Et dire que ça devrait être son deuxième… Si notre chronique existait déjà, Walter Benitez aurait largement pu prétendre au titre de Grande Rougadore du week-end, au soir de la 4e journée, après un match où il avait multiplié les parades décisives. Face à Lyon, déjà, mais on va y revenir. Injustice réparée donc, le gardien devance le Rémois Rémi Oudin qui finira sûrement la saison avec le titre du joueur le plus nommé ici sans jamais avoir été élu, Wilfried Kanga, l’attaquant du SCO, auteur d’un doublé, et Jordan Ferri, qu’on ne pensait vraiment pas nommer un jour pour le titre de meilleur joueur du week-end, comme quoi tout arrive.

Le match : JMA le déteste, découvrez son secret

Extrêmement sollicité au match aller et décisif dans les derniers instants du match, Walter Benitez débute fort dans cette partie. Après deux buts lyonnais coup sur coup refusés pour hors-jeu, Traoré a enfin l’occasion d’ouvrir la marque et récompenser le bon début de partie de l’attaque des Gones, à la 25e minute. C’est sans compter sur le gardien argentin qui réalise une parade brillante à la base de son poteau. Mais, plus que sur sa défense grandement mise en difficulté dans cette première période, le portier peut surtout compter sur la maladresse devant les buts de ses adversaires. Depay par trois fois, puis Traoré manquent de justesse pour pousser le ballon au fond. Au retour des vestiaires, Benitez allonge son mètre quatre-vingt-onze pour détourner une frappe de N’Dombele qui semblait prendre le chemin du cadre. Quelques minutes plus tard, il est complètement battu sur la tête de Moussa Dembelé, mais l’extérieur du poteau vient suppléer le portier niçois. En revanche, Benitez n’a besoin de personne quand, à la 80e minute, il détourne parfaitement une frappe fuyante de Memphis, après un dégagement raté de Dante. Moins mis à contribution qu’à l’aller, où il avait réalisé neuf arrêts, dont une double parade incroyable pour préserver l’avantage de son équipe en fin de match, Walter Benitez aura à nouveau réussi à dégoûter les attaquants lyonnais. En 180 minutes et 50 tirs, ils n’auront jamais trouvé la faille, et l’Argentin y est forcément pour quelque chose.

Direction Buenos Aires?

« J’espère que Benitez sera appelé en équipe nationale. Sur ce qu’il montre depuis le début de saison, il mérite au moins d’être vu », Patrick Vieira ne tarit pas d’éloge sur son portier. Difficile de lui donner tort quand on regarde la concurrence à ce poste au sein de l’Albiceleste et les performances du joueur formé à Quilmes AC. Un avis partagé par beaucoup, un hashtag a même été lancé sur Twitter (#BenitezEnLaSelecciòn) par un journaliste spécialisé dans le football argentin, et repris par les fans niçois depuis quelques jours.

https://twitter.com/citizengq/status/1094994857515466753

Si l’OGCN est 7e avec 37 points et seulement 19 buts marqués (du jamais vu dans l’Histoire du championnat), soit la 18e attaque à égalité avec Amiens, et deux fois moins que Marseille, pourtant considérée comme une équipe en panne offensivement, c’est donc que « San Walter » joue un rôle prépondérant dans la saison du Gym.
Arrivé gratuitement d’Argentine comme doublure de Yoann Cardinale il y a deux ans, Benitez a dépassé son statut initial d’alternative au gardien français pour s’imposer comme le titulaire indiscutable dans les cages azuréennes. Suffisant pour lui offrir sa première sélection face au Venezuela ou au Maroc fin mars, à trois mois à peine du début de la Copa America ? Le portier de 25 ans n’a pour le moment à son actif que 3 matchs avec les U20, lors de la Copa America 2013 à domicile. Un mauvais souvenir puisque l’Albiceleste avait été éliminée dès le premier tour de la compétition, et Benitez s’était incliné 5 fois.

That's all folks! D'ici à mardi prochain, vous pouvez d'ores et déjà retrouver tous nos anciens numéros du Grande Rougadore,2,  ça marche aussi.

 

Crédit photo: AFP