Cher Abou, tu as annoncé hier soir la fin de ta carrière de footballeur professionnel. Hélas l'ombre d'une carrière d'un joueur de haut niveau. Pour les observateurs et fans de football comme moi, c'est avec un petit pincement au coeur que nous te quittons. Le regret de ne pas avoir pu voir ton véritable plafond sur au moins quelques saisons à cause d'un tacle assassin un sombre jour de l'an 2006. Pour toi Abou Diaby.

Le footballeur 2.0

Abou Diaby avait tout du joueur de football moderne. Rapide, puissant, technique, avec un immense volume de jeu. Après des débuts remarqués avec Auxerre, tu choisis de rejoindre Arsenal. Chez les Babys Gunners d'Arsène Wenger, tu resteras une des valeurs sûres et un des joueurs les plus appréciés par le coach français mais aussi les supporters. Malheureusement tes 43 blessures auront raison de toi, te poussant dans tes derniers retranchements. Ton profil atypique, ta volonté et ton niveau de jeu te permettront de revenir à l'aube de la saison 2009-2010 qui restera comme ta plus belle saison en carrière. Malheureusement pour toi tu feras parti du fiasco de Knysna, de désillusion en désillusion.

Avec tes copains Yoann et Lassana tu aurais dû former un des milieux de terrains des plus dominateurs de l'histoire, sans oublier l'arrivée des Pogba et Matuidi. Tout le monde était conscient de ton potentiel, tes coachs, coéquipiers, fans, mais le destin ne nous a pas donné la possibilité de le voir.

Un guide

Tu traverseras des périodes très difficiles, mais grâce à la religion tu retrouveras l'envie de te battre et tu te tourneras vers l'Olympique de Marseille pour renaître de tes cendres. Cependant, le phœnix ne renaîtra jamais de ses cendres. De 2011 à 2017, tu ne disputeras que 29 matchs, signe d'un crépuscule qui s'approche. Tu resteras comme une de ses étoiles filantes de notre sport. Un joueur souvent moqué pour tes blessures à répétition mais un joueur apprécié par tous ceux qui ont eu la chance de la côtoyer. Arsène Wenger a dit un jour que Dan Smith avait détruit ta carrière face à Sunderland après ce tacle assassin. Grand seigneur que tu es, tu ne lui en as jamais voulu.

Au grand dam des amoureux du football, Abou Diaby n'aura jamais eu l'opportunité de s'exprimer pleinement sur un terrain de football. Du footballeur 2.0 qu'il incarnait, il n'en reste que les miettes. Un corps et un joueur meurtri par les blessures que le monde professionnel n'aura pas épargné. Pour WeSportFR, Abou Diaby restera ce joueur attachant, toujours souriant même dans la galère, ce joueur qui devait incarnait l'Equipe de France de demain. On ne t'oubliera pas, oh que non, Abou Diaby.

Crédit photo / Eurosport