Formule 1 – Quel est le nouveau format qui pourrait apparaître à Bakou ?
Depuis plusieurs semaines, la rumeur d’un nouveau format de week-end lors du Grand Prix d’Azerbaïdjan se propage dans le paddock. A Bakou, la grille 2023 va disputer sa première course sprint de l’année mais celle-ci pourrait être bien différente de ce qu’il a été fait les saisons précédentes.
L’élément déclencheur s’appelle Guenther Steiner. En Australie, lors de la conférence de presse réservée aux directeurs d’équipe, le patron de Haas a révélé qu’il existait une possibilité que le week-end sprint de Bakou soit différent de ceux des deux dernières saisons. « Il y a des discussions en cours concernant une éventuelle deuxième séance de qualifications. Pour le moment, on ne sait pas comment, ni si on le fera, révélait-il à Melbourne. »
Dans l’idée, le dimanche ne bougerait absolument pas puisque le Grand Prix serait le seul événement de la journée. Le vendredi, les pilotes auraient le droit à une séance d’essais libres, la seule du week-end, afin de travailler en vue des qualifications de l’après-midi. Le résultat de cette dernière ne déterminerait plus la grille de la course sprint mais bien celle du GP.
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« Sprint Day » le samedi
La deuxième journée du week-end serait dorénavant entièrement consacrée au format sprint. Le matin, les équipes devront participer à une autre séance de qualifications, en lieu et place des essais libres deux. Celle-ci permettrait d’établir la grille de la course sprint, disputée le samedi après-midi. En revanche, il serait très étonnant de voir de nouveau un enchaînement Q1/Q2/Q3.
Si plusieurs idées sont étudiées, une se détache des autres. Chaque pilote aurait un seul tour chrono, après son tour de sortie des stands pour évaluer les conditions de piste, et devrait faire le meilleur temps possible. Le classement final permet de connaître la grille de départ de la sprint race. Cela permettrait de ne pas trop utiliser les moteurs, dont le nombre est limité, ainsi que les trains de pneus.
Pour l’instant, aucun format n’a été validé, ni évoqué officiellement par les dirigeants du championnat.
Que pourrait apporter ce nouveau format ?
En Formule 1, les essais libres sont très peu suivis. A l’inverse du MotoGP, où les free practice déterminent le passage ou non en Q1, la catégorie reine du sport automobile souffre parfois d’un manque de fans le vendredi que ce soit en tribune ou devant les écrans. Le patron du championnat, Stefano Domenicali, avouait lui-même vouloir limiter le nombre de ces sessions libres.
D’un point de vue de fan, nous pouvons nous satisfaire de ce surplus de séances intéressantes dans un week-end. En Azerbaïdjan, les F1 pourraient prendre la piste à cinq reprises et quatre d’entre elles auraient un impact sur le sprint ou le Grand Prix. La course du samedi offrira sûrement plus de spectacle car elle sera complètement dissociée de celle du dimanche. En effet, certains pilotes hésitaient parfois à prendre des risques lors de la sprint race par peur des répercussions sur le GP, plus rémunérateur en termes de points.
D’un autre côté, plus professionnel, avec un tour à fond en plus, qui plus est dans les rues étroites du circuit de Bakou, les risques d’accident sont plus nombreux. Le potentiel travail supplémentaire pour les mécaniciens est énorme, eux qui doivent déjà vivre des saisons à rallonge. Par ailleurs, avec une session libre en moins, les pilotes auront donc moins de temps pour affiner leur réglages, trouver des solutions quand ça ne va pas ou établir des stratégies pour la course. Est-ce que le spectacle sera privilégié au détriment de la performance ? C’est ce qu’essaie de faire Liberty Media pour attirer de plus en plus de suiveurs mais au final cela est un peu dommage pour la catégorie réputée pour être la plus difficile du monde.