Rencontre : Anissa Haddadi de Y’a Pas Peno sur Europe 1 se livre à nous !
Anissa Haddadi nous fait l'honneur de se livrer à nous dans notre chronique Pause Café. Passée par France Bleu Belfort-Montbéliard, Anissa mène aujourd'hui le jeu sur Europe 1 dans l'émission Y'a Pas Péno, aux côtés de Julien Cazarre, Thomas Thouroude et Didier Roustan. Comment la petite fille clermontoise fan de foot est arrivée aujourd'hui aux manettes d'une des émissions les plus écoutées de France ? Etudes, carrière, passions, Anissa Haddadi vous dit tout !
Bonjour Anissa, WeSportFR est très heureux de faire un peu plus connaissance avec vous. Pouvez-vous vous présenter à nous ?
Bonjour ! Je suis née à Clermont-Ferrand, j’ai grandi là-bas. J’ai fait des études de cinéma puis je suis partie à Paris faire des études de radio ! J’ai travaillé par la suite dans quelques radios dont France Bleu où je suis restée 8 ans. J’ai d’abord fait partie du planning, ce qu’on appelle la « brigade » où pendant quelques années on fait des remplacements.
Je me suis posée à France Bleu Belfort-Montbéliard pendant 6 ans, j’ai animé la matinale, entre autres, et je faisais aussi les soirées foot avec le FC Sochaux, voilà pourquoi je suis ce club depuis plusieurs années ! Je faisais donc les soirées foot le samedi où un journaliste allait à Bonal commenter le match et moi je gérais le multiplex en studio. On m’a proposé ensuite de suivre le FC Sochaux en déplacement, je n’en ai pas fait beaucoup mais quelques un quand même, c’était chouette etj’ai de très bons souvenirs..
J’ai commencé la radio à 12 ans dans mon village, je co-animais des émissions avec un ami de mon père. Malheureusement il est décédé, j’ai voulu continuer toute seule ! Je me retrouve à 15 ans en train d’animer cette radio.. C’est une vraie passion.
Comment êtes-vous arrivée à Europe 1 ?
Il y a 5 ans j’ai décidé de tenter l’aventure, de découvrir autre chose, j’ai donné ma démission à France Bleu alors que j’étais très bien avec eux ! Je suis venue à Paris passer des castings, notamment pour Europe 1. J’ai été prise pour être meneuse de jeu ! Meneuse de jeu c’est un peu la fille qui est à l’antenne toute la journée, qui aiguille les auditeurs, c’est la voie d’antenne la journée. Le matin il y a Julie, l’après-midi c’est moi, le week-end c’est Ombline. J’ai commencé sur l’après-midi du week-end, au bout d’un an ils m’ont proposé de faire la semaine, ça fait 3 ans maintenant que je fais les après-midis du lundi au vendredi sur Europe 1. J’ai fait plusieurs émissions jusqu’à cette année où on m’a proposé Y’a pas péno avec Thomas, Julien et Didier.
Le football est vraiment votre passion ?
Oui j’aime bien ça. Depuis que je suis petite j’aime bien, mais c’est toujours compliqué les filles et le foot. J’ai grandi dans les années 80.. Quand j’étais enfant je voulais le pratiquer mais j’étais toujours la seule fille donc ça me décourageait. Mon papa est un passionné, il a entraîné des équipes, j’ai toujours baigné là-dedans !
Je n’étais pas à fond non plus, je ne faisais pas les albums Panini mais pour une fille je m’intéressais pas mal. Il y a eu la coupe du monde 98, à ce moment-là le foot s’est beaucoup plus démocratisé, les filles osaient vraiment parler et dire qu’elles aimaient ça. J’étais dans un collège où il y avait sport-étude, tous mes copains jouaient, certains ont même fait des carrières professionnelles.
C’est un peu grâce à tout ça que j’ai pu allier mes deux passions, la radio et le football. C’est France Bleu qui m’a lancé sur ça, quand je suis arrivée à Belfort je ne connaissais pas du tout cette région, je m’y suis très bien faite ! J’ai pu découvrir le FC Sochaux.. Ce n’était pas qu’un petit club de ligue 1, au contraire c’est un club avec une histoire, du vécu, j’ai rencontré des joueurs incroyables, on a gagné la coupe de France ! C’est un de mes plus beau souvenirs, à la fois personnel et professionnel, parce ce que ce jour là on a fait 14h d’antenne. J’ai rencontré des personnes exceptionnelles au FCSM pendant ces années-là, dont le speaker Stéphane Veaux. Stéphane c’est comme mon frère, on a travaillé ensemble à France Bleu, on faisait la matinale en duo. C’était vraiment drôle, j’étais à l’antenne et lui au stade, c’est des bons moments, aujourd’hui encore nous sommes potes !
Mais c’est ça qui est bon avec Sochaux, c’est un club hyper familial. Les supporters sont exceptionnels, certains n’hésiteraient pas à mettre la moitié de leur salaire pour un abonnement ! Parce qu’ils sont hyper attachés au club, il se passe toujours des choses à Bonal. Quand on allait au stade on savait que ça n’allait pas être un samedi soir comme les autres, tous les samedis soir étaient différents, on rencontre les gens on parle avec eux, qu’on perde ou qu’on gagne. On sent qu’il y a un encrage dans la région et je suis contente d’être revenue dans le foot par Sochaux, c’étaient vraiment de belles années.
Suivez-vous toujours le club ?
Oui bien-sûr ! C’est toujours un peu triste parce que maintenant ils sont en ligue 2 et que la descente était hyper violente. J’étais à Paris le soir de la descente, j’étais à fond, j’avais mis sur les réseaux sociaux qu’il fallait les soutenir. C’était contre Evian, la presse s’était emparée du truc, il y avait un côté émotion nationale ! La Une de L'Equipe, c’était Evian-Sochaux quoi, on n’avait jamais vu ça.. Et voilà qu’on perd 3-0, soirée horrible, parce que tu ne sais pas ce qu’il t’attend en Ligue 2, certains clubs font l’ascenseur entre la l1 et la l2. On a eu un changement de président, la vente du club, il s’est passé plein de choses, mais évidemment je les suis toujours. Quand on a fait la délocalisation de Y’a Pas Péno à Sochaux j’ai revu tous mes potes, c’était génial de retourner là-bas !
J’attends qu’une chose, le retour de Sochaux en Ligue 1 ! Parce que déjà ils le méritent, que ce soit du vendeur de la boutique au joueur sur terrain, tout le monde mouille le maillot dans ce club. Ils ont des supers joueurs même si malheureusement Florian Martin s’est blessé cette année contre le PSG.
Le club est devenu un peu la mascotte de Y’a Pas Péno non ?
Alors ça c’est un hasard. Tout au début de la saison, on a commencé le 28 aout ! On s’entendait bien avec l’équipe mais on ne se connaissait pas beaucoup, on ne connaissait pas nos parcours à ce moment-là, ils ne savent donc pas que j’ai passé plusieurs années à Belfort. On passe beaucoup de chants de supporters dans l’émission et à la 2eme ou 3eme émission on passe une chanson de Sochaux ! Thomas me dit : « Mais elle est géniale cette chanson » !! Ouais en effet elle est bien (rires). « Il faut qu’on la remette ! »
On l’a mise une fois, deux fois, dix fois, cinquante fois. Les gens rentraient dans notre délire dès le début, les auditeurs ont vraiment accroché, au bout de quelques jours on reçoit des vidéos, des messages.. C’est vraiment drôle de recevoir des vidéos de gens qui s’ambiancent sur « Allez Sochaux » ! Il se passe un truc avec cette chanson, c’est devenu viral. Il y a quelques jours lors de la délocalisation à Nantes, les supporters Nantais nous ont dit avant le début de l’émission : « hé vous nous mettez Allez Sochaux ! » On ne s’y attendait vraiment pas.
La direction de la communication du FCSM m’a appelé et nous a envoyé des drapeaux, écharpes, maillots etc !
Qui décide des destinations pour des délocalisations justement ?
Comme Nantes ou Marseille, il n’y avait pas d’événement particulier, ce sont des villes de foot ! Ensuite il y a les événements de la saison, comme les 8eme de la Coupe de France à Bonal, on a vu le tirage et là on s’est tous envoyé des messages en même temps avec Thomas, Julien, Didier et Anaïs la rédactrice en chef, et on s’est dit : « Il faut aller à Sochaux » !!
Pour Caen c’est pareil, c’est la ville de Thomas, supporter de Malherbe, quand on a vu qu’ils ont tiré le PSG en demi, allez rebelote, on y va.
Lyon, Europe 1 y allait pour la fête des lumières du coup on a fait une spéciale OL. On essaye d’aller dans les villes de foot sinon on s’adapte selon les événements de la saison !
Est-ce qu’en tant que femme vous pensez avoir plus de difficultés à vous organiser qu’un homme dans le cadre de votre travail ?
Non ! Je suis maman, ce qui implique une vie avec plus d’horaires. Je n’ai pas la sensation que c’est plus compliqué.
J’ai la chance de faire un métier passion, je n’ai pas l’impression de faire des sacrifices ni d’un côté ni de l’autre. Pas de sacrifices pour mon enfant en disant « je dois rentrer plus tôt », ni pour le boulot en disant : « Il faut que je rentre plus tôt je ne peux pas rester ». Beaucoup de femme en parlent justement, et plus on en parlera et plus ça ira mieux. Alors est-ce que j’ai la chance d’avoir des libertés ou pas, je ne sais pas. Je n’ai pas l’impression d’avoir plus de contraintes que Julien, Thomas ou Didier ! C’est même le contraire, j’ai plus le sentiment qu’eux ont des contraintes parce qu’ils font tellement de choses à côté ! Julien a des tournages, Didier est à L'Equipe21, Thomas fait énormément de choses aussi .. Eux, ont des agendas de ministre, j’ai moins de contraintes qu’eux. J’ai beaucoup de chance.
Comme évoqué en début d’interview, la radio est une vraie passion. Mais pourquoi avoir avez-vous décidé de faire des études de cinéma ?
J’ai fait un bac L général au lycée et il y a toujours plusieurs options au bac comme les langues par exemple, j’ai choisi tout naturellement le cinéma. J’ai une tante qui a fait de la réalisation, un de mes cousins est décorateur scénographe au théâtre, j’ai toujours baigné dans cette famille qui est un peu artistique. J’étais dans un lycée qui faisait théâtre et cinéma ! Je voulais aller dans ce lycée pour ces raisons et ça m’intéressait !
Je me souviens qu’en seconde on faisait histoire de l’art, en première on devait écrire un scénario. D’ailleurs à la fin de l’année scolaire un scénario était choisi pour être tourné en terminale, qui était présenté au festival des jeunes réalisateurs, et j’ai eu la chance d’avoir été sélectionnée ! J’ai remporté le grand prix.
Un bac radio n’existe pas ! Alors quitte à allier mes passions j’ai fait de la radio et du cinéma. Je savais que je ne continuerai pas dans le cinéma sauf occasion incroyable, c’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé pour une fille de ma classe ! Ils cherchaient des figurants pour un court-métrage, et puis tout en discutant, le réalisateur lui propose le post de scipt, et aujourd’hui elle est script dans les longs-métrages ! Il y a des rencontres comme ça dans la vie.
Comment sont choisis les invités de Y’a Pas Péno ?
C’est la rédactrice en chef, Anaïs Goubatian, qui valide les invités avec Thomas Thouroude. Il y a un programmateur, Antoine, qui sélectionne les invités en fonction de leur actualité, on essaye de choisir des personnes qui ont des affinités avec le foot. On a eu des Hommes politiques, des chanteurs etc. Mais c’est bien de varier les milieux.
Si vous deviez qualifier Thomas, Didier et Julien en un seul adjectif ?
Ce n’est pas facile à dire, mais si je devais faire un choix :
– Julien : Fashion Victim
– Didier : Mélomane
– Thomas : Capitaine
Merci Anissa pour cet échange passionnant, nous vous souhaitons une bonne continuation et on vous dit à très bientôt !
Retrouvez Anissa du lundi au vendredi de 17h à 18h dans Y'a pas péno !