L’équipe de France féminine va à nouveau se rassembler ce lundi 19 octobre 2020 pour préparer les éliminatoires de l’Euro 2022. Une réunion à Clairefontaine qui a d’ores-et-déjà été ternie par la non-convocation d’Amandine Henry dans le groupe.

Il y avait eu fin juillet la volonté de la gardienne Sarah Bouhaddi de faire une « pause » en équipe de France après « l’échec sportif » de la Coupe du monde 2019, il y a désormais la non convocation d’Amandine Henry dans le groupe pour les qualifications de l’Euro 2022.

Annoncé jeudi 15 octobre, la liste de la sélectionneure Corinne Diacre comptait bien une nouvelle joueuse en la personne d’Oriane Jean-François, milieue du Paris-FC. Mais c’est bien l’absence de la traditionnelle capitaine qui fait débat depuis quelques jours.

Capitaine aux 92 sélections

Non convoquée lors du rassemblement de septembre en raison d’une blessure au mollet en quart de finale de la Ligue des championnes, fin août, Henry avait fait son retour sur les terrains en D1 le 27 septembre, contre Bordeaux. Elle a ensuite été titulaire lors des deux matches suivants, à savoir contre Fleury et Dijon.

Mais le niveau de la joueuse aux 92 sélections n’est pas suffisant pour Corinne Diacre, qui explique que ses raisons sont sportives.

Un choix qui n’était pas au goût du groupe lyonnais. La capitaine rhodanienne, Wendie Renard, énonçait sur les antennes de Canal + : « Il faut ramener un peu plus de sérénité, d’atmosphère un peu plus sereine et surtout d’énergie positive pour pouvoir se trouver complètement sur le terrain. Il est important d’être serein et d’avoir la confiance pour s’exprimer. »

Elle expliquait d’ailleurs avoir échangé avec le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët à l’occasion d’une remise de médailles qui s’est tenue à Lyon. L’ancien entraîneur du club, Reynald Pedros (2017-2019), en avait rajouté sur le plateau de la chaîne en expliquant que les joueuses n’étaient pas heureuses en se rendant aux rassemblements nationaux : « Elles vont en équipe de France par obligation, pas par plaisir. »

Diacre positive au Covid-19

Arrivée à la tête de la sélection le 30 août 2017, ce n’est pourtant pas la première fois que des débats émergent au sein du groupe. Lors du Mondial 2019, qui s’est déroulé en France, la sélectionneure avait été critique sur les performances d’Eugénie Le Sommer sur son côté gauche. Ce à quoi l’attaquante avait répondu un mois plus tard : « À aucun moment je n’ai pas respecté les consignes. »

Nommée pour préparer la Coupe du monde à domicile, dont l’aventure s’est arrêtée prématurément, le groupe France, qui s’élargit un peu, se doit maintenant de préparer l’Euro 2022, décalé d’un an, en raison de la crise sanitaire. Une compétition qui pourrait être la dernière pour des joueuses installées depuis des années en bleues et qui souhaiteraient, enfin, soulever un trophée.

La Fédération compte toujours, pour le moment, sur Corinne Diacre, dont le contrat qui s’étendait jusqu’à fin 2021, a été repoussé d’un an.

Réunies pour accueillir la Macédoine du Nord, le 23 octobre, et se déplacer en Autriche, le 27 octobre, les Bleues devront faire… sans leur sélectionneure, testée positive au coronavirus, tout comme l’entraîneur des gardiennes, Gilles Fouache.

Si la première sera en contact permanent avec son staff et ses joueuses, en visioconférence, Éric Blahic, adjoint, et Anthony Grech Angelini, préparateur physique, manageront l’équipe pour les jours à venir.