De retour à Rennes, son club formateur, Lilian Brassier s'est confié sans filtre sur son aventure à l'OM, très loin d'être à la hauteur de ses espérances. 

L’aventure marseillaise de Lilian Brassier aura été aussi brève que décevante. Arrivé l’été dernier en provenance de Brest, le défenseur français était censé incarner un renfort de choix pour la défense de l’OM. Mais en seulement sept mois, il est devenu l’un des symboles d’un recrutement raté. Jamais véritablement intégré dans le projet de Roberto De Zerbi, il a peiné à exister sur le terrain, enchaînant les prestations en demi-teinte en Ligue 1 et accumulant les doutes. Cet hiver, la direction olympienne a tranché : l’histoire devait s’arrêter là.  Rennes, son club formateur, lui a offert une porte de sortie inespérée.

L’OM, un échec assumé

Revenu à la Piverdière sous la houlette d’Habib Beye, Brassier semble avoir retrouvé la sérénité et un football à la hauteur de ses ambitions. Pourtant, il ne cherche pas à fuir son passage raté à Marseille, bien au contraire. Dans un entretien accordé à L’Équipe, il assume sans détour : « Ce passage à l’OM, forcément je le prends comme un échec. Ça fait partie de mon histoire. C’est un club qui mérite le meilleur, et il y a des remises en question très souvent. »

Lucide, il admet avoir souffert dans un contexte exigeant où le temps d’adaptation n’existe pas : « C’est un grand club, le temps, on n’en a pas forcément. On veut du résultat et il faut être prêt. Si ça se passe mal, tu as des comptes à rendre et la direction fait des choix. » Pourtant, malgré la frustration, il refuse de nourrir des regrets et préfère retenir la leçon : « Dans l’échec, on tire aussi des enseignements. J’aurais aimé que ça se passe autrement, mais j’accepte ce qui s’est passé. »

Un rebond éclatant sous Habib Beye

Depuis son retour en Ille-et-Vilaine, Brassier renaît. Devenu un cadre de la défense rennaise, il s’impose comme un joueur clé du dispositif de Beye. Un contraste saisissant avec son passage à l’OM, d’autant plus surprenant que son profil correspondait aux attentes de De Zerbi : un défenseur capable de jouer haut et d’assurer la relance. « Je sais qu’il m’a toujours flatté, il me disait que j’étais un grand défenseur, que son style était fait pour moi. C’est dommage que ça ne se soit pas passé comme prévu. »

Aujourd’hui, Brassier ne regarde plus dans le rétroviseur. Loin de la pression phocéenne, il retrouve confiance et certitudes. Et si Marseille n’a jamais pu profiter de ses qualités, Rennes compte bien s’appuyer sur lui pour longtemps.