Quoi de mieux que de terminer les bilans de saisons des équipes en parlant de celle qui a été incontestablement la meilleure cette année, la Quick-Step Floors. Et qui aurait pensé il y a un an, après les départs de Marcel Kittel, Dan Martin, Julien Vermote ou encore Jack Bauer, que cette équipe emmenée par une meute de loups affamés aurait tout raflé sur son passage.

Des chiffres qui donnent le vertige

Asseyez-vous ou tenez-vous car les chiffres qui vont suivre risquent de vous faire tomber.

73 victoires, 37 en world tour, 149 podiums, 14 vainqueurs différents, 5 titres nationaux, un titre de champion du monde de contre à la montre par équipe, 1er au classement UCI, voilà qui résume parfaitement l’année en or de la Quick-Step.

Une supériorité écrasante lors des classiques

Depuis quelques années, la SKY et la Quick-Step se partagent la saison. L’équipe Britannique domine largement les grands tours et l’équipe de Patrick Lefevere impose, quant à elle, sa domination sur les classiques. Et cette année, le schéma s’est encore répété. La SKY a remporté des grands tours et la Quick Step a remporté des… classiques.

Mais revenons sur nos amis Belges, la meute de loups ( ‘’The Wolfpack’’ : le surnom donné par Patrick Lefevere à son équipe) a remporté 7 classiques en 2018. Affligeant par ailleurs, une supériorité écrasante grâce à son très fort collectif où à chaque fois trois voire quatre coureurs pouvaient s’imposer.

Niki Terpstra a remporté le GPE3 et le Tour des Flandres, Julian Alaphilippe s’est imposé sur la Flèche Wallonne et sur la Classique San Sebastian, Bob Jungels s’est offert Liège-Bastogne-Liège, Yves Lampaert a une nouvelle fois gagné sur A travers la Flandre (première victoire en 2017) et Elia Viviani a remporté la Classique d’Hambourg.

On peut rajouter à ces victoires, 4 podiums comme les troisièmes place de Philippe Gilbert sur le Tour des Flandres et de Niki Terpstra sur Paris-Roubaix.

Des grands tours plus que réussis

Cette année, la Quick-Step a remporté 13 étapes sur les 3 grands tours. 5 victoires sur le Giro, 4 sur le Tour et 4 aussi sur la Vuelta. De plus, Elia Viviani s’est offert, sur le tour d’Italie, le maillot Cyclamen du classement par points. Julian Alaphilippe a ramené, à Paris, le maillot blanc à pois rouge du classement de la montagne.

Puis pour couronner le tout, le jeune espagnol, Enric Mas (23 ans) a réalisé un tour d’Espagne incroyable avec sa deuxième place au classement général, derrière le britannique de la 2, Simon Yates.

Des coureurs au top

La Quick-Step n’aurait jamais réalisé une telle saison sans des coureurs de très haut niveau.

Tout d’abord Elia Viviani, le sprinteur italien de 29 ans, disputait sa première saison chez l’équipe belge. Et c'est lui qui compte le plus de succès, dans son équipe, avec 18 victoires. Il a enlevé 4 étapes sur le Giro et 3 sur la Vuelta. Viviani qui a réalisé une saison formidable, devra confirmer en 2019. D’autant plus que, le colombien, Fernando Gaviria est parti en direction de la Team UAE, faisant de l’italien, le sprinteur numéro un de l’équipe la saison prochaine.

Ensuite, Julian Alaphilippe. Le coureur français a changé de statut cette année. Il a remporté plusieurs victoires de prestiges comme la Flèche Wallonne, la Classique San Sebastian ou encore ses deux victoires d’étapes sur le Tour de France qui lui ont permis de gagner le classement de la montagne. On peut ajouter ses succès sur le tour de Grande-Bretagne et sur le tour de Slovaquie. Avec un total de 12 victoires cette saison, il est deuxième de son équipe en nombre de succès en 2018. Son seul point noir, son échec au championnat du monde en Autriche. Mais à 26 ans, Alaphilippe a encore du temps pour enrichir son palmarès.

Enfin, il y a eu la révélation de l’année, Enric Mas. Le grand espoir du cyclisme espagnol nous a ébloui par son talent lors de la Vuelta. Sur cette dernière, il s’est imposé lors de la 20ème étape. Mais il a surtout, et à seulement 23 ans, terminé deuxième du classement général. Lui aussi devra confirmer en 2019 où d’ailleurs il devrait surement prendre le départ du prochain Tour de France.

Malgré une saison exceptionnelle, il y a quand même un léger point négatif. C’est la saison décevante de Zdenek Stybar. Même s’il a souvent été placé, il est le seul gros calibre de son équipe à ne pas avoir gagné. Pire encore pour le tchèque, il n’a réalisé aucun top 5 sur les classiques.

La consécration

Pour terminer, la consécration pour la Quick-Step a été le titre de champion du monde du contre à la montre par équipe obtenu en Autriche en septembre. D’ailleurs, c’était le dernier championnat du monde du contre à la montre par équipes de marques. Lancée en 2012, la Quick-Step a remporté 4 des 7 titres dans cette catégorie.

 

Photo : Tim de Waele