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Comment la génération dorée espagnole a dominé le football mondial ?

De 2008 à 2012, l'Espagne a tout emporté sur son passage. Euro 2008, Coupe du monde 2010 et Euro 2012 rien ne résistait à la fureur de la Roja. Entre une philosophie de jeu exemplaire et un renouveau d'effectif, voyons comment la sélection ibérique a dominé la planète football pendant quatre ans consécutifs. 

Faire confiance à la jeunesse

En 2004, une Espagne vieillissante s'incline dès la phase de poule de l'Euro. Suite à cet échec, Luis Aragonés est nommé nouveau sélectionneur de la Roja. Ce dernier décide de renouveler son effectif en faisant confiance aux jeunes. Ce choix est poussé par les excellents résultats des espoirs. Les U20 sont vice-champions du monde en 2003 et les U19 finissent champion d'Europe en 2004. C'est pourquoi le premier grand coup d'Aragonés est d'écarter Raúl pour le remplacer par les jeunes Fernando Torres et David Villa. Un changement qui va porter ses fruits sur le long terme. Lors de la Coupe du monde 2006, l'Espagne s'arrête en huitièmes de finale en perdant contre la France. Cependant, les nouveaux joueurs commencent à trouver leurs marques entre eux. C'est en 2008 que l'ouragan rouge et jaune démarre son déferlement sur la planète football grâce à une philosophie de jeu : le Tiki Taka.

Une philosophie particulière : le Tiki Taka

Si on ne devait ressortir qu'une seule chose de cette génération dorée espagnole, il s'agit bien de ce plan de jeu nommé Tiki Taka : un jeu en une touche de balle, suivi par un pressing très haut et qui allie la beauté à l'efficacité. Popularisé par le Barcelone de Pep Guardiola, la Roja reprend ce modèle, aidé par le milieu mythique composé de Xavi et Iniesta. Ce système est une grande nouveauté et déstabilise toutes les équipes adverses par sa rapidité d'exécution et sa précision. Les zones touchées sont justes, les ballons arrivent directement dans les pieds et les attaquants n'ont plus qu'à finir le travail. Une des raisons de la réussite de ce schéma de jeu aussi rapidement demeure dans la provenance des joueurs. Une majorité d'eux jouent au FC Barcelone et donc se connaissent parfaitement. Sans oublier qu'une autre grande partie de l'effectif évolue au Real Madrid. Plus de la moitié du groupe progresse en Liga et plus précisément dans deux des plus grands clubs mondiaux, le Barça et le Real.

Une défense inébranlable

Quand on évoque cette Espagne, on pense souvent à la doublette Xavi – Iniesta ou à son attaque de feu composée de David Villa et Fernando Torres. Cependant, on oublie (comme trop souvent dans le foot) de mettre en avant le travail magistral de la défense. La charnière Puyol – Ramos est une des plus solides de ces dernières années. De plus, la Roja possédait Piqué comme troisième homme si besoin, sans oublier le gardien qui fait partie des plus grands et respectés du football : Iker Casillas. Le gardien espagnol a fortement contribué au succès de son pays. Entre 2008 et 2012, il n'a encaissé aucun but dans un match à élimination directe. Lors de la Coupe du monde 2010, San Iker n'a même encaissé qu'un seul but contre la Suisse lors du premier match de poule. Un trio (parfois quatuor) défensif intraitable, impénétrable qu'aucune nation adverse n'a réussi à franchir.

Une Espagne de tous les records

Bien évidemment avec un palmarès aussi énorme, cette Espagne a fait tomber quelques records. Tout d'abord, elle possède un ratio exceptionnel de 70 victoires pour 2 défaites entre le début de l'Euro 2008 et l'avant Coupe du monde 2014. Ensuite, elle égalise la France avec 14 victoires consécutives en compétitions officielles. Puis, la Roja égalise aussi le Brésil au niveau de l'invincibilité avec 35 rencontres sans défaite. Enfin, en 2012, elle est devenue la seule nation à défendre avec succès son titre de champion d'Europe. Des chiffres incroyables qui paraissent presque irréels quand on les analyse avec clarté.

Jamais une équipe européenne n'avait marché sur l'adversité aussi facilement avec style. Ils ont réussi à amener leur patte et à populariser quelque chose de nouveau dans ce sport. La Roja de 2008 à 2012 aura marqué à jamais l'histoire du football par sa domination globale.

Rédacteur qui jongle entre le spectacle et les émotions des rings de catch, la folie de la NBA, l'imprévisibilité du tennis et la beauté du football.

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