vélocité pour être plus solide face aux défenseurs et milieux adverses. A 19 ans, ce défaut peut être vite rattrapé.

Le minot marseillais est encore à l’aube de sa jeune carrière. En le laissant travailler sereinement, sans griller les étapes (comme cela a pu être le cas la saison passée), il est certain qu’il reviendra sur le devant de la scène et gagnera du temps de jeu au vu des enjeux qui attendent l’OM au cours des semaines et mois à venir. Ce sera à lui de répondre présent et de prouver qu’il peut évoluer à l’Olympique de Marseille lorsque l’on fera appel à ses services. Espérons-le, tant pour lui que pour le club phocéen.

 

@G_Pozo