Comme depuis le début de la March Madness, UConn a dominé son adversaire, San Diego State, en finale (76-59). Un 5e championnat NCAA pour les Huskies, le premier depuis 2014.

Dans le Connecticut, on attendait ce titre depuis 2014 et l'épopée fantastique de Shabazz Napier, alors élu MVP, et les siens. Mais delà à être sacré en 2023, personne ne pouvait l'imaginer. Personne sauf les joueurs et le staff d'UConn eux-mêmes. “Nous avons débuté la saison sans être classés“, a confié l'entraîneur Dan Hurley. “Nous avions donc l'avantage de commencer l'année en prouvant aux gens qu'ils avaient tort.” Mais comment reprocher aux fans et aux experts d'avoir sous-estimé les Huskies ? Surtout qu'il y avait tant de candidats bien plus plausibles au titre NCAA. Par exemple, North Carolina, finaliste malheureux en 2022, qui n'avait guère modifié son effectif.

Un rouleau-compresseur 

Et pourtant, s'il y a bien une constante chaque année en NCAA, c'est que tout est possible pour tout le monde. Alors certes, le titre de UConn est une surprise, un peu moins au vu de la manière. Ultra-dominateurs depuis le début de la compétition, les Huskies ont remporté leurs six matches avec une moyenne de 20 points d'avance. Impressionnant. Lors du Elite Eight à Las Vegas, ils ont corrigé la tête de série n°3 Gonzaga (84-52). Puis au Final Four, les joueurs de Dan Hurley n'ont laissé aucune chance à une redoutable équipe de Miami (72-59). Même sort pour San Diego State largement battu en finale (76-59). À la clé, un 5e titre pour UConn, qui rejoint ainsi Duke et Indiana à la 4e place des universités les plus décorées.

“La meilleure équipe en entrant dans le tournoi”

Nous savions que nous étions la meilleure équipe en entrant dans le tournoi“, s'est targué Hurley. “Nous devions simplement jouer à notre niveau.” Après l'élimination au premier tour face à New Mexico State la saison dernière, le coach de 50 ans a décidé de remanier son équipe. L'objectif ? Ajouter plus d'options offensives extérieures. Il a donc recruté quatre nouveaux joueurs, dont Joey Calcaterra et surtout Tristen Newton, transfuge d'East Carolina, auteur de 19 points et 10 rebonds en finale. Car à l'intérieur, le talent était déjà là avec Adama Sanogo, pièce maîtresse du parcours dominant des Huskies. En route jusqu'au titre, le pivot malien a réussi quatre double-doubles en six rencontres, dont un en finale (17 points, 10 rebonds). Ce qui lui a valu le titre de MOP (Most Outstanding Player) du Final Four.

Une histoire de famille

La belle histoire, c'est aussi celle d'Angel Reese et de Jordan Hawkins qui ont grandi ensemble dans la région de Washington (DMV). Les deux cousins ont chacun remporté le titre avec leur équipe respective au cours du week-end. Reese, élu MOP, a mené les LSU Tigers vers la victoire finale du tournoi féminin NCAA dimanche lors d'un succès écrasant contre Iowa (102-85). Le lendemain, Hawkins, a suivi l'exemple de sa cousine en étant couronné avec UConn. “C'est absolument incroyable que nous ayons tous les deux cette opportunité“, s'est réjoui l'arrière des Huskies, auteur de 16 points face aux Aztecs. “La réunion de famille va être folle.” Et on veut bien le croire.