Après onze journées de championnat, Tours et Quevilly-Rouen se retrouvent dans l'arrière-cour de la Ligue 2. Au delà des résultats, le club de Jean-Marc Ettori et le promu entraîné par Emmanuel Da Costa n'ont pas brillé par leur jeu et ont sombré dans un grand sommeil. Le réveil sonnera-t-il ce vendredi ?
Un Tours dans le désert
Jules Goda se roule au sol. Non loin de là, le cuir vient de rebondir sur ses filets sous le regard désemparé d'Anthony Lippini. La tête d'Elhadji Dabo, freiné par Ibrahim Cissé, a fait mouche, portant le score à 2-0 pour Valenciennes face à Tours. Les pensionnaires de la Vallée du Cher impressionnent par leur attentisme et leur incapacité à se projeter vers l'avant ; la défaite est logique. Moins de 48 heures après ce deuxième revers de suite, le duo d'entraîneurs Nourredine El Ouardani / Gilbert Zoonekynd prend la porte tout comme Fabrice Bertone, directeur général, qui était devenu la cible des supporters. Ettori, légérement écarté comme il le dit dans un échange avec L'Est Républicain, passe le balai. Depuis 2011, huit entraîneurs se sont succedés à la tête de cette équipe. Le TFC agonise à la dernière place de la Ligue 2 avec seulement deux points, cinq buts marqués et vingt-trois encaissés.
Si les tourangeux ont réalisé l'exploit de se maintenir la saison passée, la tâche s'annonce tout aussi rude cette année avec un effectif jeune comptant tout de même quelques vieux briscards comme Bryan Bergougnoux ou encore Cyriaque Louvion, relégués sur le banc. Ce vendredi, contre Sochaux, Tours retrouvera une personne qui a côtoyé son banc à savoir Peter Zeidler. Côté bleu ciel, c'est l'ancien joueur professionnel Sébastien Gondouin qui assure l'intérim avant la nomination d'un nouveau chef. En attendant un chef sur le terrain ?
La seule satisfaction de ce début de saison est un parcours sans faute en Coupe de la Ligue avec deux victoires face au Chamois Niortais et face au Havre lors des tirs au but. Même si la perspective d'affronter Nantes la semaine prochaine est alléchante, Tours doit avant tout sortir la tête de l'eau en championnat, d'abord avec la réception de Sochaux avant de se rendre sur la pelouse de Lorient.
QRM, le point de rupture ?
Les sourires sont rares également du côté d'un Stade Robert-Diochon rénové. On espérait une belle fête pour le retour de QRM à Rouen après plusieurs délocalisations au Mans. Malheureusement, la barre de Mathieu Duhamel contre Ajaccio et le but du corse Ghislain Gimbert ont bouchoné le vin et refroidi toute une équipe (0-1). Une quatrième défaite consécutive qui fait beaucoup de mal aux joueurs d'Emmanuel Da Costa. La victoire 2-0 contre les nancéiens de Sergey Chernik avait redonné de l'espoir mais les coéquipiers de Romain Basque retombent dans leurs travers face à Lens (0-2), Reims (1-2) puis Niort (1-2).
Si les joueurs continuent de se battre sur la pelouse, ça se bat également en coulisse mais pour d'autres raisons. Ce presque-mariage entre le FC Rouen et l'US Quevilly, qui a donné Quevilly-Rouen (même si le FC Rouen dispose toujours d'une équipe fanion), n'est pas du goût de tout le monde et notamment de plusieurs supporters du FCR qui acceptent mal la présence de QRM dans leur stade. Alors qu'on cherche à unir le club pour de bon à travers une fusion, d'autres essayent de faire sauter les coutures.
Ce vendredi, c'est loin des problèmes que les jaunes et rouges affrontent l'AJ Auxerre. Cependant, cette équipe bourguignonne reste sur quatre matchs sans défaite et affiche la statistique d'un but pris sur les 360 dernières minutes. Si l'AJA a du composer avec un début de saison compliqué, les joueurs ont sû relever la tête. Dans le vestiaire de QRM, on attend le même geste mais également la naissance d'une vraie union.
Frédéric PETER