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Finir deuxième, une si mauvaise chose?

C'est la soupe à la grimace du côté du PSG. Alors que les Parisiens avaient fait le plus dur en s'imposant péniblement à Turin contre la Juventus, Benfica a cartonné le Maccabi Haifa, collant cinq buts en deuxième mi-temps aux Israéliens (dont deux dans les dernières minutes), raflant au passage la première place du groupe. Un coup dur pour les hommes de Christophe Galtier, contraints d'affronter un premier de poule, avec un retour à l'extérieur, en 8ème. Mais est-ce tant que cela une mauvaise nouvelle?

Un finish qui passe mal

A quelques secondes près, le PSG terminait en tête de son groupe. Et aurait pu voir l'avenir avec plus de sérénité. Oui mais voilà, Benfica a carburé en seconde période à Haifa et les Portugais, grâce à un dernier but de Joao Mario, ont finalement décroché le gros lot. Un contre-coup pour Galtier, qui pensait que ses hommes avaient fait le plus dur.  “Jusqu'à la 90e on était premier, on se retrouve second. Bravo au Benfica, on est les deux seules équipes en Europe à ne pas avoir perdu (toutes compétitions confondues). On va attendre sereinement le tirage, mais mes joueurs ont fait les choses sérieusement.  Maintenant, si vous voulez aller loin, il faudra battre de grandes équipes. Je crois qu'on va tirer une grande équipe. On connaissait aussi cette possibilité. Félicitations à Benfica qui a marqué plus de buts que nous à l’extérieur. Je veux aussi féliciter mon équipe. On fait une bonne phase de poules. 14 points, on a marqué beaucoup de buts, on en a encaissé un de plus que Benfica. C’est l’histoire de la Ligue des Champions. On dit souvent que cette compétition est irrationnelle, on le vit ce soir. Deux fois, on a battu la Juventus, je crois que c’est la première fois qu’une équipe française vient gagner ici. On était très content, et à la 92e minute, vous êtes content du travail fourni, mais c’est comme ça. Il reste le tirage. On va l’attendre. Pour aller le plus loin possible, il faut aller battre les grandes équipes. »

Mais surtout, ce qui chagrine le technicien Parisien, ce sont les arrêts de jeu de la semaine dernière contre le Maccabi.. tout bonnement supprimés. “Ce soir, c'était un peu irrationnel. La semaine dernière, à 7-2, on s'est arrêté à la 90e minute, sans arrêt de jeu. Ce sont des détails.. Si on avait pris un but de moins aussi la semaine dernière, on serait en 8e de finale. Mais je suis heureux de ce que mon groupe a produit. On a su être performants, en changeant de système aussi pendant cette phase de groupe.”

Certes, il paraît trop facile de ramener l'ensemble des six matchs de poule à ce détail, mais il pourrait tout de même avoir son importance.

Des mastodontes.. et un déplacement au retour

Car le PSG va sans doute avoir fort à faire. Entre Manchester City, le Bayern, Chelsea ou encore le Real, il y a de fortes chances qu’une affiche alléchante attende Messi et les siens. Il faudrait éviter l’une de ses têtes de gondoles au possible. Si l’expérience à Madrid la saison dernière a sans doute servi de leçon, nul ne sait comment le PSG va récupérer ses stars après le mondial au Qatar.
On connaît la capacité du PSG à se sublimer à domicile, mais les récentes performances à l’extérieur en match à élimination direct peuvent jeter un froid. Il n’y a qu’à voir le craquage a Bernabeu après avoir pourtant ouvert le score, et en ayant remporté le match aller à domicile ! On ne remet évidemment pas en doute la qualité et la capacité du PSG à s’imposer en dehors de ses bases en Ligue des Champions, mais force est de constater que les récentes désillusions (Real l’année dernière, la remontada en 2017) l’ont été après un match aller maîtrisé à domicile, et un écroulement total loin de ses bases. Prudence donc.

Être capable de battre tout le monde

Mais après tout, si le PSG veut enfin décrocher le trophée qui lui manque tant, il faudra quoi qu’il arrive éliminer des grosses cylindrées. Donc pourquoi pas commencer dès les 8emes de finale? Et après tout, tomber sur Porto, ou Tottenham ne serait pas forcément plus « compliqué », sur le papier, que se coltiner l’AC Milan, l’Inter où Liverpool par exemple. Le tirage au sort fera son choix, espérons pour le PSG qu’il fasse le bon !
Après la rencontre d’hier, Marquinhos se voulait optimiste, en zone mixte : « Les autres équipes ne vont pas non plus être ravies de tomber sur Paris. Après le match, c’est sûr qu'on était content du travail qu'on a fait. Mais c'est sûr qu'on a aussi des choses à améliorer pour continuer à grandir. Après, la première phase est importante mais la Ligue des champions se joue sur la deuxième. On a vu des équipes deuxièmes qui ont été championnes. Nous, on a de grands joueurs. Ça va être difficile comme cela a toujours été. Il faut aller chercher les victoires.”
Paris s'est peut-être tiré une balle dans le pied en ne finissant pas premier de son groupe. Mais si regrets il doit y avoir, cela ne peut pas être sur la soirée d'hier. Et pour aller au bout, il faudra éliminer des gros. Que ce soit en mai, où dès le mois de février prochain.
Credit photo : RTL

Le cœur meurtri par la fin de carrière de Rodgeur, je m'en remets au stepback de The Beard. Rien de tel qu'un Vélodrome incandescent pour me faire chavirer de bonheur

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