Alpine a officialisé ce mardi que l'écurie serait équipée de moteurs et de boîtes de vitesse fabriqués par Mercedes à partir de 2026. Une décision attendue qui pourrait changer plusieurs choses pour Pierre Gasly et l'ensemble de l'équipe.

C'est un coup de tonnerre qui était attendu mais qui est désormais officiel. Quelques semaines après avoir annoncé l'abandon du programme moteur Renault, Alpine a entériné ce jeudi un accord avec Mercedes pour être équipé de moteurs et boîtes de vitesse allemandes à partir de 2026.

Cette décision, qualifiée de “crève-cœur” dans le communiqué transmis par l'écurie, marque un tournant dans l'histoire d'Alpine/Renault en Formule 1. En effet, jamais dans son histoire l'écurie n'avait roulé avec un moteur qu'elle n'avait pas conçu. Un choix stratégique – et financier – qui pourrait tout de même avoir des avantages pour Alpine.

Des pièces Mercedes plus fiables ?

En abandonnant la conception de son propre moteur – mettant ainsi fin à ses activités à Viry-Châtillon, Alpine intègrera le pool Mercedes, au sein duquel figure Mercedes donc, mais aussi McLaren et Williams – une écurie qui mise aussi beaucoup sur 2026. Sur le papier, cette décision pourrait aider Alpine à réduire son nombre de problèmes en course liés à son moteur.

Depuis 2020 et l'arrivée d'Esteban Ocon dans l'écurie, écurie qu'il quittera à l'issue de la saison pour rejoindre Haas, Renault/Alpine a été contraint à l'abandon au moins quatre fois à cause de son moteur. Des abandons auxquels on peut ajouter deux surchauffes moteur en 2020, ainsi qu'un problème de turbo et une fuite d'huile. À titre de comparaison, l'écurie Mercedes n'a eu que trois problèmes moteur sur la même période.

À cela, on peut aussi ajouter deux abandons d'Alpine à cause de sa boîte de vitesse (Singapour 2023 pour Esteban Ocon, Arabie Saoudite 2024 pour Pierre Gasly). Mercedes n'a, de son côté, eu aucun problème avec la sienne sur la période, ce qui semble être une bonne nouvelle pour Alpine. Sans révolutionner les performances de la voiture, l'introduction de ce nouveau moteur et de cette nouvelle boîte de vitesse dans la monoplace Alpine à partir de 2026 devrait quand même aider l'écurie.

Une monoplace mieux développée ?

Parallèlement à cela, on peut penser qu'Alpine aura désormais le temps et les moyens pour se consacrer à d'autres aspects à développer sur sa monoplace. En mettant fin à son programme moteur, l'écurie a expliqué qu'elle passait d'un coût de “200 à 250 millions d'euros par an” à “moins de 20 millions par an”.

On peut ainsi penser qu'une partie de ces ressources seront réinvesties pour améliorer les prochaines versions de l'Alpine A524. En passant d'un moteur Renault à un moteur Mercedes, Alpine ne va sûrement pas faire un bond au classement des constructeurs et lutter pour le championnat. Mais, malgré les dégâts humains que cette décision a causé, cela pourrait être la première pierre d'une nouvelle ère pour l'écurie française avec une nouvelle stratégie à adopter.