Véritable leader chez les constructeurs ces dernières années en MotoGP, Honda n'est plus que l'ombre de lui-même. La firme japonaise, en quête de rebond, est vivement pointée du doigt. Et inquiète, forcément, à quelques jours seulement d'un Grand Prix d'Espagne qui cristallise déjà les plus vives tensions. Comment contrer Ducati et revenir au plus vite sur le devant de la scène ? 

Avec dix titres glanés en MotoGP et un total de 70 sacres, toutes cylindrées confondues, Honda est assurément une référence au niveau des constructeurs. Pourtant, on devrait presque écrire “était”, tant la marque japonaise apparaît en retrait ces dernières années. Cette saison, la confirmation est hélas cinglante. Que ce soit chez LCR ou Repsol, Honda éprouve de grandes difficultés à se montrer compétitive. Le week-end dernier, à l'occasion du GP des Amériques, seul Luca Marini est parvenu à terminer la course. C'est dire si le manque de fiabilité porte préjudice à la marque. Et ce n'est peut-être qu'un début.

“Je n'ai jamais vu ça”, Pernat crie au scandale

Dans le microcosme MotoGP, il fait partie des noms connus de tous : Carlo Pernat, 75 ans, véritable vétéran du circuit mondial des 2 roues, avec 40 années passées dans le paddock. Cela forge une réputation, forcément. L'intéressé n'y est pas allé de main morte au moment de décrire la situation de l'écurie Honda : “C’est un désastre. Je n’ai jamais vu ça en 40 ans ; ils déplorent beaucoup de chutes, et c’est un recul notable. La décision de Marini de rejoindre l’équipe était judicieuse en termes de contrat, avec une moto d’usine à la clé, mais cela représente aussi un risque énorme pour sa santé mentale.” Un constat sans appel. Traduit par un classement des pilotes décevant, comme celui des constructeurs qui plus est. Autant dire qu'une réaction est vivement attendue dès ce week-end lors du Grand Prix d'Espagne. Mais Honda en aura-t-elle les moyens ?