Alors que la remontée directe en Ligue 1 s'éloigne, le club de Saint-Etienne devrait vivre un été mouvementé, à plus d'un titre. En passe d'être rachetée, l'ASSE pourrait repartir de plus belle. Ou, à l'inverse, perdre gros, comme l'a expliqué l'économiste du sport, Pierre Rondeau. 

Ligue 2 : actualité chargée à Saint-Etienne

Tenu en échec sur sa pelouse par Rodez le week-end dernier, Saint-Etienne a manqué une occasion en or de conserver son destin entre ses pieds. Certes, le RAF a marqué sur son unique tir cadré de la rencontre (1-1). Qu'à cela ne tienne, les Verts émargent désormais à deux points du dauphin Angers, et d'une accession directe en Ligue 1. Ce week-end, l'ASSE devra impérativement s'imposer à Quevilly/Rouen. Et prier pour que le SCO ne batte pas Dunkerque à la maison. Un scénario peu probable qui devrait condamner le pensionnaire de Geoffroy-Guichard à passer par les barrages. En parallèle, il est grandement question de vente à Saint-Etienne cette semaine.

La vente de l'ASSE “catastrophique” ?

En vente depuis des années, l'ASSE pourrait enfin voir son avenir tout tracé sous peu. Ainsi, Ivan Gazidis, passé par l'AC Milan et Arsenal, soutenu par Lary Tanenbaum, grand patron du groupe Kilmer Sports, avec une fortune estimée à 2,5 milliards d'euros par le magazine Forbes, devraient s'impliquer dans le Forez. Avec de grandes ambitions. Interrogé par France Bleu, l'économiste du sport Pierre Rondeau s'est d'abord montré enthousiaste : “L'expérience montre qu'eux, ils ont de la bouteille, ils ont les connaissances dans le domaine footballistique et on ne peut qu'être optimiste.

Avant de faire part de ses réticences : “Maintenant, c'est un milliardaire qui est à la manœuvre. Ce ne sont pas des gens qui viennent donner gratuitement de l'argent. Il y a un retour sur investissement. Pour gagner de l'argent, c'est par le trading de joueurs qui compte : ça peut fonctionner tout comme ça peut aussi être catastrophique. S'il n'y a plus aucune stabilité sportive, si vous bradez vos joueurs, vous pouvez tout aussi bien vendre le club après une moitié de saison.” Un scénario que l'on espère oublier au plus vite.