Après une élimination cette semaine en Europa League et une démission rejetée par Jean-Michel Aulas, Bruno Génésio et ses troupes Lyonnaises se sont imposés sur la Canebière (2-3). Coup de froid.

Départ tonitruant

Tous les ingrédients étaient réunis pour voir un match de haut niveau : un Vélodrome en fusion, deux équipes qui joue une partie de leur futur proche, des joueurs de talent, Memphis Depay sur le banc, que demander de plus ?

Emmené par un Payet des grands soirs, l'OM met immédiatement une immense pression sur le but Lyonnais avec deux plongeons digne de l'ex-idole Mathieu Valbuena, le tout saupoudré d'un Rudi Garcia qui n'avait pas fini de pleurer après l'arbitre. Une domination récompensée par l'ouverture du score de Rolando sur coup-franc. Bizarrement après ce premier but, les Marseillais se sont arrêtés de jouer. C'est ce moment là qu'a choisit l'OL pour attaquer les cages du Phenomeno Mandanda qui réalisa deux arrêts sur les deux buts de Cornet et Traoré. Non ce n'est pas une faute de notre part, nous soulignons juste la qualité des arrêts du portier Marseillais.

Avec la montée en puissance de Ndombélé et un grand coup d'épaule dans les chicos de Rolando, l'ex-Amiénois s'en va déposé un centre sur le pied de Cornet qui ricoche sur Adil Rami. But. Du billard mais ça compte.

Super-Aouar et SuperSub

De retour des vestiaires, les Lyonnais continuent d'appuyer là où ça fait mal. Emmenés par un trio Traoré-Ndombélé-Aouar magnifique à voir jouer, les hommes de Lugdunum font immédiatement la différence grâce à Houssem Aouar d'une merveille de plat du pied qui finit dans le petit filet. Ce dernier a tout bonnement été le meilleur joueur sur la pelouse de la 45ème à la 77ème minute coïncident avec le moment de sa sortie. Mandanda réalisera entre temps un nouvel arrêt exceptionnel devant Traoré. 84ème minute, c'est à ce moment là que Mitroglou sorti sa cape de sauveur de l'OM en venant égaliser après avoir bénéficié d'une remise aérienne du collabo Morel, 2-2.

Toujours des gestes techniques de grande classe dans ce match plus que plaisant à voir, mais toujours pas de Thauvin, sans doute laissé au repos par Rudi Garcia. Alors qu'on se dirige tout droit vers un match nul plutôt logique, Un dernier coup franc lointain et une déviation de la tête plus tard, Memphis Depay s'envole au dessus de Rolando pour lober Mandanda, arcade ouverte, célébration classique “J'entends pas les rageux” et l'OL repasse devant sur le fil grâce au sosie non-officiel de Cristiano Ronaldo version Pays-Bas.

Crédit photo / Twitter OL

La bagarre, toujours la bagarre

Coup de sifflet final, victoire 3-2 de l'Olympique Lyonnais qui conserve le trophée d'Olympique de la saison face au FC Marseille. L'après match, le moment préféré des Lyonnais pour pratiquer leur sport favori, la castagne ! Porté par un Diakhaby qui a certainement trop regardé Rocky, Lyonnais et Marseillais se chauffent et se réchauffent jusqu'au retour des vestiaires à base de pains et autres viennoiseries (on vous a vu Monsieur Lopes le petit taquet par derrière, pas fair-play tout ça). Au passage on notera le petit hommage sympatoche de Marcelo à Captain Nabilon resté au chaud à Decines.

Alors oui Zambo a parlé, oui Zambo n'a pas joué, oui on a pas vu le petit Maxou certainement trop occupé avec la jolie Montaine et contre la violence chez les mineurs, mais soulignons l'homme de la soirée : Bruno “Maestro” Génésio. Un onze de départ gagnant, des changements payants (on veut plus de Ferri sur un terrain de foot), la confiance de JMA est récompensée et ce sont tous les supporters de France qui sont heureux. Côté Marseille, Rudi pleure encore l'arbitrage, comme à tous les matchs, mais le constat est là, incapable de gagner contre les gros, l'OM se heurte à un plafond de verre que seuls Payet et Mandanda semblent pouvoir briser.

Un nouveau chapitre du championnat vient de s'ouvrir, le sprint final est plus que jamais lancé, FloTov va pouvoir ressortir de sa boîte pour les matchs de relégable, Cornet va pouvoir ne plus donner la balle à Mariano et Bruno Génésio va pouvoir se faire nettoyer dès la prochaine journée face à Toulouse. La bonne vieille Ligue 1 quoi.

Corentin Braz