Le top 100 des meilleurs cyclistes (du 40è au 31é)
Entre le Giro et le Tour de France, la rédaction cyclisme de WeSportFr a décidé de classer les 100 meilleurs cyclistes de la deuxième moitié du XXè siècle à nos jours. On continue aujourd'hui avec les coureurs classés de la 40è à la 31è place avec des noms aussi ronflants que Philippe Gilbert, Richard Virenque ou Luis Ocaña !
40è : Philippe Gilbert
On parle d'un homme qui a remporté 4 des 5 monuments du cyclisme. On parle d'un homme qui a remporté des étapes dans chacun des Grands Tours. On parle d'un homme qui a été triplement champion national et, une fois, champion du monde. On parle d'un des coureurs les plus appréciés du peloton, tant de ses comparses que du public. On parle d'un homme qui, avec un palmarès pareil, peut sans sourciller se mettre au service d'un collectif surnommé désormais “Wolfpack” et faire gagner son équipe sur toutes les routes du WordTour. On parle d'un homme qui a donné son nom à l'un des mèmes les plus connus du cyclisme.
On parle évidemment de Philippe Gilbert, un mec comme ça #PouceEnLAir.
39è : Mario Cipollini
Il a régné sur le sprint italien pendant près d'une décennie avec Alessandro Petacchi, et s'est disputé le bout de gras sur le sprint mondial avec Erik Zabel. Mario Cipollini a gagné partout : 42 étapes dans le Tour d'Italie, et 3 classements à points, 12 étapes dans le Tour de France, 3 étapes dans le Tour d'Espagne. Le glouton s'est même goinfré un Milan-San Remo et un championnat du monde en 2002. Assurément la plus grande année du natif de Lucques, parmi le gratin des sprinteurs de l'histoire du cyclisme !
38è : Jan Janssen
C'est peut-être un des cyclistes les plus mésestimés de l'histoire. C'est pourtant un double vainqueur de Grand Tour, dont un rocambolesque ! En 1968, c'était avant l’hégémonie merckxienne, et Herman Van Springel était sur le point de remporter son premier Tour de France. N'était un ultime chrono à Vincennes, et ce diable de Jan Janssen. Rélégué à 16 secondes de son cadet de 3 ans, le Néerlandais va se refaire la cerise et son retard, et finalement remporter cette édition de la Grande Boucle. Il enquillera avec le Tour d'Espagne l'année suivante, et aura eu le temps de s'adjuger un titre de champion du monde et un Paris-Roubaix, entre autres.
37è : Bernard Thévenet
Ils n'ont pas été des dizaines à pouvoir se targuer d'avoir eu la tête d'Eddy Merckx en trophée de chasse. Bernard Thévenet fait partie de cette race, unique. En 1975, il fait flancher le Cannibale dans l'étape reine de Pra Loup, bien aidé par un spectateur un peu belgophile qui avait fichu son poing au foie du Belge quelques jours auparavant. C'est pourtant à la régulière que le natif de Saône-et-Loire a battu Merckx pour s'adjuger la Grande Boucle. Comme il l'avait fait quelques semaines auparavant dans le Critérium du Dauphiné. Bernard Thévenet n'en restera pas là puisqu'il remportera aussi le Tour de France 1977. Pour beaucoup, il est la voix d'un temps de glorieux de commentateurs du Tour de France aux côtés de Patrick Chène ou Christian Prudhomme.
36è : André Darrigade
C'est un jeune homme qui vient de fêter ses 90 ans. Bon pied bon œil, le “Lévrier des Landes” est peut-être moins vif sur une bicyclette, mais le bougre est toujours en forme. Voilà un monsieur du cyclisme français qu'on oublie un peu trop souvent au panthéon des meilleurs cyclistes nationaux. Et pourtant… 22 étapes du Tour de France, 1 dans le Giro, il a été champion du monde, a remporté le monument lombard et a endossé deux fois sur le podium final le maillot vert du classement par points du Tour de France. Alors pourquoi n'entend plus guère le nom d'André Darrigade que dans la voix de Jean-Paul Olivier ? Peut-être parce le natif de Dax a eu le tort de faire partie d'une génération miraculeuse du cyclisme français, prise en tenaille entre Louison Bobet, Jacques Anquetil et Raymond Poulidor.
35è : Pedro Delgado
Attention, légende. Pedro Delgado n'est pas le plus grand cycliste de tous les temps, ce n'est un secret pour personne, ni lui ni nous. Mais il se pourrait bien que le cycliste espagnol en soit un des symboles les plus importants. Vainqueur du Tour de France 1988 dans des conditions rocambolesques, l'Espagnol enquille la Vuelta 1989 et se présente avec 2m47 de retard sur la rampe du chrono préliminaire du Tour de France 1989. Un retard qu'il ne refera plus jamais sur les deux hommes forts cette année-là, Laurent Fignon et Greg LeMond. Pedro Delgado connaitra ensuite l'ascension d'un jeune coéquipier au service duquel il sera bien obligé de se mettre, et qui préfigure déjà les armadas US Postal ou Sky. Sa majesté Miguel Indurain.
34è : Lucien Van Impe
Il fait partie de ces coureurs dont on peut se demander, s'ils étaient nés à une autre époque est-ce qu'ils n'auraient pas gagné encore plus ? La trempe des Raymond Poulidor, Luis Ocaña ou Andy Schleck, tous tombés sur l'os de Jacques Anquetil, Eddy Merck ou Alberto Contador. Reste que le Belge, à travers les ombres successives du Cannibale d'abord, et de Bernard Hinault ensuite, a réussi à empocher quelques jolies victoires de prestige. Un Tour de France, d'abord en 1976 au nez et à la barbe de Zoetemelk et Raymond Poulidor alors que Merckx et Thévenet n'ont pas pu disputer crânement leur chance. Des classements de la montagne ensuite, et à foison ! 6 sur la Grande Boucle et 2 sur le Giro. De quoi en faire pour certains, le meilleur grimpeur de l'histoire.
33è : Paolo Bettini
Paolo Bettini a été professionnel pendant 11 ans. Le temps pour la France de changer 4 fois de Premier Ministre, au Tour de France de ne pas trouver preneur à son palmarès et à Julien Doré de remporter La Nouvelle Star. En 11 ans de carrière, l'Italien a quant à lui engrangé un titre olympique, 2 titres mondiaux successifs, 3 classements mondiaux, 2 classements à points du Tour d'Italie, 5 monuments (Liège-Bastogne-Liège, Tour de Lombardie et Milan-San Remo), un Tirreno-Adriatico et 8 étapes dans chacun des 3 grands tours. Rien que ça. Le temps surtout pour le Toscan de s'affranchir de Bartoli pour devenir le meilleur coureur de la planète entre 2002 et 2007. Peu intéressé (et surtout concerné) par la victoire finale en grand tour, il faisait néanmoins partie de cette rare race de cyclistes à pouvoir courir et gagner de janvier à octobre.
32è : Richard Virenque
Que retiendra-t-on de Richard Virenque ? Un puncheur de génie reconverti en grimpeur de panache et un attaquant à toute berzingue ? Un éternel second qui a enchainé les places d'honneur sans convertir son potentiel ? Le recordman des classements de la montagne, devant Bahamontès et Van Impe, du Tour de France ? Un coureur blond peroxydé et chouinard qui jure qu'il n'a jamais été dopé ou alors “à l'insu de son plein gré” ? On retiendra plus sûrement ces foules réunies sur les bords des routes qui, même après l'affaire Festina, ne cessaient d'encourager Richard Virenque partis dans un des raids solitaires dont il avait le secret sur les pentes dont ne sait quel col.
31è : Luis Ocaña
L'histoire est tragique, pas besoin d'Eric Zemmour pour nous l'apprendre, on le sait depuis le 19 mai 1994, jour choisi par Luis Ocaña pour mettre fin à ses jours. Il faut dire qu'on s'en doutait un peu depuis le Tour de France 1971, et l'accident entre Zoetemelk et Ocaña. Dans la descente du col de Menté, l'Espagnol et son grand rival sur le Tour de France Eddy Merckx partent à la faute dans un virage plein de boue. Si le Cannibale se relève, le natif de Priego est percuté de plein fouet par le Néerlandais sus-nommé. Porteur du maillot jaune, Ocaña doit abandonner. Il ne faudrait pas garder l'Espagnol que ces images vues et re-vues commentées et re-commentées. L'Espagnol était peut-être un des coureurs les plus agréables à voir évoluer : avec fougue et panache. Ocaña c'est avant tout un des coureurs les plus polyvalents de l'histoire du cyclisme, qui finira malgré Merckx a empoché 2 grands tours et 3 critériums du Dauphiné Libéré, pour ne citer que ses principales victoires.