Le XV de France s’est largement imposé face à l’Italie, ce vendredi, au Stade de France (47-19). Une victoire qui ne permet pas de tirer des enseignements tant l’intensité d’un match de haut niveau n’était pas au rendez-vous. Malgré ce manque d’enjeu, les Bleus ont fait le travail et ont dominé de la tête et des épaules de faibles italiens.
Toujours ce même sentiment indescriptible. Toujours cette incapacité à juger le niveau réel de ce XV de France. Entre espoir et désespoir, le coeur balance. Mais malgré cette instabilité des sentiments, toujours une seule et même constante : cette équipe est incapable de réaliser un match plein. De réaliser deux mi-temps d’un bon niveau. Une équipe qui devient la définition même de l’inconstance où l’on éprouve aucune difficulté à ressortir les temps forts et les temps faibles, tant ces derniers sautent aux yeux. Et toujours ce départ canon qui donne l'espoir d'assister un grand match, avant d’écraser tout espoir d'une grande prestation des Bleus.
Des Français indisciplinés et peu inspirés
Après trois minutes de jeu, les Bleus marquent sur leur première offensive par l’intermédiaire de Yoann Huget, bien servi en bout de ligne par Médard. Sauf que l’histoire se répète inlassablement. L’indiscipline des hommes de Galthié, pardon, des hommes de Brunel est à peine croyable. Sur chaque regroupement la même idée directrice parcourt nos esprits…un joueur français va se mettre à la faute. On ne compte plus les innombrables fautes au sol des partenaires de Camille Chat en a peine 20 minutes. Résultat des courses : Picamoles et Slimani sont sanctionnés d’un carton jaune et le XV de France se retrouvent en double infériorité numérique (22’). Une addition encore plus salée puisque juste avant l’expulsion temporaire de Slimani, Bellini va aplatir le ballon dans l’en-but français après une pénalité rapidement jouée par le capitaine Parisse. Une action symptomatique de l’apathie générale qui s’abat depuis trop longtemps sur nos Bleus, incapables d’anticiper et de réagir face à la malice de l’expérimenté capitaine italien. Fort heureusement, l’équipe au coq peut s’appuyer sur le talent individuel d’un Yoann Huget, auteur d’un essai magnifique à la suite d’une course de 100 mètres, qui va voir l’ailier toulousain se faire tirer le maillot par un Italien au moment d’aplatir le ballon et obliger l’arbitre à accorder un essai de pénalité aux Bleus. Et comme souvent face à l’Italie, les avants français vont dominés physiquement leurs homologues italiens, ce qui va se traduire par un essai en force de Chat (31’). À la mi-temps, la France mène au score mais la manière ne rassure pas (19-7).
La France assomme l’Italie dés le début du second acte
La deuxième mi-temps est de bien meilleure facture, sans pour autant se vanter de cette dernière tant le premier acte fut laborieux. La France va marquer deux essais coup sur coup par Dupont et Iturria dès le retour des vestiaires, et ainsi sceller le sort du match face à des joueurs italiens toujours aussi démunis devant la puissance française (33-7). Les deux équipes vont respectivement inscrire deux essais chacune mais il n’y a plus vraiment de match. Personne ne veut se blesser à quelques encablures de la compétition la plus importante du rugby mondial. Le score final est fleuve (47-19), mais difficile de s’enthousiasmer pour autant vu le peu d’intensité et d’adversité qui résulte de ce match face à un rugby italien en criante perte de vitesse. Une répétition générale qui n’a eu pour seul intérêt de voir certains joueurs briller dans l’optique de valider leur billet pour le Japon. Nul doute que Yoann Huget après cette prestation XXL fera partie du voyage, ou encore Camille Chat qui pourrait définitivement pousser le capitaine Guirado sur le banc.
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Les choses sérieuses vont enfin pouvoir commencer, la Coupe du Monde arrive à grands pas. Une Coupe du Monde que l’on redoute tant les déceptions s’enchainent pour le XV de France. On irait même jusqu’à espérer qu’ils ne soient pas ridicules. Le constat et les mots sont peut-être durs, surtout après une victoire écrasante, mais la passion et l’amour poussent à la démesure.
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Crédit photo : Orange sports