Avec le début de la saison sur route 2022 dans quelques jours, l'UCI se prépare à imposer des règles strictes pour atténuer les risques liés au COVID-19. Les espoirs d'une saison plus “normale” grâce à l'arrivée de vaccins efficaces se sont effondrés face à l'augmentation exponentielle des cas en Europe, provoquée par la variante Omicron, plus infectieuse. On vous présente les principales règles dictées par l'UCI.

Un Protocole strict

L'UCI a mis à jour les règles imposées avant la généralisation des vaccins. Tant que les taux d'infection resteront élevés, attendez-vous à voir les coureurs séparés sur les podiums, porter des masques et revêtir leur propre maillot de leader. Ces mesures s'appliqueront à la plupart des compétitions sur route organisées par l'UCI et, en cas de restrictions locales, la plus stricte des deux s'appliquera.

Cela signifie que les coureurs doivent se conformer aux mesures adoptées lundi par le Parlement français, qui exige qu'ils soient vaccinés pour les courses organisées dans ce pays. La saison s'y ouvre avec le Grand Prix Cycliste de Marseille La Marseillaise le 30 janvier. D'autres courses de début de saison sont également concernées par des ordonnances locales – seuls les visiteurs vaccinés peuvent assister au Saudi Tour du 1er au 5 février et les Émirats arabes unis exigent que les visiteurs soient à la fois vaccinés et aient reçu la dose de rappel. L'épreuve doit se tenir du 20 au 26 février.

Les règles de l'UCI réactivent toutes les mesures ” non pharmaceutiques ” contre le COVID-19 qui avaient été mises en place en 2020 : port de masques, désinfection des installations, tests PCR obligatoires … en raison du variant Omicron, plus contagieux et qui est à l'origine de la dernière vague de cas.

La fédération va mettre en place un ” UCI Health Pass ” et espère convaincre les équipes dont le taux de vaccination est faible de faire vacciner tout le monde. Selon une présentation de l'UCI en décembre, 97 % des membres des Women's WorldTeams, 86 % des membres des ProTeams et 79 % des membres des WorldTeams ont été vaccinés. Un coureur obtiendrait un Health Pass dans un délai d'une semaine à quatre semaines après avoir suivi un cours complet de vaccination avec l'un des vaccins autorisés en Europe : Comirnaty de Pfizer, Spikevax de Moderna, les vaccins Vaxseveria de Johnson & Johnson/Janssen, AstraZeneca ou Nuvaxovid de Novovax, ou une semaine après une infection au COVID-19 confirmée par PCR. Le règlement n'impose pas l'obligation absolue de se faire vacciner : un laissez-passer sanitaire peut être accordé avec la preuve d'un test PCR négatif dans les 48 heures suivant la participation à une course, mais il doit être répété tous les 10 jours. Pour les Grands Tours, des résultats de test négatifs doivent être présentés avant l'arrivée, quel que soit le statut vaccinal et le dépistage du COVID-19 continuera d'avoir lieu les jours de repos.

Heureusement pour les coureurs, l'UCI admet que la collecte d'échantillons par la salive est acceptable, ce qui signifie qu'il n'y aura plus de prélèvements dans le nez. Les amendes pour non-respect des règles vont de 1 000 (962 euros) à 10 000 CHF (9500 euros).

Les belges, meilleurs élèves ? 

Selon Het Laatste Nieuws, les coureurs et les équipes belges sont prêts à répondre aux exigences. Le porte-parole de Jumbo-Visma, Ard Bierens, a déclaré au journal que tous ceux qui prévoient de participer aux courses françaises ont déjà satisfait aux exigences. Le médecin de l'équipe QuickStep-AlphaVinyl, Toon Cruyt, a déclaré que l'équipe s'est “précipitée ces derniers mois et a vacciné tous les coureurs et le personnel pour la campagne des Classiques une deuxième fois.” Les coureurs des Classiques de QuickStep, a-t-il dit, ne recevront leurs rappels qu'après ce bloc de courses.

Greg Van Avermaet, qui aurait également attendu la fin des Classiques pour recevoir son injection de rappel, a précisé qu'il avait eu le COVID-19 en novembre et les deux injections en mai dernier. “Si je n'étais pas tombé malade, j'aurais déjà pris mon rappel”, a déclaré le coureur de l'équipe AG2R-Citroën. “Je suis définitivement en faveur de la vaccination, je ne voudrais pas que quelqu'un pense que je suis une sorte de Djokovic”, a-t-il ajouté en référence au joueur de tennis professionnel Novak Djokovic qui a été expulsé d'Australie pour avoir refusé de se faire vacciner.

Bien que les taux de vaccination soient bons dans la plupart des équipes, le communiqué de l'UCI indique qu'il existe une grande variabilité entre les équipes. Dans une enquête menée auprès des équipes entre octobre et novembre 2021, certaines affichaient des taux de vaccination aussi bas que 40 %. Cependant, la plupart des équipes devraient répondre aux exigences : les trois quarts des équipes ont plus de 80 % de leurs membres vaccinés.

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