Condamnée à verser près de 5 millions d'euros à un club fraîchement relégué de Ligue 1 en 2016, la Fédération Française de Football devrait prochainement récupérer son joli chèque. À l'inverse, il s'agit d'un sérieux coup dur pour une formation de retour au sein de l'élite du football français depuis, mais qui a déjà perdu une bataille juridique il y a quelques jours à peine.
2016, une relégation, mais un gros chèque
Nous sommes au printemps 2016. Le GFC Ajaccio, le Stade de Reims et Toulouse luttent jusqu'au bout pour arracher leur maintien en Ligue 1. Hélas pour les Corses et les Champenois, au bout du suspense, c'est le Téfécé qui parvient à arracher la dix-septième place synonyme de survie au sein de l'élite du football français. À un intéressant dixième rang, on retrouve alors une autre écurie insulaire, le Sporting Club de Bastia, pourtant dans le dur en dehors du terrain. Ce que n'avaient pas manqué de faire constater, à l'époque, les dirigeants rémois. Ils avaient alors été entendus.
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En effet, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne avait condamné la Fédération Française de Football à payer un dédommagement de 4,7 millions d'euros au Stade de Reims, qui avait alerté la FFF ainsi que la LFP, estimant que Bastia aurait dû être sanctionné d'une rétrogradation administrative (le Sporting sera relégué sportivement en Ligue 2 un an plus tard, puis rétrogradé en National 3). Le club du président Caillot, lui, avait demandé un dédommagement supérieur à 21 millions d'euros afin de combler un préjudice moral et financier. Il n'en a rien été, ou presque. Pire, l'actuel cinquième de Ligue 1 va devoir passer à la caisse dans le but de rendre la somme qui lui avait été octroyée.
Après le dossier Ngamukol, Reims va rembourser près de 5 millions à la Fédé
À deux points du podium et du Paris Saint-Germain après huit journées, le Stade de Reims de Will Still réalise un très bon début de saison, sportivement parlant. Financièrement, en revanche, les Champenois viennent d'hériter de deux mauvaises nouvelles. La première est intervenue en milieu de semaine. Alors qu'il s'estimait victime d'un licenciement abusif, Anatole Ngamukol avait notamment décidé de saisir le tribunal des prud'hommes. Finalement, la cour d'appel de Reims va permettre à l'ancien attaquant du SDR de toucher un total de 400 000 euros. Loin des 4,4 millions d'euros espérés, mais une douche froide pour le club de ligue 1. Et ce n'est rien comparé au récent verdict de la cour administrative d'appel de Nancy.
Football – Justice. Le Stade de Reims condamné à verser 400 000 euros à Ngamukol https://t.co/EpriQWFkPO pic.twitter.com/s65vkektRT
— Stade de Reims infos (@SDRInfos) October 12, 2023
Comme l'indiquent nos confrères de L'Équipe, cette dernière vient d'annuler le jugement du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne. De ce fait, le Stade de Reims va se voir contraint et forcé de rembourser la somme de 4,7 millions d'euros à la Fédération Française de Football. La cour d'appel a estimé que la DNCG, à l'époque, au regard des éléments qui étaient en sa possession, ne se trouvait pas dans l'obligation de rétrograder administrativement le SC Bastia. Et donc, par conséquent, qu'un dédommagement au Stade de Reims ne s'imposait pas. Sous deux mois, l'écurie du président Caillot peut entamer un recours en cassation auprès du Conseil d'État. Reste à savoir si ce recours sera utile, ou non. En attendant, il s'agit d'une mauvaise nouvelle de plus pour des Champenois dont les finances pourraient prendre deux sérieux coups, vous l'aurez compris.