Si l'OM réalise une bonne saison, plusieurs voix s'élèvent au sein du club pour critiquer l'arbitrage, défavorable aux Marseillais selon leurs propres dires. Excédés, les Phocéens peuvent notamment se sentir floués sur trois décisions litigieuses aux conséquences lourdes cette saison.

Trop, c'est trop pour les Marseillais cette saison. Si le club phocéen réalise un bonne saison jusqu'ici, avec notamment une place de dauphin du PSG en Ligue 1, ses dirigeants ne cesse de multiplier les sorties des derniers jours pour dénoncer un arbitrage qui leur serait défavorable.

“Ce sont trop de décisions. Je ne viens pas me victimiser mais on arrive à un moment où on ne peut pas accepter ça et je ne l'accepte pas. Chaque week-end, c'est la même chose”, a notamment regretté le président Pablo Longoria dimanche, après une nouvelle décision contestable et un match nul contre Strasbourg (1-1). Si certaines décisions arbitrales n'ont pas vraiment eu de conséquences, comme un pénalty très généreux pour Rennes le 11 janvier (victoire 2-1) ou le carton rouge de Leonardo Balerdi face à l'OL (victoire 3-2), d'autres ont entraîné – ou accompagné – des résultats bien plus tragiques pour l'OM.

Une exclusion contestable pour Harit lors du Classique

L'expulsion d'Amine Harit a un peu plus fait basculer le match face au PSG. (Crédit : Icon Sport)

Difficile d'avancer que l'OM aurait pu éviter la défaite dans le Classique contre le PSG (0-3) le 27 octobre dernier tant les Parisiens semblaient au-dessus. Mais force est de constater que l'expulsion d'Amine Harit dès la 20e minute de jeu n'a pas aidé les Marseillais. Déjà à la peine en début de match, Marseille a vu son milieu offensif se faire expulser pour un pied haut sur Marquinhos. Une action où l'intentionnalité ne semblait pas flagrante.

“Je vois Amine Harit arriver avec la jambe tendue en direction du torse de son adversaire. Dès le départ je vois que ce geste est dangereux. Marquinhos lève ensuite son maillot et je vois la trace au niveau de son stermun, c'est ce qui m'a décidé à expulser Monsieur Harit”, s'était ensuite justifié l'abritre de la rencontre, François Letexier, au micro de DAZN. Mais la pilule n'est jamais passée pour l'OM.

À dix contre onze, les hommes de Roberto De Zerbi ont rapidement sombré en encaissant deux nouveaux buts avant la mi-temps. Le match était plié dès la pause (3-0), et Marseille a continué à souffrir en seconde période. Les choses n'auraient peut-être pas été différentes sans le carton rouge, mais l'OM se serait probablement montré plus accrocheur sans cette décision litigieuse.

Un sentiment de vol en Coupe de France

Jonathan Rowe aurait pu bénéficier d'un pénalty contre Lille (Crédit : Icon Sport)

Ayant déjà le sentiment de ne pas être abrité de la même manière que les autres, l'OM va vivre une nouvelle situation contestable en seizièmes de finale de Coupe de France contre Lille. Alors que les Phocéens sont menés au score et qu'il ne reste qu'une dizaine de minutes à jouer, l'ailier anglais Jonathan Rowe semble touché dans la surface par le Lillois Alexsandro. Mais Clément Turpin, l'arbitre du match, ne bronche pas et n'accorde pas de pénalty à l'OM.

Cette décision va, en partie, conduire à l'expulsion du directeur du football marseillais Medhi Benatia en fin de match, après que celui-ci ait demandé au quatrième arbitre de rappeler à Clément Turpin qu'il aurait dû siffler ce pénalty. Finalement, l'OM réussira à égaliser au bout du temps additionnel et arracher une séance de tirs aux buts. Mais c'est bien Lille qui se qualifiera, après un dernier échec de… Jonathan Rowe, peut-être encore marqué par le pénalty qu'il n'a pas obtenu.

Pénalty sur Jonathan Rowe, acte II

Un pénalty aurait pu être accordé à l'OM pour une faute de Guéla Doué (Crédit : Icon Sport)

La énième “goutte d'eau qui fait déborder le vase” pour Pablo Longoria et l'OM. Cinq jours seulement après le pénalty non-sifflé sur Jonathan Rowe en Coupe de France, l'Anglais va se retrouver dans une situation similaire contre Strasbourg en Ligue 1. Lancé dans la profondeur, l'attaquant marseillais est déséquilibré par la main de Guéla Doué dans la surface. Mais ni Bastien Dechepy, ni le VAR n'accorderont de pénalty.

“L'action du penalty sur Rowe, c'est un scandale ! Main sur le dos, occasion nette de but et le joueur qui ne joue pas le ballon. Qu'est-ce qu'il faut en plus ? Jusqu'où on va arriver comme ça avec l'OM ? C'est trop”, s'est plaint le président de l'OM après ce match où Marseille, mené au score au moment de cette action, a fini par égaliser sur un pénalty cette fois-ci bien sifflé et transformé par Mason Greenwood (1-1). Un nul qui empêche l'OM de conforter sa deuxième place en Ligue 1, et qui continue de fournir des éléments à Pablo Longoria et aux Marseillais sur la façon dont le club est arbitré.