Le bilan de la saison 2018 de la Bora Hansgrohe
Depuis deux ans, l'équipe Bora-Hansgrohe fait partie des meilleures équipes du peloton international notamment grâce à son leader Peter Sagan qui a glané 11 victoires cette année. D'un point de vue collectif, le nombre de succès sur toute l'année est le même que l'an dernier : 33 bouquets grâce notamment à trois sprinteurs. Alors que les grimpeurs ont été dans le dur cette saison.
Sagan en bon chef de fil
Comme tout les ans, Peter a encore brillé pendant 9 mois en remportant enfin Paris-Roubaix et en gagnant pour la fois troisième fois Gand-Wevelgem. Puis cet été, il est devenu le sextuple vainqueur maillot vert du Tour de France, un record, avec trois succès d'étape à son actif.
De plus, même si le slovaque ne gagne pas, il influence la décision de la course et il sait se distinguer sur de nombreux terrains sur les courses d'un jour : 4e de l'Amstel Gold Race, 6e de Milan-San Remo et du Tour des Flandres et 8e du Strade Bianche.
Mais l'ancien triple champion du monde n'est plus tout seul pour jouer des coudes dans les sprints massifs.
Deux autres pourvoyeurs de succès
D'abord, l'irlandais Sam Bennett a enfin lever les bras et pas qu'une fois sur un Grand Tour : trois victoires d'étape sur le Giro. Sam a également remporté le Tour de Cologne et trois étapes sur le Tour de Turquie en fin de saison.
Ensuite, le tout nouveau champion d'Allemagne Pascal Ackermann a passé un cap en s'adjugant huit succès en plus de son titre national : la 5e étape du Tour de Romandie, la 2e étape du Critérium du Dauphiné, la RideLondon-Surrey Classic, les 1re et 2e étapes du Tour de Pologne, la Brussels Cycling Classic, le Grand Prix de Fourmies et la 2e étape du Tour du Guangxi.
Des grimpeurs décevants….
Le point noir de cette année 2018 chez Bora est sans aucun doute les grimpeurs avec tout d'abord Rafal Majka, sans aucune victoire cette saison. Le polonais a montré une fois de plus qu'il ne pouvait pas jouer le général sur la Grande Boucle malgré une première semaine bien gérée. Capable de nombreux Top 10 sur les courses par étapes – 5e du Tour d'Abou Dabi, 6e du Tour de Californie et du Tour de Slovénie notamment – on attend beaucoup mieux d'un coureur dans la force de l'âge – 29 ans, qui a remporté trois étapes sur le Tour et qui a fini 3e d'une Vuelta en 2015. Mais, Majka semble plus à l'aise en chasseur d'étape qu'en leader.
Passons au cas de l'Italien Davide Formolo. Le transalpin a certes pris pour la deuxième fois sa carrière une dixième place sur son Giro mais on attend de lui beaucoup mieux surtout au début des courses de trois semaines où il semble peiné à trouver le rythme. Ses nombreux Top 10 sur les courses d'une semaine et sa 7e place sur la Doyenne, montre clairement un gros potentiel chez le natif de Negrar. Maintenant, il doit clairement entrer dans les 7 voir 5 premiers du Tour d'Italie.
Après, il y a un cas un peu plus compliqué avec le prometteur allemand Emanuel Buchmann. Sa 4e place sur le Tour du Pays basque, sa 6e place sur le Critérium du Dauphiné ou encore sa 9e place du Tour de Romandie ont montré que le germanique a encore pris du coffre. Mais il a été en difficulté en troisième semaine sur le Tour d'Espagne pour chuter à la douzième place alors qu'il était clairement un prétendant à un Top 10.
… mais pas tous !
Enfin, un grimpeur a été satisfaisant en la personne de l'Autrichien Patrick Konrad, très régulier sur le Giro avec une belle septième place à Rome et en étant enfin capable d'entrer dans les 10 sur les courses d'une semaine World Tour : 7e de Paris-Nice et 10e du Tour du Pays basque. De plus, il s'est montré performant sur les courses d'un jour accidentées : 5e du Grand Prix cycliste de Québec, 9e du Grand Prix cycliste de Montréal et 10e de la Flèche wallonne.
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Photo : Peter Sagan Twitter