C'est une page qui va se tourner dans la nuit de ce dimanche 22 novembre. Après plus de trente ans à monter sur les rings, The Undertaker va tirer sa révérence après les Survivor Series 2020. Ce dernier a accepté de répondre aux questions des journalistes dont les nôtres.

C'est un véritable engouement. À peine le lien Zoom lancé, une flopée de journalistes se connectent pour avoir l'opportunité de pouvoir poser une question à une légende. Cette légende, qui va tirer sa révérence, se présente depuis son bureau. Bonnet sur la tête, tenue décontractée, tout est fait pour que l'ambiance soit la plus professionnelle et posée possible. Nous avons retenu cinq questions sur une petite dizaine posée.

Est-ce que cet événement qui est un genre de Wrestlemania sans le nom est tout aussi important pour vous que l'original ?

À chaque fois que vous vous préparez à entrer sur scène, tous les enjeux sont importants. On se fiche du nombre de matchs que vous avez eu ; vu le nombre de personnes qu’il y a sur place, vous avez cette atmosphère, cette énergie qui monte que les fans ont et qui est très spéciale (le stade sera à huis clos à cause de la pandémie, ndlr). Ce ce qui est incroyable avec la WWE, c’est cette passion que le public peut avoir à chaque rencontre. C’est toujours spécial lorsque vous faites un pay-per-view et que le stade est plein.

Après les Survivor Series, quelle va être la suite pour vous ?

Je ne sais pas. Je n’ai pas encore réfléchi à cela. Cela fait plus de trente ans que je suis à la WWE et trente-quatre ans que je suis catcheur professionnel. Je ne pense pas que je ne serai plus à la WWE la semaine prochaine. J’aurai toujours ma place ici. Ce qui me plairait, ce serait de pouvoir accompagner les jeunes talents et leur transmettre ma vision du catch, mon expérience. Tout évolue et change, mais il reste ce que j’ai effectué même s’il manque un récit de tout ce que j’ai pu faire par le passé. Cela peut être bénéfique pour les nouvelles générations. J’ai tenu un personnage depuis si longtemps, mais je serai toujours proche de la WWE et son univers.

Qu’est-ce qui va le plus vous manquer dans cette vie que laissez-vous derrière vous ?

Les fans. Surtout les fans. Leur énergie, la motivation, la force qu’ils m’ont donné. Il y a eu tellement de soirs lorsque j’étais sur les routes pendant trente ou quarante jours de suite où j’arrivais à libérer cette énergie à un niveau très élevé. Le plus dur, ce n’est pas de ne plus entendre la musique de mon entrée en scène, c’est l’engouement, la joie, les émotions que le public peut apporter.

Vous êtes une idole pour des générations sur trois décennies…

Et c’est une vraie fierté ! Les fans vous suivent et, quels que soient les performances, ils auront toujours cette affection pour vous. Et ces personnes ne savent pas forcément l’affection que j’ai pour eux également. De plus, lorsque je vais à la rencontre de mes fans et que certains me racontent leurs histoires, cela me touche. Certains passent des journées compliquées et quand ils viennent me voir combattre, tous les soucis sont effacés le temps d’une soirée. Tu ne te rends pas toujours compte de comment tu affectes la vie des gens. C’est un honneur de faire partie de la vie des gens.

Si vous n’étiez pas devenu Undertaker, quelle légende de la WWE auriez-vous voulu être ?

Je ne sais pas vraiment. Ce serait difficile de dire quelqu’un d’autre que Ric Flair (rires). Il était toujours au-dessus des autres mais en même temps nom, parce que c’était Ric Flair ; il ne se prenait pas au sérieux (rires). C’est la personne à laquelle les hommes de ma génération comparent leur carrière, leurs succès. Mais nous avons eu tous les deux d'énormes carrières à notre manière, et je ne ressens pas le besoin de faire une comparaison avec Ric.

Crédit photo : WWE