Loin d'être le grand favoris de cette Vuelta, Rigoberto Uran reste une valeur sûre pour le classement général final. Seulement septième sur le dernier du France, le colombien aura à coeur de prendre sa revanche. Jamais montée sur la plus haute marche d'un podium, le garçon commence à prendre de l'âge et il n'est pas osé de se demander si cette Vuelta n'est pas sa dernière occasion de remporter un Grand Tour.

Oublier la déception du Tour 

A 32 ans, Rigoberto Uran n'est pas inconnu au bataillon. Deuxième du Tour 2017 et deux fois sur le podium du Giro (2e en 2013 et 2014). Le colombien est une valeur sûre sur les Grands Tours avec sept top 10 à son actif. Seulement voilà, il manque à chaque fois quelque chose pour voir le natif d'Urrao triompher. En retrait sur le dernier Tour de France avec une septième place au classement général à plus de cinq minutes du vainqueur. L'ainé des colombiens n'était pas au niveau de ses compatriotes que sont Nairo Quintana et le gagnant Egan Bernal. Nous nous sommes battus jusqu’au dernier jour, nous avons terminé dans les 10 premiers, mais ce n’était pas ce à quoi nous nous attendions. Je pense que la Vuelta est une bonne possibilité, cela me rend très heureux d’envisager de monter sur le podium. » déclarait avec un certain désarroi l'intéressé à Paris.

Le grimpeur de la formation Education-First visera un podium et une victoire d'étape sur les terres espagnoles. Des terres qui ne lui ont vraiment sourit par le passé. En 5 participations, le colombien n'a terminé qu'une seule fois dans le top 10. 2. Les autres années, il avait terminé à chaque fois hors du Top 20. “Rigo”, qui a fêté ses 32 ans en juillet dernier commence à prendre de l'âge et cette Vuelta ressemble un peu comme la dernière opportunité pour le grimpeur colombien. Mais peut-on considérer encore Uran comme un candidat crédible à un podium ?

L'équipe Education-First vainqueur du contre-la-montre par équipes sur le dernier Tour de Colombie
L'équipe Education-First vainqueur du contre-la-montre par équipes sur le dernier Tour de Colombie

La fraîcheur, son facteur X 

Alors que pas mal de coureurs arriveront certainement émoussés d'une longue saison, le garçon arrivera plutôt frais. Avec seulement 40 jours de courses cette saison il est l'un des coureurs qui a le moins couru. En convalescence après sa chute survenue sur Paris-Nice qui l'a écarté de la route. Il a repris seulement la compétition en mai avec le Tour de Californie puis a disputé la route d'Occitanie pour préparer le Tour. Sur la Grande boucle, il a pris la quatrième du contre-la-montre de Pau septième au sommet du mythique Tourmalet, à l'attaque dans la fameuse étape de Tignes puis 6e à Val-Thorens. Rien d'extraordinaire pour le coureur colombien mais toujours présent dans les moments importants.

Peu offensif sur les routes de l'hexagone, Uran ne semblait pas être éreinté à la fin du Tour. Dans sa quête au rouge, il aura avec lui ses compatriotes Sergio Higuita et Daniel Martinez. Van Garderen, Carthy et Craddock complèteront la bande des grimpeurs d'EF. Il ne disposera peut-être pas de grands lieutenants mais l'équipe américaine aura des arguments à faire valoir.