Nouvel entraîneur, un effectif remanié, c'est un nouveau cycle qui voyait le jour à Dijon pour cette saison 2019/2020. Pour autant, ce ne fut Chouette. Mais toujours un peu plus que l'exercice précédent.
Classement à la 28ème journée : 16ème. 7 victoires, 9 matchs nuls, 12 défaites. 27 buts pour, 37 buts contre (-10).
Coupe de France : Élimination en quarts de finale contre le Paris Saint-Germain (1-6)
Coupe de Ligue : Élimination en 16èmes de finale par Bordeaux (0-2)
L'effet rétro
Le mercato estival a été très bien géré par les dirigeants dijonnais. Avec les ventes de plusieurs titulaires du onze (25M de recettes), une nouvelle équipe a pu être construite. Exit Said, Kwon, Sliti, Yambéré, Rosier, Haddadi, Kaba, Yambéré, Jeannot et Abeid. Welcome Gomis, Ecuele Manga, Chouiar, Mendyl, Benzia, Mama Baldé, Ndong et Mavididi. Des bénéfices élevés, et un recrutement intelligent et réaliste au vu des moyens employés par Dijon dans leur politique salariale.
Qui dit nouveau onze, dit temps d'adaptation sur le terrain. Le nouveau onze a du mal à trouver des mécanismes sur les premiers matchs. Aucune victoire sur les sept premiers matchs et deux buts marqués. Cependant, la première victoire à l'extérieur contre Reims permettra de relancer les hommes de Stéphane Jobard. Avec un Stephen Mavididi entreprenant, les Bourguignons vont retrouver des couleurs. Avec quatre victoires, dont une 2-1 sur le PSG a domicile, un nul et deux défaites, les Dijonnais rattrapent leur retard à partir de la quatorzième journée.
Cependant, le club, qui possède encore quelques faiblesses dans leur rendement offensif, va accuser le coup. L'équipe reste proche des trois dernières place mais fait du surplace; alternant entre bonnes et mauvaises prestations. La blessure d'Alfred Gomis contre Nantes le 8 février viendra mettre un coup de massue au DFCO. L'équipe devient plus perméable avec Alex Runarsson dans les buts, mais se relance sur le dernier match avant l'arrêt du championnat, contre Toulouse 2-1.
Ce qui est à noter, c'est l'amélioration des prestations défensives au DFCO, qui leur faisaient défaut depuis leurs retours en Ligue 1. En particulier par rapport à la saison dernière. A titre de comparaison, à la 29ème journée, Dijon avait encaissé 46 buts en 2018/2019 et 55 en 2017/2018. Le rendement offensif reste certes un poil meilleur que la saison dernière avec 27 buts contre 21 à la même période.
Ce que l'arrêt du championnat change
Dans tous les cas, Dijon est pour le moment avec sa 16ème place obtenue sur le terrain. De plus, le DFCO fait partie des clubs qui seront le moins impacté par la crise financière liée au COVID-19. En effet, avec des bénéfices importants réalisés tous les ans, et un des budgets salariaux les plus faibles de Ligue 1, les Bourguignons possèdent des finances prospères pour le reste de la période de confinement. Un bon élève en Ligue 1.
Les tops/flops
Top 1 : Alfred Gomis
Sûrement l'un des meilleurs investissements de Dijon depuis deux ans. Arrivé de la SPAL pour 1 million d'euros, l'international Sénégalais est royal avec Dijon cette année. Auteur d'excellentes prestations depuis le début de saison, sa blessure aux ligaments croisés face à Nantes en février a créé un cataclysme dans la défense dijonnaise. Le joueur de la saison côté dijonnais.
Top 2 : Stephen Mavididi
Arrivé en prêt à Dijon depuis la Juventus, c'était la première expérience pour l'espoir anglais dans un club du Big Five. Et c'est une réussite. Après des débuts un peu poussifs, l'ancien Gunner a réussi à se mettre dans la poche le jeu dijonnais et montrer l'étendue de son potentiel. Un paru réussi et une option d'achat qui devrait être logiquement levée cet été.
Flop : Les latéraux
C'était pourtant le point fort de Dijon depuis plusieurs années. Et pourtant, la donne s'est inversée en 2019/2020. Peu d'impact dans le jeu offensif, manque de rigueur défensive, les latéraux se perdent dans la tactique de Stéphane Jobard. Une mise au point est nécessaire pour clarifier la situation.
Quel avenir pour la saison à venir ?
Avec une santé financière excellente et une énième année de suite en Ligue 1, il est temps pour Dijon de se stabiliser et arrêter de se faire peur. Cela passe par un recrutement de niveau supérieur ou un banc plus fourni en joueurs de qualité. De plus, si Stéphane Jobard arrive à gommer certains défauts de son plan de jeu, le jeu Dijonnais sera du caviar.
C'est tout aujourd'hui pour Dijon. Après la Chouette, ce sera au tour de Grayou de passer au scalpel demain !